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Retrait de la DSP - La contre-attaque point par point de Tauhiti Nena

Le président du COPF a contre-attaqué en organisant une conférence de presse lors de laquelle il a repris point par point les reproches liés au retrait de la DSP de la fédération polynésienne de boxe. Tauhiti Nena s’est rapproché des trois groupes représentés à l’assemblée pour qu’une enquête soit réalisée et a saisi le tribunal pour un jugement en référé. Il a également répondu aux attaques faites à travers les réseaux sociaux.


Les médias ont répondu à l'appel du président du COPF
Les médias ont répondu à l'appel du président du COPF
Le président du comité olympique de Polynésie française, élu à ce poste par la majorité des présidents des différentes fédérations sportives de Polynésie, a convié les médias mercredi soir pour un droit de réponse suite au retrait, par la commission menée par la ministre des sports Nicole Sanquer, de la délégation de service public de la fédération de boxe qu’il préside. Il a également répondu aux attaques dont il a été l’objet sur les réseaux sociaux.
 
Tauhiti Nena était accompagné de Pure Nena et de Terupehe Nena. Ensemble, ils ont répondu point par point aux reproches liés au retrait de la délégation. M. Nena a annoncé s’être rapproché des trois groupes politiques représentés à l’assemblée pour qu’une commission puisse examiner les conditions dans lesquelles sa fédération s’est vue refuser la délégation de service public.
 
Il s’est également rapproché du tribunal pour qu’un jugement en référé puisse être fait, estimant que les règles n’ont pas été respectées. Il a également dit que les éléments apportés par la Ministre étaient erronés, ironisant sur le peu de connaissances de la ministre par rapport au milieu sportif, déçu qu’elle puisse ne pas reconnaître tout le travail effectué par les bénévoles de la fédération polynésienne de boxe depuis 1999.
 
Son poste de président du COPF ne devrait pas être remis en cause car Tauhiti Nena fait également partie du conseil fédéral de la fédération tahitienne de va’a. Il a fourni un dossier exhaustif aux médias présents, chiffres à l’appui.

La FPB a défendu son bilan
La FPB a défendu son bilan
Les arguments et contre arguments :
 
Pas de dossier déposé :
 
Tauhiti Nena a exposé que la demande de dossier a été envoyée par la Ministre à la fédération de boxe thaï à la boite postale 3 444, il n’a rien reçu à la boite postale 650, celle de la fédé de boxe, il n’a donc pas pu transmettre son dossier comme demandé et est venu le jour de la candidature exposer son dossier à travers un document Powerpoint.
 
Pas de formations ces dernières années :
 
La fédération polynésienne de boxe œuvre depuis 1999. Elle représenterait, selon Tauhiti Nena, 1227 licenciés disséminés à Tahiti comme dans les îles, contrairement à ce qui a été affirmé, dans 44 clubs, contre une centaine de licenciés pour la nouvelle ligue sportive. La fédération de boxe ferait partie des fédérations ayant le plus de formateurs diplômés, il n’y a pas eu de formations dernièrement pour la simple raison qu’ils ont déjà été formés. Il y aurait, 7 brevets d’Etat, 7 juges arbitres fédéraux, 86 entraineurs de 1e niveau, 64 de 2e niveau et 4 de 3e niveau. « Une fédération plus récente, par exemple celle du foot US ou de la lutte, a bien évidemment davantage de formations en cours qu’une fédération en place depuis plus de 15 ans. »
 
Par ailleurs, nous précise Pure Nena, « les formations existent, pas plus tard que tout dernièrement lors de la rencontre internationale Tahiti-Australie « Boxing Explosion » le juge arbitre international Siru Wepu trois étoiles a prodigué une formation auprès de nos juges arbitres. »
 
La non reconnaissance de la FPB par la fédération française de boxe :
 
L’affiliation à l’AIBA, selon Tauhiti Nena, c’est un choix qui a été fait par les présidents de clubs eux-mêmes. Comme le va’a ou le surf, « l’affiliation à une fédération internationale offre certains avantages, comme celui de pouvoir participer à des compétitions internationales ». Il a précisé qu’il ne voyait aucun inconvénient à collaborer avec la fédération française lorsque celle-ci n’y voyait pas d’inconvénient, comme cela avait été le cas il y a quelques années. Les boxeurs, comme a pu le faire Cédric Bellais, peuvent également s’affilier à un club français pour participer aux championnats de France.

