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Papara : Fiu du non-respect des élèves, les professeurs du collège en débrayage


Une quarantaine de professeurs ont décidé de faire la grève ce jeudi, pour dénoncer la dégradation du climat scolaire au sein de leur établissement
Une quarantaine de professeurs ont décidé de faire la grève ce jeudi, pour dénoncer la dégradation du climat scolaire au sein de leur établissement
PAPARA, le 21/04/2016 - Rien ne va plus entre les enseignants du collège de Papara et la direction. Le corps enseignant a décidé ce jeudi de se mettre en débrayage (grève courte) pour dénoncer la dégradation du climat scolaire qui s'amplifie d'année en année. Insultes, agressions verbales ou physiques, les professeurs ne supportent plus la situation. Ils en appellent aux autorités afin de trouver des solutions pour que ce fléau cesse.

Après Faa'a, c'est au tour des professeurs du collège de Papara de monter au créneau pour dénoncer les agressions auxquelles ils font face au quotidien. Insultes, agressions verbales et physiques d'élèves, ils n'en peuvent plus. "Le coup reçu au ventre par notre collègue enceinte, mardi, a été l'agression de trop", nous explique un des professeurs.

Un autre professeur d'EPS aurait également été victime d'agression de la part d'un élève. "Des faits qui ont déjà été signalés à l'administration à plusieurs reprises depuis l'année dernière. La situation s'est accentuée au fil du temps et aucune mesure significative n'a été prise. De plus, il y a une absence de soutien de la hiérarchie avec qui l'échange, la communication et les relations sont hélas difficiles, voire conflictuelles", soulignent les professeurs.

Face à ce fléau, les enseignants demandent à ce qu'un conseil de discipline soit mis en place. Une démarche que suivra la direction. "Nous mettrons en place le conseil de discipline la semaine prochaine. Pour l'heure, il me faut récolter les rapports de chaque partie. La professeure m'a rapporté le sien, il me faut attendre celui de la famille et celui des élèves qui ont été témoins. Il me faut tous ces éléments pour le conseil de discipline. Cela ne se fait pas du jour au lendemain", explique Pascal Delesmont, principal du collège de Papara, et de poursuivre, "il y aura un renforcement des sanctions et nous en informerons les élèves pour qu'ils comprennent ce qu'ils risquent d'avoir. Par exemple, si l'un d'entre eux menace un de leurs professeurs, eh bien ils pourront être exclus de l'établissement et le professeur déposera une plainte auprès de la gendarmerie."

Le dernier conseil de discipline au collège de Papara s'est tenu en février suite aux violences. Depuis, selon Pascal Delesmont, les bagarres à l'extérieur ont diminué. Des médiateurs urbains de la commune prêtent main-forte au collège pour faire la chasse à l'absentéisme mais aussi pour surveiller que les élèves montent bien dans leur bus.

Depuis la rentrée 2015, le collège de Papara est inscrit dans le programme de refondation de l'éducation prioritaire (REP+). "Ce qui signifie que les élèves sont en difficulté par rapport à plusieurs facteurs – social, économique – ou à des carences éducatives", détaille le principal du collège.

Avec l'ouverture du futur collège de Teva i Uta à la rentrée, en août prochain, les tensions au collège de Papara devraient s'apaiser. "Nous pouvons accueillir jusqu'à 700 élèves, mais aujourd'hui, nous en avons 1 000. Avec le nouveau collège de Teva i Uta, nous respecterons notre capacité d'accueil et ce sera plus facile pour nous à gérer", confie Pascal Delesmont.

Suite au débrayage des enseignants, aujourd'hui, une délégation a été reçue par un représentant de la direction générale de l'Éducation et des Enseignements (DGEE). Celui-ci a proposé de mettre en place un accompagnement pour le professorat. La mise en place de stages sur la gestion des conflits pour les élèves, pourraient éventuellement voir le jour.

