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Se préparer au "prochain choc qui viendra de l'extérieur"


Le tourisme haut de gamme reste la cible pour le gouvernement, a rappelé le vice-président, qui a aussi rappelé la menace que fait peser le changement climatique sur la perliculture. "Générer de la croissance et de l'activité", reste une priorité pour le gouvernement.
Le tourisme haut de gamme reste la cible pour le gouvernement, a rappelé le vice-président, qui a aussi rappelé la menace que fait peser le changement climatique sur la perliculture. "Générer de la croissance et de l'activité", reste une priorité pour le gouvernement.
PAPEETE, le 12 novembre 2018. Risques climatiques et environnementaux, hausse des prix des carburants… Les directeurs de l'ISPF et de l'IEOM ont alerté les décideurs politiques et économiques sur la nécessité de prendre en compte ce contexte international lors de leurs prochaines décisions. La Polynésie doit se préparer au "prochain choc qui viendra de l'extérieur", a insisté le directeur de l'ISPF, Fabien Breuilh.


La cinquième conférence économique, organisée par la vice-présidence, s'est ouverte ce lundi après-midi.
Les directeurs de l’Institut d'émission d'outre-mer, Claude Piriou, et de l’Institut de la statistique de la Polynésie française, Fabien Breuilh, ont chacun fait un point sur la situation économique polynésienne et ont aussi alerté sur le besoin de prendre le contexte international dans les politiques à mettre en œuvre les prochains mois. Pour Claude Piriou, les "risques environnementaux climatiques croissants" doivent être intégrés dans les stratégies. Il précise qu'il ne faut pas négliger "les répercussions de la hausse des prix des matières premières sur le coût de l'énergie en général et sur le prix du transport aérien en particulier".

Fabien Breuilh a mis en avant que le chiffre d'affaires des entreprises polynésienne avait "un très bon niveau " sur le premier semestre 2018 et "devrait être de l'ordre de 2% en 2018 comme la croissance". Fort de ces résultats, 2018 est une "année favorable à tous les engagements structurels". Pour le directeur de l'ISPF, la Polynésie doit se préparer au "prochain choc qui viendra de l'extérieur" en devenant "plus autonome et avoir davantage d'emploi qualifié". "Au niveau international, les perspectives montrent que l'Europe est en haut de cycle". "Il faut penser en période favorable à démarrer les réformes structurelles pour préparer les chocs de demain", insiste Fabien Breuilh.

Trois ateliers se tiendront ce mardi à la présidence sur les thèmes de "L’investissement des entreprises : sur quels leviers agir ?", "l’emploi : Freins et opportunités" et "Industrie locale et reprise économique : Quelles perspectives ?"
Au cours des quatre précédentes conférences économiques, "182 propositions ont été réalisées, dont 72 ont été réalisées ou engagées", s'est réjoui ce lundi le vice-président, Teva Rohfritsch. Au sein du deuxième atelier, les participants travailleront sur l'évolution du code du travail. "Tout un pan du code du travail mérite d'être modernisé", a souligné Teva Rohfritsch. "Le gouvernement sera aux côtés des partenaires sociaux pour que ces modifications soient réalisées avec raison et avec une efficacité économique". Le dernier atelier sur l'industrie aura pour but de déterminer comment ce secteur, "qui a le moins licencié" en période de crise, peut générer de nouvelles activités alors qu'aujourd'hui "il y a peu de nouveaux projets" a regretté Teva Rofritsch.

Par ailleurs, le vice-président a évoqué le projet du Village Tahitien "Nous ne sommes pas dans la politique spectacle", a-t-il insisté. "Nous prenons le temps de mener les négociations. Cela ne veut pas dire qu'on prend du retard."
La restitution de ces ateliers aura lieu ce mercredi après-midi à partir de 14h30.


Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 12 Novembre 2018 à 15:59 | Lu 2095 fois