Tahiti, le 13 octobre 2025 - Originaire de Tahiti, Célestine Hitiura Vaite a vécu de très nombreuses années en Australie. Elle y retournera mais pas avant d’avoir laissé sortir un recueil de textes en tahitien. L’autrice d’une trilogie reconnue à l’international, lauréate 2025 de la résidence d’écriture, s’installe cette fin d’année à Faa’a, sur la terre de ses ancêtres pour réaliser un projet qui lui tient à cœur.
“Fa’aherehere”, lance Célestine Hitiura Vaite à propos de la résidence d’écriture. Elle traduit : “Cela veut dire prendre soin, favoriser. Et c’est très exactement ce qu’elle fait, elle soutient les écrivains.” Puis, concernant sa sélection, elle ajoute : “Merci ! Je suis sincèrement émue.”
Au-delà de libérer les auteurs de leurs contraintes du quotidien, la résidence “donne du courage”. Pour Célestine Hitiura Vaite “c’est un peu comme si on te disait : ‘Je crois en toi’”. Elle, croit aux pouvoirs de l’écriture et du livre. “Le monde, en ce moment, a soif de connaissances culturelles et d’histoire, c’est maintenant que nous devons les écrire”, constate-t-elle encourageant les jeunes générations à prendre le relai. Elle estime, par ailleurs, que le livre est “un ami”, “un parent”, “un metua”. Guy de Maupassant et Honoré de Balzac ont été pour elle comme des oncles quand elle a découvert leur prose.
Née à Papeete, Célestine Hitiura Vaite a passé la majeure partie de sa vie en Australie où elle a d’ailleurs écrit la trilogie : “L’Arbre à pain” (2000), “Frangipanier” (2004) et “Tiare” (2006) édités en Polynésie française chez Au Vent des îles. Ces chroniques de Tahiti, rédigées dans un premier temps en anglais, ont connu un succès retentissant à l’international ; ils ont permis à l’autrice de voyager dans de très nombreux pays. En 2023, Célestine Hitiura Vaite est revenue en Polynésie. Elle s’est installée à Rangiroa jusqu’en décembre 2024, puis à Faa’a où se déroulera sa résidence. “C’est là que les mots sont venus à moi. Écrire sur la terre de ses ancêtres, c’est plus fort que d’écrire sur la nostalgie.” À l’entendre, même si les choses changent tout autour d’elle, la terre ne change pas. “Elle garde sa personnalité.”
Célestine Hitiura Vaite apprécie la vie simple, le plaisir de pratiquer sa langue qu’elle apprend depuis son 50e anniversaire en 2016 et, depuis peu, de l’écrire. Elle annonce la naissance d’un recueil de textes en reo. Pour le moment il est encore “un bébé dans mon ventre”. Le reo est “un labyrinthe, tout est en train de se connecter”.
Écrire n’est pas une sinécure. “C’est dur, il faut avoir un front obstiné.” Célestine Hitiura Vaite le conçoit pour elle comme “un don” et “une mission”. Elle se dit “workaholic”, mais tant pis si elle doit consacrer sa vie à l’écriture, “cette amante” qui lui prend ses jours et ses nuits. Elle veut partager la “richesse des mots : la langue dit la culture d’un peuple, la façon de voir la vie”.
“Fa’aherehere”, lance Célestine Hitiura Vaite à propos de la résidence d’écriture. Elle traduit : “Cela veut dire prendre soin, favoriser. Et c’est très exactement ce qu’elle fait, elle soutient les écrivains.” Puis, concernant sa sélection, elle ajoute : “Merci ! Je suis sincèrement émue.”
Au-delà de libérer les auteurs de leurs contraintes du quotidien, la résidence “donne du courage”. Pour Célestine Hitiura Vaite “c’est un peu comme si on te disait : ‘Je crois en toi’”. Elle, croit aux pouvoirs de l’écriture et du livre. “Le monde, en ce moment, a soif de connaissances culturelles et d’histoire, c’est maintenant que nous devons les écrire”, constate-t-elle encourageant les jeunes générations à prendre le relai. Elle estime, par ailleurs, que le livre est “un ami”, “un parent”, “un metua”. Guy de Maupassant et Honoré de Balzac ont été pour elle comme des oncles quand elle a découvert leur prose.
Née à Papeete, Célestine Hitiura Vaite a passé la majeure partie de sa vie en Australie où elle a d’ailleurs écrit la trilogie : “L’Arbre à pain” (2000), “Frangipanier” (2004) et “Tiare” (2006) édités en Polynésie française chez Au Vent des îles. Ces chroniques de Tahiti, rédigées dans un premier temps en anglais, ont connu un succès retentissant à l’international ; ils ont permis à l’autrice de voyager dans de très nombreux pays. En 2023, Célestine Hitiura Vaite est revenue en Polynésie. Elle s’est installée à Rangiroa jusqu’en décembre 2024, puis à Faa’a où se déroulera sa résidence. “C’est là que les mots sont venus à moi. Écrire sur la terre de ses ancêtres, c’est plus fort que d’écrire sur la nostalgie.” À l’entendre, même si les choses changent tout autour d’elle, la terre ne change pas. “Elle garde sa personnalité.”
Célestine Hitiura Vaite apprécie la vie simple, le plaisir de pratiquer sa langue qu’elle apprend depuis son 50e anniversaire en 2016 et, depuis peu, de l’écrire. Elle annonce la naissance d’un recueil de textes en reo. Pour le moment il est encore “un bébé dans mon ventre”. Le reo est “un labyrinthe, tout est en train de se connecter”.
Écrire n’est pas une sinécure. “C’est dur, il faut avoir un front obstiné.” Célestine Hitiura Vaite le conçoit pour elle comme “un don” et “une mission”. Elle se dit “workaholic”, mais tant pis si elle doit consacrer sa vie à l’écriture, “cette amante” qui lui prend ses jours et ses nuits. Elle veut partager la “richesse des mots : la langue dit la culture d’un peuple, la façon de voir la vie”.