Des banderoles ont été affichées sur la barrière du collège
Des banderoles ont été affichées sur la barrière du collège

le Jeudi 21 Avril 2016 à 15:16 | Lu 4314 fois
           



Commentaires

1.Posté par bedel le 21/04/2016 15:46 | Alerter
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mais ou on va ???? faudrait remettre "une bonne raclée" ça leur ferait du bien à ces petits c...s qui se la pètent et qui ne respectent rien ni personne. Ils insultent leurs parents aussi quand ils sont chez eux ???

2.Posté par Le Vieux le 21/04/2016 18:23 | Alerter
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Riions mais ont ne devrait pas. La réponse du principale me fait penser a l'histoire de Coluche. Attention si tu recommences tu pourrais avoir un avertissement. Au bout de dix avertissements tu peux avoir un blâme. Au bout de dix blâmes tu peux passer devant un conseil de discipline qui peut peut-être de punir. Un ? Oui les punitions sont interdites ...

3.Posté par Kris le 22/04/2016 02:30 | Alerter
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Il est désolant de constater cela, c'est certain... En revanche, je tiens à signaler au corps enseignant, que ces jeunes qui ne font pas preuve de respect, qui ne connaissent que insultes et violence... Si on se penche au cas par cas et que l'on remonte toujours et encore à la racine du dérèglement dans la vie de ces élèves on s'apercevra que c'est seulement dû aux seules choses qu'il connaissent... La difficulté, financière, sociétal (si je puis me permettre), un gouvernement qui tourne aussi rond qu'un moulin en ruine rongé par des mites corrompues et qui ne fait absolument rien de significatif pour le peuple de cette merveilleuse îles... Comptant trop fortement sur le rôle de l'éducation nationale pour agir face à cela... Seulement tout ne se résout pas de professeur à élèves... Certains faits, ne changent hélas pas et ne cessent même de s'aggraver... On fait de plus en plus de promesses qui ne sont pas tenues, on continue de piller au pauvre toujours plus pauvre pour donner au riche, toujours plus riche... Je ne tombe pas dans le panneau rassurez-vous, il est vrai que certains élèves ont des poils d'éléphant dans la main et certains parents aussi ce qui ne facilite pas les choses... Mais honnêtement, lorsque je vois, entends, et lis les grands manitous qui prétendent se sentir concernés par la situation du peuple et qui pourtant dans l'ombre s'en lavent les mains et rient aux éclats de la misère qui érige leur trône... Je ne peux que avoir pour cette jeunesse déréglée et complètement animalisée par l'absence de puissants repères positifs dans leur micro cosmos, je ne peux que faire preuve de compassion et de tristesse... Dans tous les cas, la violence verbale, morale, physique, ne résoudra jamais rien et c'est valable pour tous les côtés !

4.Posté par beaulieu le 22/04/2016 08:22 | Alerter
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Cet état de fait perdurera tant que l'autorité des instituteurs, des professeurs et des parents ne seront pas rétablis, ces jeunes savent très bien qu'ils ne risquent rien et en profitent, il serait temps que ça change, notre société sans cela finira mal.

5.Posté par nulissime le 22/04/2016 08:56 | Alerter
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ce sont de petits sauvagons qu'il faut laver au karcher !!!!!!!!!!!!!!

une instruction ferme de la DGEUH serait plus que nécessaire.
bande d'incompétents,!

une sanction efficace, est une sanction immédiate, ferme et dissuasive,

ce qui est loin d'être le cas!

saisir le prOC est un non sens total,......................pourquoi pas la cour pénale internationale?


6.Posté par simone grand le 22/04/2016 09:37 | Alerter
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Voilà certains de nos gosses devenus des clones des paumés des banlieues nationales.

7.Posté par chat le 22/04/2016 10:34 | Alerter
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Si la politique les laisse faire, apparemment c'est le ministre de l'éducation qui aura le dernier mot, et je suis sûre les parents sont déjà partis voir leur maire pour qu'ils puissent retourner à l'école, et une fois de plus, ils ne seront pas sanctionnés.

