La vente judiciaire organisée ce jeudi a permis de récolter 27 millions de francs. ©Bertrand Prévost
Tahiti, le 4 décembre 2025 - La vente judiciaire organisée ce jeudi a permis de vendre des véhicules de prestige, jet skis et montres de luxe appartenant à des délinquants. Une opération qui s'inscrit dans une politique pénale de plus en plus offensive, comme en témoignent les chiffres : 288 millions de francs de biens saisis en Polynésie française pour les onze premiers mois de 2025.
La vente aux enchères organisée ce jeudi à Papeete a rapporté 23,6 millions de francs hors taxes, soit 27,4 millions de francs toutes taxes comprises. Des biens confisqués à des délinquants dans le cadre de procédures judiciaires menées par la cour d'appel de Papeete.
Cette opération illustre la montée en puissance de la politique de saisie et de confiscation des avoirs criminels en Polynésie française. Les chiffres communiqués par l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) sont éloquents : entre janvier et novembre 2025, 114 biens d'une valeur totale de 288,8 millions de francs ont été saisis, contre 73,6 millions de francs pour l'ensemble de l'année 2024 (pour 144 biens saisis). Cette progression s'inscrit dans une tendance observée depuis 2020.
La vente de jeudi s'inscrit également dans une accélération des remises de biens à l'Agrasc avant jugement. Quarante-deux biens ont été confiés à l'agence entre janvier et novembre 2025, un chiffre en forte hausse par rapport aux cinq biens remis en 2024. Cette procédure permet d'éviter la dépréciation des biens en attente de jugement. Ainsi, entre janvier et novembre 2025, 24 biens ont été vendus avant le procès pour un montant de 37,3 millions de francs. Au total, depuis 2020, plus de 56 biens ont été vendus avant jugement pour un produit de 55,6 millions de francs.
Frapper là où ça fait mal
Une fois les ventes réalisées, l'Agrasc reverse les fonds au budget général de l'État, à la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), ainsi qu'aux victimes. Entre janvier et octobre 2025, 170 versements ont été effectués pour un montant total de 228,4 millions de francs, un record depuis 2020.
Comme l'a rappelé jeudi le procureur général, Frédéric Benet-Chambellan, cette politique vise à frapper les délinquants là où ça fait mal : leur portefeuille. Selon lui, si les délinquants peuvent accepter les peines de prison, ce qui les touche véritablement, c'est la perte de leurs biens acquis grâce à l'argent du trafic. “La seule chose qui leur fait vraiment très mal, c'est de les priver de leurs jouets”, explique-t-il.
D'ailleurs, un phénomène surprenant accompagne régulièrement ces ventes : les anciens propriétaires tentent parfois de racheter leurs propres biens. Mais aucune loi n'interdit cette pratique, sauf pour les personnes faisant l'objet d'une interdiction administrative ou judiciaire.
Le ministre de la Justice prépare de nouvelles mesures pour renforcer les dispositifs de saisie et de confiscation des avoirs criminels. L'une des pistes envisagées : permettre aux territoires de bénéficier davantage de ces confiscations. Les biens immobiliers pourraient, par exemple, être remis à des associations d'utilité publique locales, par exemple pour héberger des femmes victimes de violences conjugales ou loger des personnes en difficulté .
La vente aux enchères organisée ce jeudi à Papeete a rapporté 23,6 millions de francs hors taxes, soit 27,4 millions de francs toutes taxes comprises. Des biens confisqués à des délinquants dans le cadre de procédures judiciaires menées par la cour d'appel de Papeete.
Cette opération illustre la montée en puissance de la politique de saisie et de confiscation des avoirs criminels en Polynésie française. Les chiffres communiqués par l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) sont éloquents : entre janvier et novembre 2025, 114 biens d'une valeur totale de 288,8 millions de francs ont été saisis, contre 73,6 millions de francs pour l'ensemble de l'année 2024 (pour 144 biens saisis). Cette progression s'inscrit dans une tendance observée depuis 2020.
La vente de jeudi s'inscrit également dans une accélération des remises de biens à l'Agrasc avant jugement. Quarante-deux biens ont été confiés à l'agence entre janvier et novembre 2025, un chiffre en forte hausse par rapport aux cinq biens remis en 2024. Cette procédure permet d'éviter la dépréciation des biens en attente de jugement. Ainsi, entre janvier et novembre 2025, 24 biens ont été vendus avant le procès pour un montant de 37,3 millions de francs. Au total, depuis 2020, plus de 56 biens ont été vendus avant jugement pour un produit de 55,6 millions de francs.
Frapper là où ça fait mal
Une fois les ventes réalisées, l'Agrasc reverse les fonds au budget général de l'État, à la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), ainsi qu'aux victimes. Entre janvier et octobre 2025, 170 versements ont été effectués pour un montant total de 228,4 millions de francs, un record depuis 2020.
Comme l'a rappelé jeudi le procureur général, Frédéric Benet-Chambellan, cette politique vise à frapper les délinquants là où ça fait mal : leur portefeuille. Selon lui, si les délinquants peuvent accepter les peines de prison, ce qui les touche véritablement, c'est la perte de leurs biens acquis grâce à l'argent du trafic. “La seule chose qui leur fait vraiment très mal, c'est de les priver de leurs jouets”, explique-t-il.
D'ailleurs, un phénomène surprenant accompagne régulièrement ces ventes : les anciens propriétaires tentent parfois de racheter leurs propres biens. Mais aucune loi n'interdit cette pratique, sauf pour les personnes faisant l'objet d'une interdiction administrative ou judiciaire.
Le ministre de la Justice prépare de nouvelles mesures pour renforcer les dispositifs de saisie et de confiscation des avoirs criminels. L'une des pistes envisagées : permettre aux territoires de bénéficier davantage de ces confiscations. Les biens immobiliers pourraient, par exemple, être remis à des associations d'utilité publique locales, par exemple pour héberger des femmes victimes de violences conjugales ou loger des personnes en difficulté .
Selon le procureur général, ce qui touche les délinquants, c'est la perte des biens acquis grâce à l'argent du trafic. ©Bertrand Prévost