"Trop belle pour moi" : Ken Carlter raconte la genèse de son nouveau clip


Dédié à la jeunesse, le clip vidéo met en scène Kahealani, une danseuse de 'ori tahiti, et deux tane, Hiroiti et Freddy.
PAPEETE, le 25 août 2017 - L'artiste vient de sortir son dernier clip réalisé au fenua, qui est dédié à la jeunesse et met en avant la destination Polynésie. Ken Carlter revient pour Tahiti Infos sur la genèse de ce titre écrit en 2004, à qui il a donné une seconde vie. Il évoque aussi sa prochaine série de concerts qui débutera à Tahiti, ainsi que le Heiva i Paris 2017 et les tournées de Tahiti Ora, deux événements dont il est le coproducteur avec son épouse Serena Forgeas.


Quelle est la genèse du clip ?
""Trop belle pour moi" est mon nouveau single. Pour booster le single, nous avions besoin d'un clip et nous l'avons ainsi tourné en juin dernier au fenua. Mon objectif était de filmer une rencontre, une histoire d'amour toute simple entre deux jeunes Polynésiens, le tout avec les éléments qui sont devenus mes marques de fabrique : du 'ori tahiti et de beaux paysages. C'est un clip qui va faire rêver les métropolitains."

Où a eu lieu le tournage et combien de temps ?
"Le tournage a eu lieu entre Punaauia et Paea, et a duré une petite journée."

Pourquoi avoir choisi cette chanson d'amour ?
"C'est une chanson que j'ai écrite et chantée avec mon groupe Metyss Tahiti en 2004. Elle avait connu un beau succès sur les ondes locales. J'ai toujours voulu lui donner une seconde vie, qu'elle connaisse un succès au-delà du fenua. Mon épouse et coproductrice Serena, qui est en contact avec les radios, m'a dit que c'était le bon moment pour la refaire, qu'elle correspond exactement à ce que les professionnels et le public attendent. Le thème piano et le refrain restent dans la tête, et les paroles plaisent beaucoup."

Quels arrangements avez-vous fait par rapport au titre original ?
"Nous avons travaillé le titre avec le compositeur M.D.Foxx. Il a fallu épurer la chanson. À la base, c'est une chanson de groupe, il y a trois voix. Donc moins de voix, moins de "yo yo", car on essayait de faire les gangsta rappeurs (rires), et plus de simplicité dans l'interprétation. Puis on a accéléré le tempo, monté la tonalité car je chante plus haut, et enfin nous avons utilisé les nouvelles générations d'instruments et de synthé que l'on peut entendre dans les productions actuelles comme celles d'Ed Sheeran par exemple. Enfin, le mix et le mastering ont été faits par des professionnels ici en métropole, ce qui donne un rendu final de très haute qualité."

Parlez-nous des autres figurants : qui sont la danseuse Kahealani et les jeunes hommes Hiroiti et Freddy ?
"J'ai lancé un casting sur ma page Facebook pour recruter les figurants. Beaucoup de jeunes de Tahiti et même des îles m'ont envoyé des messages, je les remercie encore pour leur enthousiasme. Nous avons choisi Kahealani, Hiroiti et Freddy car ils correspondent exactement à ce que l'on recherchait : ils représentent la jeunesse polynésienne d'aujourd'hui dans toute sa diversité. Kahealani est une jeune danseuse qui a déjà fait de la compétition, nous avions besoin d'une très bonne danseuse. Elle représente la belle vahine. Hiroiti a entamé une carrière de mannequin au fenua, c'est un beau tane aux yeux clairs, et Freddy est son ami. Tous les jeunes, au fenua et en métropole peuvent s'identifier à eux."

Comment le clip est-il accueilli sur les ondes ? Et ailleurs ?
"Le clip est très bien accueilli. Sur ma page Facebook, les gens aiment les belles images, les paroles et la chanson. J'ai rarement reçu un accueil aussi positif, je vais continuer à ne plus jouer dans mes clips si ça continue !" (Rires) En métropole, le titre connaît ses premières diffusions radio dans le Tarn et l'Aveyron. Cela va monter en puissance et on espère arriver en haut des charts."

"Nous préparons un format de spectacle complètement inédit, qui va marquer les esprits."

Cette chanson d'amour a déjà été écrite et chantée par Ken Carlter avec son groupe Metyss Tahiti en 2004. L'artiste a voulu lui donner une seconde vie.
Quels sont vos prochains projets musicaux ? Des concerts en perspective ?
"J'ai plusieurs titres en préparation que je vais réunir sur un EP d'ici la fin de l'année, puis l'enregistrement d'un album pour 2018. Je suis également en pleine préparation de scène. Avec ma production Kearena, nous allons mettre en place une grande tournée de concerts en 2018. Nous préparons un format de spectacle complètement inédit, qui va marquer les esprits. Je souhaite que la première date se fasse à Tahiti, cela fait des années que les fans me le demandent. Nous attendons de voir pour la bonne date. Déjà, il y a le Heiva i Paris en septembre où je prépare un très beau show, puis on pourra avancer sur les dates de mes concerts."

Justement, le Heiva i Paris est prévu les 8 et 9 septembre. Des nouveautés ?
"Le Heiva i Paris avance très bien. Ce sera encore plus grand que les années précédentes et du jamais vu en ce qui concerne un événement de 'ori tahiti. La Polynésie française peut être fière d'avoir un tel événement sur Paris qui attire autant l'attention sur la destination et a un impact positif pour le tourisme du fenua."

Quid des tournées de Tahiti Ora que vous deviez produire, quel est le programme ?
"Nous avons reporté les dates des tournées Tahiti Ora car 2017 était trop risqué. Et nous avons eu raison, avec les élections présidentielles puis législatives, le milieu du spectacle a été fortement impacté. Nous avons toujours les tournées de prévu mais nous les avons étalées sur 2018 et 2019. On va bientôt annoncer les dates précises."

Un mot pour les Polynésiens ?
"Merci pour tout le "mana" que je reçois chaque jour et qui me pousse à aller toujours plus loin."



Rédigé par Dominique Schmitt le Vendredi 25 Aout 2017 à 16:52 | Lu 2400 fois