Sabine Boiron reste en prison


Sabine Boiron, son avocat et Thierry Barbion lors du procès de l'affaire Boiron en première instance.
Tahiti, le 12 décembre 2019 - La cour d’appel a rejeté jeudi la demande de remise en liberté de Sabine Boiron, condamnée le 29 août à sept ans de prison pour proxénétisme. Son procès en appel débutera le 23 janvier.

La deuxième demande de remise en liberté de Sabine Boiron a été présentée jeudi devant la cour d’appel de Papeete. Lors de l’audience, l’ancienne institutrice a expliqué qu’elle souffrait énormément de l’absence de ses deux enfants : « Je suis isolée, c’est très dur pour une mère de ne pas voir ses enfants ». Son avocat a ensuite affirmé qu’après avoir refait sa vie, Sabine Boiron voulait reprendre une vie normale dans un « cadre familial classique » et que les faits étaient « très anciens ».

Après avoir entendu Sabine Boiron, la présidente de la cour d’appel a lu un courrier dans lequel l’une des codétenues de l’ancienne institutrice explique que cette dernière, surnommée « Barbionne », donne des cours de « barbie » en prison en enjoignant les autres détenues d'« arrêter de faire leurs mijaurées » et de « faire tomber les strings ». Courrier qui prouve, selon l’avocat général, que Sabine Boiron n’a pas « complètement renoncé à sa vie antérieure ».

Après en avoir délibéré, la cour d’appel a rejeté la demande de Sabine Boiron au motif qu’elle était « mal fondée ». L’ancienne institutrice sera jugée en appel le 23 janvier.

 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 12 Décembre 2019 à 15:38 | Lu 3162 fois