Retour de l'Etat au RST : "Une bonne nouvelle, qui n'est pas une surprise" selon Edouard Fritch


PAPEETE, le 26 décembre 2014. Pour le président du Pays, Edouard Fritch, le retour de la participation de l'Etat au Régime de solidarité territorial (RST) "n'est pas une surprise". "Le Premier ministre s'était engagé à ce que la décisions soit prise avant la fin de l'année", a-t-il précisé. "A aucun moment, je n'ai douté.


Jeudi soir, le ministère des Outre-mers a annoncé que l'Etat versera une dotation annuelle de 12 millions d’euros (1,431 milliard de Fcfp) en 2015, 2016 et 2017" au bénéfice du Régime de solidarité territorial (RST). Cette dotation est complétée par l’annulation de la dette de 6 millions d’euros (715,98 millions de Fcfp) contractée par la Polynésie française portant sur les évasans vers l’Hexagone.

Ce vendredi matin, le président du Pays Edouard Fritch a tenu à remercier le "Premier ministre et son gouvernement pour cette bonne nouvelle". "Cela permettra d'alléger les charges financières qui pèsent sur le RST et au-delà sur l'ensemble des Polynésiens".

Début décembre, les deux sénateurs orange s'étaient publiquement interrogés sur le retour de la participation de l'Etat avant la fin de l'année. Edouard Fritch a assuré que la décision annoncée hier n'était "pas une surprise". "Le Premier ministre s'était engagé à ce que la décisions soit prise avant la fin de l'année", a-t-il précisé. "A aucun moment, je n'ai douté."

Cette dotation ne se fait pas sans contrepartie puisqu'elle "sera assortie d’une convention entre l’Etat et le Pays qui définira les modalités précises de cet accompagnement, s’agissant en particulier des réformes structurelles que le gouvernement de Polynésie française devra poursuivre pour équilibrer le RST et préserver son avenir au profit des Polynésiens", indiquait jeudi soir le communiqué du ministère des Outre-mers.

Cette convention devrait être signée fin janvier, a précisé Edouard Fritch.

En octobre dernier, le président avait annoncé que deux pistes étaient étudiées pour le retour de la participation de l'Etat au RST.

La première piste était de modifier la facturation des soins aux Polynésiens qui sont évasanés en métropole. Celle-ci a été validée et permettra une économie de l'ordre de 600 millions de Fcfp chaque année.

La deuxième piste était de verser au RST l'excédent des cotisations patronales de la branche maladie de tous les fonctionnaires d'Etat et pensionnés. Celle-ci n'est plus d'actualité. "Pourtant, cette solution aurait assuré une pérennité", a analysé Edouard Fritch. "Mais le comité interministériel a dû constater que cette mesure ne faisait pas l'unanimité au sein de la Sécurité sociale."

Le budget prévisionnel 2014 du RST a été voté en déficit de 5,2 milliards Fcfp en décembre 2013,



Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 26 Décembre 2014 à 12:14 | Lu 1452 fois