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Surfoil – Efoil : Fred Morin a adopté le surfoil électrique

Fred Morin est né en Calédonie en 1977. Passionné de wind surf, il a pu en faire son métier en devenant rider professionnel et en participant au World Tour de 2011 à 2016. Il s’est installé à Moorea il y a un an et demi. Il participe activement à la promotion de la Polynésie française, terrain de jeu idéal pour les sports nautiques. Sa dernière découverte ? Le Efoil, un surfoil électrique qui lui permet de parcourir des kilomètres sur le magnifique lagon de Moorea. Interview.


Fred Morin sur son surfoil électrique
Fred Morin sur son surfoil électrique
Parole à Fred Morin :
 
Peux-tu te présenter ?
 
« J’ai presque 42 ans, je suis né en Nouvelle Calédonie et j’ai grandi dans le milieu du windsurf et des sports de glisse dès mon plus jeune âge, avec un père qui possédait le premier magasin de windsurf en Nouvelle Calédonie dès 1984. Les échanges entre la Polynésie et la Calédonie sont nombreux dans le monde du sport, même s’il y a toujours eu une rivalité. En faisant de la compétition, c’était donc évident qu’il fallait se rendre en Polynésie et plus particulièrement à Raiatea pour disputer les championnats de Polynésie de windsurf qui se déroulent là-bas tous les ans. »
 
« J’y suis allé la première fois en 1999 et, depuis, quasiment tous les ans. Ça fait donc déjà 20 ans que je viens chaque année. J’y ai remporté beaucoup de titres. On tombe vite amoureux de la Polynésie ! Mon parcours professionnel mais aussi sportif, qui sont étroitement liés, m’ont permis en 2017 de me consacrer à temps plein aux sports liés à la glisse. Pour cela, j’ai choisi comme nouveau pays de cœur l’île de Moorea. J’y suis installé depuis un an et demi maintenant et je m’y sens comme un poisson dans l’eau ! »

Ton actualité du moment ?

« Je passe mon temps à m’entraîner et à passer un maximum de temps à l’eau pour progresser et découvrir tout ce qui touche à la glisse. L’avantage de ces sports, c’est qu’il n’y a pas de limites. On progresse et on découvre de nouveaux feelings tous les jours. Je découvre le niveau incroyable des Polynésiens dans tout ce qui touche à l’eau, et c’est aussi ce que j’aime, tout le monde se tire vers le haut. Il y a un échange, une ambiance et un plaisir que je ne retrouve pas ailleurs. J’en profite pour remercier les Polynésiens de m’accueillir chez eux comme ils le font. Un respect s’instaure automatiquement ici. Il faut absolument respecter les us et coutumes instaurés par les locaux, quelque soit l’île dans laquelle on va. En connexion avec tout cela, je continue à faire des compétitions de windsurf dans le Pacifique. »
 
« Après avoir sillonné le monde en faisant le World Tour pendant quelques années, ça fait du bien de faire des compétitions plus axées sur le partage et la passion. C’est pour cela qu’avec l’aide précieuse d’Air Tahiti Nui, j’ai un programme de compétitions annuel avec notamment les championnats de Nouvelle Zélande, d’Australie, de Polynésie avec aussi des exhibitions en France et même une étape du World Tour en Calédonie prévue en novembre. Je rentre d’ailleurs de Nouvelle Zélande où j’ai participé à un gros événement glisse qui se déroule à Wellington et qui regroupe pas mal de sports de glisse comme le windsurf, le kitesurf et le stand up paddle. J’y ai remporté le titre en slalom et ai terminé 2e de la longue distance appelée Océan Clash (windsurf). Prochaine étape pour moi : les championnats d’Australie qui se dérouleront à Cairns. »
 

Fred Morin vit désormais à Moorea depuis un an et demi
Fred Morin vit désormais à Moorea depuis un an et demi
Ton évolution dans le monde de la glisse ?
 
