Tahiti, le 4 novembre 2025 - Commune pilote de l'opération PAC-SIT, Paea a procédé ce mardi matin au lâcher de milliers de moustiques mâles stériles. Leur objectif : s’accoupler avec les femelles sauvages qui sont les seules à piquer et à transmettre des maladies comme le zika, le chikungunya et surtout la dengue. À terme, elles ne pondront plus d'œufs fécondés et cette espèce exotique envahissante qui pullule grâce à l'homme sera drastiquement réduite, voire éliminée.
“Nous passons de la défense contre les maladies transmises par les moustiques à l'attaque”, s'est réjoui le ministre de la Santé, Cédric Mecadal, ce mardi matin à l'occasion de l'opération PAC-SIT pilotée par l'institut Louis-Malardé (ILM). Le choix s'est naturellement porté sur la commune de Paea où est implanté le laboratoire d'entomologie de l'ILM. “Charité bien ordonnée commence par soi-même”, a commenté le tāvana de la commune, Antony Géros, ravi que Paea puisse donner l'exemple et être “un laboratoire de solutions”.
Mais c'est un travail de longue haleine et il se poursuivra sur 18 mois pour pouvoir mesurer l'efficacité de ce procédé innovant. La population a un rôle crucial à jouer comme l'a rappelé la directrice de l'ILM, Maire Sabre, qui compte sur la mobilisation de tous, en particulier des plus jeunes, car “l'école en santé, c'est aussi une école sans moustiques”. L'institut a d'abord sensibilisé les habitants de Paea sur les bons gestes à adopter afin de lutter contre la prolifération des moustiques, car cette méthode n'est efficace que sur les gîtes larvaires qu'il faut donc éliminer. Et il ne s'agit pas de n'importe quel moustique. C'est l'Aedes aegypti, principal vecteur de la dengue, du zika et du chikungunya en Polynésie, qui est ciblé.
Et que les défenseurs de l'écosystème se rassurent. Si certains insectes sont une réserve essentielle de nourriture situés à la base de la chaîne alimentaire, ce n'est pas le cas de cette espèce. Une espèce qui n'est pas endémique puisqu'elle a été “introduite de façon totalement fortuite au début du XXe siècle à Tahiti et dans les îles, sous l'action de l'homme”, explique Hervé Boissin, responsable du laboratoire d'entomologie médicale à l'institut, qui ajoute que “c'est une espèce qui se développe et qui pullule grâce à l'homme, donc on ne la retrouve pas dans la forêt, mais uniquement dans les zones qui sont habitées”.
“Nous passons de la défense contre les maladies transmises par les moustiques à l'attaque”, s'est réjoui le ministre de la Santé, Cédric Mecadal, ce mardi matin à l'occasion de l'opération PAC-SIT pilotée par l'institut Louis-Malardé (ILM). Le choix s'est naturellement porté sur la commune de Paea où est implanté le laboratoire d'entomologie de l'ILM. “Charité bien ordonnée commence par soi-même”, a commenté le tāvana de la commune, Antony Géros, ravi que Paea puisse donner l'exemple et être “un laboratoire de solutions”.
Mais c'est un travail de longue haleine et il se poursuivra sur 18 mois pour pouvoir mesurer l'efficacité de ce procédé innovant. La population a un rôle crucial à jouer comme l'a rappelé la directrice de l'ILM, Maire Sabre, qui compte sur la mobilisation de tous, en particulier des plus jeunes, car “l'école en santé, c'est aussi une école sans moustiques”. L'institut a d'abord sensibilisé les habitants de Paea sur les bons gestes à adopter afin de lutter contre la prolifération des moustiques, car cette méthode n'est efficace que sur les gîtes larvaires qu'il faut donc éliminer. Et il ne s'agit pas de n'importe quel moustique. C'est l'Aedes aegypti, principal vecteur de la dengue, du zika et du chikungunya en Polynésie, qui est ciblé.
Et que les défenseurs de l'écosystème se rassurent. Si certains insectes sont une réserve essentielle de nourriture situés à la base de la chaîne alimentaire, ce n'est pas le cas de cette espèce. Une espèce qui n'est pas endémique puisqu'elle a été “introduite de façon totalement fortuite au début du XXe siècle à Tahiti et dans les îles, sous l'action de l'homme”, explique Hervé Boissin, responsable du laboratoire d'entomologie médicale à l'institut, qui ajoute que “c'est une espèce qui se développe et qui pullule grâce à l'homme, donc on ne la retrouve pas dans la forêt, mais uniquement dans les zones qui sont habitées”.
“Plusieurs mois pour ressentir les effets”
Le second volet de ce programme consistait donc à procéder à un lâcher de moustiques mâles stériles. “Chez les moustiques, seules les femelles piquent. Les moustiques mâles ne sont pas source de nuisances, et ils ne transmettent pas de maladies. Donc, en fait, leur rôle, ça va être un petit peu de vivre d'amour et d'eau fraîche, si j'ose dire, en allant stériliser ces femelles pour empêcher qu'elles pondent des œufs et qu'elles ne contribuent à la descendance de leur propre population. Et au bout d'un certain nombre de mois de lâchers de moustiques mâles stériles, la population va s'effondrer”, précise Hervé Boissin.
Une opération qui s'est déroulée sur le stade situé derrière la mairie, et qui aura lieu une fois par semaine pendant environ un an sur un tiers de la commune. Mais “il faudra plusieurs mois pour ressentir les effets, parce que c'est un cycle de stérilisation”, précise-t-il. Une évaluation scientifique, l'étude EVALTIS, sera ainsi menée dans 540 foyers afin de mesurer l'impact réel de cette opération sur la santé et la qualité de vie des habitants.
Le second volet de ce programme consistait donc à procéder à un lâcher de moustiques mâles stériles. “Chez les moustiques, seules les femelles piquent. Les moustiques mâles ne sont pas source de nuisances, et ils ne transmettent pas de maladies. Donc, en fait, leur rôle, ça va être un petit peu de vivre d'amour et d'eau fraîche, si j'ose dire, en allant stériliser ces femelles pour empêcher qu'elles pondent des œufs et qu'elles ne contribuent à la descendance de leur propre population. Et au bout d'un certain nombre de mois de lâchers de moustiques mâles stériles, la population va s'effondrer”, précise Hervé Boissin.
Une opération qui s'est déroulée sur le stade situé derrière la mairie, et qui aura lieu une fois par semaine pendant environ un an sur un tiers de la commune. Mais “il faudra plusieurs mois pour ressentir les effets, parce que c'est un cycle de stérilisation”, précise-t-il. Une évaluation scientifique, l'étude EVALTIS, sera ainsi menée dans 540 foyers afin de mesurer l'impact réel de cette opération sur la santé et la qualité de vie des habitants.