Surf de gros : Teahupo’o fermé ? C’était de l’intox !


Le bateau de la production 'Point Break' devant le reste des bateaux ce matin
TEAHUPO’O le 11 septembre 2014. Contrairement à ce qui avait été annoncé dans ‘Surfline’ et repris par divers médias locaux et français, le spot de Teahupo’o n’était absolument pas ‘fermé’ ce matin.
 
Certains prestataires et professionnels du milieu n’ont pas vraiment apprécié cette ‘intox’ qui a pu être diffusée sur le site anglophone spécialisé ‘Surfline’ et reprise par d’autres médias.
 
Selon Cindy prestataire à ‘Teahupo’o Tahiti Surfari Taxi Boat’, ‘il existe bien un accord entre la municipalité de Teahupo’o et ‘RaimanaWorld’ de Raimana Van Bastolaer mais cet accord ne peut être appliqué que sur le ‘beach break’ c’est à dire la partie plage.’
 
‘Ce qui se passe au récif est de la compétence de l’Etat et des affaires maritimes. Ils sont venus me voir mais ils n’avaient aucun arrêté à me présenter. Je suis déçue des médias qui n’ont pas vérifié auprès des instances avant de diffuser cette info qui était en fait une intox.’
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 Grégory Boissy, un journaliste AFP spécialiste de Teahupo’o où il réside, était également remonté : ‘On avait déjà tenté de nous écarter lors de la Billabong Pro, puis ensuite on nous a interdit l’accès pendant une pub Visa alors que Michel Bourez était à l’eau, il avait d’ailleurs quitté les lieux, une pub que j’ai trouvé personnellement nulle. Teahupo’o relève du domaine public, de l’état, en interdire l’accès est absolument illégal.’
 
Manoa Drollet, surfeur pro, a contacté notre rédaction pour réagir également. ‘J’ai été contacté pour travailler pour eux, on m’a proposé 15 000 fcp par jour sans me dire quand, la proposition a été vague. J’ai eu l’impression qu’ils tentaient d’inclure certaines personnalités du surf pour être cautionnés. J’ai décliné la proposition. C’est le contraire qui aurait dû être fait, ils auraient dû aller dans d’autres spots et laisser ceux qui vivent de Teahupo’o grâce aux quelques sessions qu’il y a dans l’année, faire leur travail.’
 
Il poursuit : ‘Il semblerait qu’ils ne voulaient pas de ‘poti marara’ dans le cadre parce que l’action est censée se dérouler au Etats Unis, je me pose des questions sur la promotion de Tahiti… Et quant à l’emploi de locaux, je m’en pose également.’
 
D’après les affaires maritimes que nous avons réussi à joindreune demande a été effectivement déposée hier (le 10 septembre) de la part de la société de Raimana Van Bastolaer, elle est actuellement en cours de traitement, mais je peux vous dire que nous ne pouvons émettre que des recommandations, sachez qu’on ne peut pas privatiser la passe de Hava’e, il s’agit donc aux parties sur place de s’entendre. » SB

Rédigé par SB le Jeudi 11 Septembre 2014 à 14:25 | Lu 3277 fois