Entre l’attractivité de la vague et son caractère imprévisible, la vigilance est de mise (Crédit : archive Tahiti Infos).
Tahiti, le 12 novembre 2025 – Suite à une série d’incidents, une réunion de concertation entre différents acteurs, dont les prestataires nautiques, s’est tenue à la mairie de Teahupo’o pour solliciter davantage de contrôles et de sanctions de la part des autorités du Pays et de l’État. En complément, l’implantation d’un balisage est en projet, tandis que l’élaboration d’une charte a également été proposée.
Pendant les périodes de compétition, un dispositif de sécurité défini par un arrêté du Pays est mis en œuvre autour de la vague de la passe Hava’e. Surfeurs, photographes, spectateurs, chacun a sa “zone” attitrée pour limiter les risques et garantir la sérénité des épreuves. Mais en dehors de ces quelques jours strictement encadrés, la régulation est plus floue, basée sur le savoir-vivre et le bon sens des usagers, notamment des professionnels spécialisés dans le transport de passagers. La plupart d’entre eux s’accordent sur le fait qu’il est inutile d’approcher les touristes trop près de la zone d’impact pour des raisons évidentes de sécurité, mais aussi pour laisser une vue dégagée aux photographes et vidéastes. Malheureusement, cette règle tacite n’est pas respectée par tous.
Si les jours de forte houle mettent les nerfs des capitaines à rude épreuve, la pression due à l’attractivité croissante de la vague mythique et olympique n’est pas la seule source d’incidents. Cette année, plusieurs retournements de bateau et blessés ont été recensés en dehors des pics d’affluence et des conditions déchaînées, du fait de pilotes peu expérimentés, voire pas qualifiés, mais aussi de quelques habitués.
Pendant les périodes de compétition, un dispositif de sécurité défini par un arrêté du Pays est mis en œuvre autour de la vague de la passe Hava’e. Surfeurs, photographes, spectateurs, chacun a sa “zone” attitrée pour limiter les risques et garantir la sérénité des épreuves. Mais en dehors de ces quelques jours strictement encadrés, la régulation est plus floue, basée sur le savoir-vivre et le bon sens des usagers, notamment des professionnels spécialisés dans le transport de passagers. La plupart d’entre eux s’accordent sur le fait qu’il est inutile d’approcher les touristes trop près de la zone d’impact pour des raisons évidentes de sécurité, mais aussi pour laisser une vue dégagée aux photographes et vidéastes. Malheureusement, cette règle tacite n’est pas respectée par tous.
Si les jours de forte houle mettent les nerfs des capitaines à rude épreuve, la pression due à l’attractivité croissante de la vague mythique et olympique n’est pas la seule source d’incidents. Cette année, plusieurs retournements de bateau et blessés ont été recensés en dehors des pics d’affluence et des conditions déchaînées, du fait de pilotes peu expérimentés, voire pas qualifiés, mais aussi de quelques habitués.
“Préserver les touristes et les surfeurs”
Ces frasques isolées causent du tord à l’ensemble des taxi-boats. Ceux qui agissent dans les règles sont d’ailleurs favorables à davantage de contrôles de la part des autorités. Il y a quelques semaines, une concertation a acté ce principe. Prestataires nautiques, surfeurs et représentants de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM), de la brigade nautique de la gendarmerie nationale, de la Water Patrol, de la World Surf League (WSL) à Tahiti, de la fédération tahitienne de surf, de la commune et du comité du tourisme de Taiarapu-Ouest se sont réunis à la mairie de Teahupo’o. “Suite au dernier chavirement, j’ai sollicité une rencontre pour prendre des mesures avant que ça ne devienne plus grave. L’objectif, c’est de préserver les touristes, mais aussi les surfeurs qui se retrouvent parfois avec des bateaux jusque sur la vague !” confie la maire déléguée, Roniu Tupana-Poareu. Sans oublier les photographes aquatiques, qui comptent également parmi les personnes exposées.
La semaine dernière, les forces de l’ordre se sont rendues sur site. Une présence qui devrait s’accroître, comme nous l’a confirmé Alban Merlin Aubert, chef du bureau de l’action de l’État en mer, en charge de la coordination des services de la brigade nautique de la gendarmerie nationale, de la gendarmerie maritime et de la police aux frontières : “Le phénomène est connu et pris en compte. Des mesures complémentaires vont être mises en œuvre en plus de celles déjà effectives, avec un renforcement des contrôles pour limiter les dérives et préserver la sécurité des personnes en mer.” Des opérations de prévention sont prévues, mais pas seulement : dans les faits, les contrevenants s’exposent à des sanctions professionnelles et administratives, voire pénales.
Parce que “la sécurité, c’est l’affaire de tous”, d’autres pistes sont envisagées, comme l’implantation de bouées pour matérialiser clairement les zones à risque et l’élaboration d’une charte des bonnes pratiques.