PLus de 1200 licenciés pour 44 clubs dans les cinq archipels
PLus de 1200 licenciés pour 44 clubs dans les cinq archipels
Un bilan « mitigé » :
 
Tauhiti Nena a tenu à préciser, avant de répondre sur les questions financières, que le bilan sportif, qui reste important pour évaluer le travail d’une fédération, était bon. Aux derniers Jeux du Pacifique, la fédération de boxe s’est classée 2e parmi les pays participants et 6e fédération sur 39 en terme de médailles obtenues. Comment qualifier alors, selon lui, le bilan sportif des autres fédérations sportives ?
 
De la « boxe évènementielle » :
 
Tauhiti a rappelé que de janvier à décembre pas moins de 35 galas sont organisés (Tahiti, Raiatea, Bora Bora…), 12 journées de boxe éducative et 6 rencontres internationales. Il y a donc de la boxe éducative, de la boxe féminine, de la boxe amateur et de la boxe loisir mais pas de boxe professionnelle. Les soirées internationales sont faites « non pas pour faire de l’évènementiel mais pour faire progresser l’élite locale en réalisant des opérations financières nulles voire déficitaires ». Il y a quelques semaines « une journée de boxe pour la jeunesse a rassemblé plus de 100 jeunes boxeurs participants » nous dit Pure Nena.
 
Pas de bilan financier (reproché sur internet) :
 
Tauhiti Nena a expliqué qu’un bilan comptable est effectué systématiquement chaque année et qu’il n’y a jamais eu de problème à ce niveau là. Ces bilans ne faisaient pas partie du dossier de candidature mais l’administration les a de manière automatique. Il rejette toute accusation de fausses factures et autres malversations.
 
Bien informé pour en parler puisqu’il a été ministre des sports et qu’il est président du COPF, il a évoqué, par rapport à ces subventions aux fédérations, le chiffre de 70-80 millions répartis sur 39 fédérations. En fonctions des fédérations, il a estimé une fourchette d’attribution entre 700 000 et 5 Mcp. La fédération de boxe toucherait environ 3 Mcp par an, moins un demi-smig par mois pour la secrétaire, soit environ 2 Mcp par an.
 
Il a précisé que, contrairement à d’autres fédérations, il n’y avait que des bénévoles à la fédé de boxe, et qu’avec ou sans subventions, ils avanceraient comme ils l’ont toujours fait.
 
La radiation d’Ariitea Putoa (reproché sur internet)
 
Tauhiti Nena a affirmé qu’il avait contribué à la formation de ce boxeur. Pour un boxeur licencié FPB, participer à une soirée de combat qui n’était pas sous l’égide de la FPB n’était pas acceptable. Le boxeur a été prévenu et il l’a fait quand même. Il fallait donc une sanction, inévitable si la FPB ne voulait pas elle même se faire sanctionner par la fédération internationale. Un combat qui ne se fait pas sous l’égide de la FPB peut être considéré comme un « combat de rue ». Il a ajouté que la sanction n’était pas irréversible mais temporaire.

Tauhiti Nena n'a éludé aucune question
Tauhiti Nena n'a éludé aucune question
Tauhiti Nena a conclu, en prenant l’exemple de la fédération de Paintball qui s’est vue refuser la délégation ne l’ayant pas demandée, qu’il aurait espéré plutôt, de la part des services publics concernés, un « accompagnement » plutôt qu’une « sanction ». La FPB organise un rassemblement le vendredi 3 juin à 16H30 devant les grilles de la présidence afin de manifester son désaccord. SB

Rédigé par SB le Jeudi 2 Juin 2016 à 12:42 | Lu 3546 fois
           



Commentaires

1.Posté par CITIZEN le 02/06/2016 13:40 | Alerter
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vu les éléments, la ministre n'est pas très sportive,....!

la sanction semble largement disproportionnée!

2.Posté par Mathius le 03/06/2016 11:36 | Alerter
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Mais il croyait quoi comme adversaire politique?
Il a pas été meilleurs comme ministre de la culture, alors qu'il s'étonne pas du boomerang.