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Pascale Taurua, parcours d’une artiste peintre


PAPEETE, le 17 décembre 2018 - Née en Nouvelle-Calédonie d’un père polynésien et d’une mère calédonienne de souche européenne Pascale Taurua a grandi dans le métissage. Aujourd’hui, elle est installée en France et se nourrit des influences du Pacifique tout en évoluant dans un monde "totalement à l’opposé, le monde urbain de l’Europe".

"Aujourd’hui je m’épanouis en France dans une carrière d’artiste peintre nourrie des influences du Pacifique, tout en évoluant dans un monde totalement à l’opposé, le monde urbain de l’Europe", explique Pascale Taurua.

Exposées aux quatre coins du monde

Ses œuvres sont exposées dans différentes galeries du monde, la galerie Winkler à Tahiti, mais aussi à la Castle Art Gallery en Grande-Bretagne, à l’Abcynth Galerie à Lille (France) à la Saatchi Art en Californie et bientôt à la Shayne Galerie au Canada ou bien encore à la Lagunaart Gallery à Laguna Beach.

Depuis plusieurs années, "j’ai le privilège d’exposer dans de grands salons d’Arts à Paris, au Royaume-Uni et en Inde". À Paris elle est avec les Artistes Français au Grand Palais, au Salon d’Automne sur les Champs Elysées ou au Salon des Beaux Arts au Carrousel de Louvre (il se tient en ce moment et jusqu’au 18 décembre, voir encadré).

Au Royaume Uni elle est au Glasgow Contemporary Art Fair, à l’EAF Edinburgh Art Fair, à l’Absolute Contemporaries Edinburgh et en Inde au Tales of Art et Around the World for Great Banyan Gallery.

Pascale Taurua est née en Nouvelle-Calédonie. Elle a grandi entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. Son père est polynésien, sa mère calédonienne de souche européenne et "c’est dans le métissage que j’ai grandis, partagée entre deux îles".

"Cela fait 18 ans que je peins."


Voilà 18 ans qu’elle peint. "C’est grâce au couronnement de Miss France en 1978 que j’ai su qui j’étais, ce que je voulais et vers quoi j’allais. 6 mois après cette élection vide de sens, à mon goût, j’ai finalement réalisé que l’art était l’unique façon d’être moi-même", indique-t-elle.

Elle a toujours eu une grande attirance pour l’art, toutefois elle a une formation littéraire et à suivi des études linguistiques à l'université de Seattle aux États Unis. "J’ai commencé dans une galerie située à Nouméa puis à Tahiti à la Galerie Winkler, pour ensuite m’installer définitivement dans le Sud ouest de la France, et Paris aujourd’hui."

Elle s’est mise à la peinture avec Rui Juventin au Conservatoire des Arts de Papeete, puis a réalisé stages avec Franck Janca un peintre américain. "Avec Christoff Debuscher et Francois Legrand ils m’ont propulsée en avant."

Elle pense également à Jean Dubrusk, lorsqu’elle est interrogée sur sa formation artistique. "Je l’’ai accompagné sur certains sites de Tahiti, c’est un peintre qui m’a beaucoup apportée en me conseillant et en partageant son expérience."

Pour peindre, elle puise dans le Tahiti d’antan. "Les anciennes cartes postales font partie du patrimoine polynésien et c’est mon choix de les garder comme elles sont tout en apportant un côté contemporain."

Un parfum de douceur, d’authenticité, d’humilité et d’élégance

Sa démarche artistique est "respecter les photos en sépia de mon pays, sans les modifier, car elles dégagent un parfum de douceur, d’authenticité, d’humilité et d’élégance qui sont propre à ce temps passé et précieux que je tiens à conserver avant tout".

Puis, elle "égaye avec les fleurs multicolores du fenua qui représentent ce magnifique pays, au point d’appeler les gens dans ce coin du monde le ‘peuple fleuri’".

Elle vit à Paris par choix "mais je me dois de respecter ces photos car c’est aussi ce que je suis. Ce sont les liens qui me rapprochent de mon enfance et de mon père, Maïrii Taurua, aujourd’hui décédé".




Contacts

Facebook : Pascalina Miria

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 17 Décembre 2018 à 16:47 | Lu 3878 fois