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Territoriales : Ces « fake-news » qui s’invitent dans la campagne


Territoriales : Ces « fake-news » qui s’invitent dans la campagne
PAPEETE, le 24 avril 2018- A l’instar des élections présidentielles en France l’année dernière ou encore lors de la campagne américaine il y a deux ans, la campagne des territoriales en Polynésie n’échappe pas à la pratique des fake news. Tahiti infos tente de débusquer ces fausses informations publiées pour la plupart sur les réseaux sociaux afin d’apporter un éclairage aux électeurs et leur éviter, autant que faire se peut, de se laisser manipuler.

Durant la campagne présidentielle, plusieurs médias s’étaient associés dans le cadre du projet CrossCheck pour détecter les fausses informations liées à la campagne électorale française, publiées sur les réseaux sociaux. C'était attendu : la campagne présidentielle a bien été mise à l'épreuve des "fake news". Ainsi, près d'un quart des contenus partagés sur les réseaux sociaux se sont avérés "faux" ou "alternatifs" selon la société Bakamo.Social.

Selon nos constatations, même si c’est à moindre échelle, la Polynésie n’échappe pas à la règle, et, afin de mettre en garde les electeurs et les aider à distinguer le vrai du faux, nous lançons une « chasse aux intox », à laquelle nous invitons nos lecteurs à se joindre.
Si vous débusquez sur les réseaux sociaux une « fake news », une intox ou une tentative de manipulation, nous vous invitons à nous la partager en MP sur notre page Facebook. Votre «trouvaille » sera soumise à notre « détecteur de mensonge » : nos journalistes procèderont aux vérifications, recoupements, contrôle et les intox seront dévoilées.

Voici les fake news qui ont dores et déjà attiré notre attention … et qui méritent tout le discernement nécessaire de la part des électeurs :

Le « projet » des îles flottantes : Brandies comme une menace pesant sur l’environnement, les îles flottantes, qui un moment occupèrent les esprits du gouvernement en place, sont devenues un objet de déstabilisation. Jean-Christophe Bouissou a beau marteler qu’aucun accord n’a été passé avec le Seastanding Institute pour l’installation du projet à Mataiea, les esprits s’échauffent, abondamment alimentés par de fausses rumeurs circulant sur les réseaux.

La vraie-fausse alliance TATA : Les deux partis s’en défendent clairement et ostensiblement depuis le début, et pourtant les rumeurs d’alliance Tavini Tahoera’a ont eu la dent dure sur les réseaux sociaux…Une autre rumeur circulait selon laquelle Gaston Flosse retirerait sa liste pour inviter ses électeurs à voter pour le Tavini…la date butoir d’inscription des listes va finalement clore le débat et reveler le vrai du faux.

Le faux profil de Moetai Brotherson : Un faux profil Facebook associé au souverainiste Moetai Brotherson a été créé en début de campagne Sur ce profil le « faux » Moetai invitait à voter pour le Tapura « Une situation qui est allée jusqu'à provoquer une sorte de paranoïa », nous explique Laurent Lachiparmentier , l'un des chargés de communication du Tapura très actif sur les réseaux sociaux, « le vrai Moetai avait alors posté sur ma page "jusqu’ou êtes vous prêts à aller ? " ..il s’imaginait que nous avions créé ce faux profil. Je l’ai invité à porter plainte, car de la même manière cela aurait pu être un membre de Tavini, ou du Tahoera’a pour compromettre le Tapura… »

Des commentaires odieux sous pseudonyme. Il déplore également les insultes et les menaces proférées par des individus sous couvert d’anonymat.
« Je me suis fait menacer, mais le pire c’est que je ne sais même pas à qui j’ai affaire. Quand on débat avec Sandra Lévy Agamy ou Moetai Brotherson, publiquement, sur nos murs respectifs, on n’est pas d’accord, on échange, on discute, mais on ne s’insulte pas, ça reste ouvert, et on sait à qui on s’adresse… »




Rédigé par () le Mardi 24 Avril 2018 à 14:38 | Lu 2926 fois