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Préavis de grève aux affaires sociales


Papeete, le 22 octobre 2019 – Trois semaines après le débarquement de la directrice des Affaires sociales (DSFE) et la grogne des agents demandant davantage de moyens pour mener à bien leurs missions, un préavis de grève co-signé par la CSTP-FO et A Ti’a I Mua a été déposé mardi matin auprès de la direction de la DSFE.
 
C’était prévisible, un préavis de grève co-signé par la CSTP-FO et A Ti’a I Mua a été déposé mardi matin auprès de la direction des Solidarité, de la famille et de l’égalité (DSFE). Les confédérations signataires expliquent que « la DSFE est confrontée à une charge de missions supplémentaires et en hausse depuis 2018 » et que « a contrario, les moyens et les outils de travail sont en forte diminution ». Le préavis indique que le service ne peut « plus assumer pleinement ses missions » et « se trouve dans l’obligation d’agir dans l’urgence au détriment de la population en souffrance ». Plus précisément, les syndicats visent le travail supplémentaire demandé par la mise en place du nouveau dispositif des « aidants feti’i » et le transfert des missions de la CPS à la DSFE.
 
Début octobre, un courrier des agents de la DSFE au président Edouard Fritch dénonçait déjà cette situation. En réponse, la ministre des Solidarité, Isabelle Sachet, avait choisi de débarquer sa directrice de la DSFE, Christiane Ah-Scha, suscitant une levée de bouclier au sein du service. Dans une lettre de soutien à la directrice, pas moins de 130 des 200 agents avaient fait part de leur « incompréhension » devant cette décision de la ministre et devant le refus du gouvernement d’entendre leurs difficultés. La ministre avait alors « convoqué » une réunion de l’ensemble des agents de la DSFE à la mairie de Pirae, pour assurer la DSFE de son « soutien » et demander plus de « cohésion », tout en promettant que sa porte était « ouverte ».

Recrutements et concours

Problème, trois semaines après ces belles paroles, les représentants syndicaux à la DSFE expliquent qu’aucune rencontre n’a été organisée pour mettre en place un quelconque plan de recrutement et que leurs demandes de rendez-vous ont au contraire été balayées par le ministère. Dans leurs revendications, les syndicats demandent donc des « créations de postes administratifs et d’assistants socio-éducatifs », la « garantie de recrutement d’agents en CDD sur les postes vacants et le renouvellement des contrats en cours ou à venir » ou encore des programmations de concours en 2021 et 2022. Des demandes de moyens matériels sont également formulées avec le renouvellement du parc automobile et la dotation d’un téléphone et d’un ordinateur portable pour chaque antenne des affaires sociales.
 
Sans accord, la grève est annoncée pour lundi 28 octobre au matin au siège de la DSFE et dans toutes les antennes de Tahiti, des Raromatai et de Rangiroa, Hiva Oa et Nuku Hiva.

Rédigé par Antoine Samoyeau le Mardi 22 Octobre 2019 à 16:39 | Lu 2048 fois