« En termes de compétitions, je ne me suis axé que sur le windsurf. J’ai remporté une dizaine de titres de champion de Polynésie et une dizaine de titres de champion de Calédonie. J’ai ensuite intégré le World Tour en 2011 jusqu’en 2016, même si tous les ans, je continue à faire une ou deux étapes. Mes meilleurs résultats en Coupe du monde ont été top 35 à l’année et 18e sur une étape. Je suis très content d’avoir eu la chance de pouvoir vivre ça, cela m’a ouvert énormément de portes. Encore maintenant, je jouis d’une certaine reconnaissance par rapport aux sponsors et aux marques qui me suivent et qui comptent sur moi. »
 
« Encore plus maintenant que je vis sur Moorea car je peux apporter des images de rêve à mes sponsors qui ne demandent que ça. Il y a deux types de parcours sportifs, soit tu vises une carrière sportive de haut niveau, soit un parcours, qui est de plus en plus important maintenant, basé sur l’image. C’est ce qui m’anime maintenant, j’ai envie de faire rêver les gens. Depuis que je suis à Moorea, ça fonctionne plutôt bien, il faut dire qu’on a tout ici ! C’est fabuleux. »

Tu aimes toucher à tout ?

« En effet, j’aime évoluer avec mon temps. Les marques cherchent à se renouveler afin de pouvoir créer du business et les pratiquants bénéficient de cela. La plus grosse évolution de ces cinq dernières années, qu’on peut même appeler révolution, c’est le foil. J’ai tout de suite adhéré en windsurf car on peut vraiment naviguer par vent faible et faire de longues distances dans un silence et une zénitude que seul le foil peut apporter. En venant ici, je me suis immédiatement mis au surfoil tracté puis dans les vagues de récif à la rame. Même si les vagues sont pourries ou qu’il y a un peu de vent, les sessions sont magiques. En gros, le foil nous ouvre des possibilités que nous n’exploitions pas avant. En Polynésie, les surfeurs et windsurfeurs ont tout de suite adhéré et le niveau est d’ailleurs incroyable. C’est trop bon de partager des sessions avec tous ces passionnés. Même les meilleurs surfeurs mondiaux en font comme Michel Bourez ou Tikanui Smith. »
 
« Quelques marques sortent maintenant des surfoils électriques, j’ai le premier en Polynésie depuis quelques jours. Il s’agit non pas de surfer de grosses vagues mais plutôt de pouvoir se balader sans bruit, sans frottement et contact avec l’eau, pendant des kilomètres et tout ça sur une planche de surf à 70 cm au-dessus de l’eau. C’est moins sportif, mais je ne pouvais pas passer à côté de ça. J’ai tout de suite été en contact avec un des concepteurs qui m’a proposé de venir le tester en Australie, depuis je bosse ponctuellement pour eux et c’est donc logiquement que j’ai ma machine sur Moorea maintenant. Ça s’appelle le Efoil de chez Fliteboard. Il ne s’agit pas d’un gadget, l’autonomie est d’environ 1h30 et on peut parcourir à peu près une trentaine de kilomètres avec une batterie. Et ce n’est que le début. »
 

Fred Morin réussit à vivre de sa passion pour les sports nautiques
Fred Morin réussit à vivre de sa passion pour les sports nautiques
Tes objectifs ?
 
« Mes objectifs sont assez simples au final, passer un maximum de temps sur l’eau, produire des images de qualité afin de pouvoir promouvoir la Polynésie en tant que terrain de jeu pour les sports nautiques. En termes de compétitions et événements, grâce à Air Tahiti Nui, je me rendrais donc sur des compétitions dans différents coins du monde mais aussi je serais amené à faire des exhibitions autour du foil électrique sur des salons nautiques comme Cannes et Monaco en l’occurrence, ce qui m’amènera à promouvoir la Polynésie et mes sponsors. »

Un dernier mot, un remerciement ?
 
« Je tiens à remercier particulièrement Torea Colas et Air Tahiti Nui qui m’ont tout de suite accueilli dans le team des ambassadeurs de la compagnie et avec qui nous avons une collaboration de qualité. Mauruuru. Je tiens à remercier tous les polynésiens pour leur accueil et leur savoir vivre heureux, mes sponsors sans qui tout ça ne serait pas possible et bien sûr ma famille avec qui je vis un rêve les yeux ouverts. » Propos recueillis par SB
 

Fred Morin fait partie du programme "Ambassadors" de la compagnie Air Tahiti Nui
Fred Morin fait partie du programme "Ambassadors" de la compagnie Air Tahiti Nui


Surfoil – Efoil : Fred Morin a adopté le surfoil électrique

Rédigé par SB le Mercredi 24 Avril 2019 à 18:26 | Lu 2345 fois