8.Posté par Vahine le 22/04/2016 11:04 (depuis mobile) | Alerter
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Le résultat de l''éducation des parents !!!

9.Posté par boran le 22/04/2016 12:24 | Alerter
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Ha ha Ha , VOUS etes les responsables , Vous les parents mahoi qui pensent a faire la bringue ,la danse, le ukulele,Aussi les chiens errants, les dechets dans la nature etc etc ......
ce probleme dure depuis un certain temps...................l'evolution a ainsi pousse les parents a etre irresponsables......
ca il faut le dire les mahoi a 70% sont des gens qui doivent etre eduques sans cesse mais .................
Vous le gouvernement qui ne pense qu a votre bien etre ................................................................
Vous la loi et la justice qui ne pensent qu'a vos interets.....................................et laisser les violents en liberte.........

A Tahiti le mahoi ne pense qu'a faire la bringue ...........danser.................jouer du ukulele,,,,...........et ..un petit joint.
Eduquer le mahoi c'est mission impossible.
Maintenant le mal est fait., Tahiti paradis terrestre , hi hi hi

10.Posté par simone grand le 22/04/2016 13:00 | Alerter
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Quand j'étais enfant, ce sont des enseignants qui cognaient les enfants, giflant, humiliant, boxant, tapant avec la règle, faisant s'agenouiller à la récréation au milieu de la cour sur des gravillons aux angles aigus, les mains sur la nuque, les coudes relevés... sinon ça frappait encore.
La violence a changé de camp et c'est tout aussi consternant.

11.Posté par Fiu!!! le 22/04/2016 13:11 | Alerter
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"Qui sème le vent, récolte la tempête."

Vieux proverbe...

12.Posté par Moemoe le 22/04/2016 15:53 | Alerter
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Pauvre de la professeure enceinte. C'est inadmissible que ce genre de comportement perdure dans un établissement scolaire et partout dans la société. Exclusion définitive pour cet élève devrait être décidée à la fin du conseil de discipline... Les parents devrait payer les dommages causées à l'enseignante qui a déposé sa plainte (j'espère) pour faire comprendre qu'il faut serrer l'éducation de leur enfant! c'est inadmissible!!! Pareils pour les insultes, les coups et les menaces, les professeurs devraient demander des dommages et intérêts, ça retomberait sur les parents et ils réfléchiront qu'il faut éduquer leurs enfants!!

13.Posté par Kaddour le 22/04/2016 16:50 | Alerter
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Oui Simone (post 10) C'est bien vrai ! Mais ces méthodes nous ont-elles empêcher de réussir notre vie professionnelle autant que familiale ? Le laxisme érigé en dogme, avec la bénédiction (pour ne pas dire "sur ordre" !!) des instances dirigeantes qui a remplacé ces punitions n'apporte que l'échec sur toute la ligne !!!
Mais bof ! Les enfants de l'aristocratie auront droit à de bonnes études ... payantes bien sûr... Alors , le peuple et ses enfants ??? Aprés tout , point n'est besoin de connaissances ou de capacités de réflexions pour devenir ilotes de Sparte ou serf de l'arii !!! LOL

14.Posté par beaulieu le 22/04/2016 20:11 | Alerter
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@ Simone G. Il ne faut pas non plus exagérer, du temps ou les instits avaient la haute autorité sur leurs élèves, ce n'était quand même pas du massacre permanent, les parents eux aussi cognaient et se rangeaient du côté des enseignants, je me souvient de cette loi du temps ou Sanquer était à l'éducation et qui interdisait jusqu'à crier sur les gosses; à partir de la tout est allé de travers.
Il y avait aussi une autre dimension pour les plus âges, le service militaire qui en remettait plus d'un dans l'axe.