Peine confirmée pour le skipper interpellé avec un kilo de cocaïne


Tahiti, le 21 août 2025 - La cour d'appel a confirmé, jeudi, la peine de trois ans de prison dont deux avec sursis prononcée en première instance à l'encontre d'un skipper interpellé le 21 mai dernier sur un bateau en possession d'un kilo de cocaïne.
 
Un skipper de 57 ans a comparu jeudi devant la cour d'appel après que le parquet a fait appel de sa condamnation en première instance. Tel que l'a rappelé le président de la cour, le quinquagénaire avait été interpellé dans le port de Papeete le 21 mai dernier sur un bateau qu'il venait de convoyer depuis les Sables-d'Olonne. Dans le catamaran, les douaniers avaient saisi un kilo de cocaïne acheté, de l'aveu du skipper, lors d'une escale à Panama City. Placé en garde à vue, l'homme jusque-là inconnu de la justice avait reconnu les faits en indiquant que la drogue était destinée à sa consommation personnelle.
 
Condamné le 26 mai dernier par le tribunal correctionnel à trois ans de prison dont deux avec sursis ainsi qu'à une amende de 20 millions de francs, le skipper avait été placé sous bracelet électronique. C'est donc libre qu'il a comparu jeudi devant la cour d'appel. À la barre, le marin a indiqué qu'il avait “pleinement conscience de la gravité des faits” et qu'il avait commis un “acte irréfléchi”. Le prévenu a par ailleurs indiqué qu'il avait commencé à payer sa conséquente amende et qu'il avait retrouvé un emploi.
 
Mandat de dépôt requis
 
Des arguments qui n'ont pas convaincu l'avocate générale. Lors de ses réquisitions, cette dernière a en effet indiqué que le parquet avait souhaité faire appel uniquement sur le quantum de la peine prononcée en première instance, une sanction “absolument pas à la hauteur des faits”. Le représentant du ministère public a ensuite affirmé que même s'il n'était pas poursuivi pour trafic de stupéfiants, le prévenu aurait pu revendre la drogue en y voyant la possibilité de faire du bénéfice. Considérant que la “justice doit renvoyer un signal à la société”, il a finalement requis quatre ans de prison dont six mois avec sursis, le tout assorti d'un mandat de dépôt.
 
Constitué pour la défense du quinquagénaire, Me Loris Peytavit a dénoncé lors de sa plaidoirie un “appel signal” en assurant que ce n'était pas le “rôle” de la cour d'appel d'“envoyer un message à la société”. L'avocat a ensuite rappelé que son client, “un skipper reconnu” sur le territoire, était primo délinquant.
 
Après en avoir délibéré, la cour a donc confirmé la peine de trois ans de prison dont deux avec sursis prononcée par le tribunal de première instance en mai dernier.

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 21 Aout 2025 à 14:21 | Lu 2335 fois