Federico PARRA / AFP
Washington, États-Unis | AFP | vendredi 12/12/2025 - De nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro ont été imposées par Washington, après la saisie spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis, dénoncée par Caracas comme de la "piraterie".
Selon des responsables américains, cités par la chaîne NBC News, ce pétrolier fait route vendredi vers le port de Galveston au Texas. L'équipage sera libéré une fois arrivé à destination.
Les sanctions contre "le régime illégitime de Nicolas Maduro au Venezuela" visent trois neveux de l'épouse du président que Washington accuse d'être des narcotrafiquants, un homme d'affaires panaméen soupçonné d'avoir facilité les transactions pétrolières de Caracas, et six compagnies maritimes accusées d'avoir transporté du pétrole vénézuélien, a détaillé le Trésor américain.
Ces personnes et entreprises se voient interdire toute transaction avec une société ou individu américains et leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés.
L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays.
Washington a aussi annulé, selon Caracas, un vol de retour de migrants clandestins vénézuéliens prévu vendredi.
Ces vols, une priorité du président Donald Trump, se poursuivaient jusque là malgré la crise entre les deux pays et l'annonce fin novembre du président américain que l'espace aérien vénézuélien était "fermé".
- "Piraterie navale" -
Ces nouvelles sanctions interviennent après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran à destination de Cuba.
"Ils ont enlevé les membres d'équipage, volé le navire et inauguré une nouvelle ère, l'ère de la piraterie navale criminelle dans les Caraïbes", a protesté jeudi soir M. Maduro à la télévision publique.
Résumant la stratégie américaine, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump n'entendait pas "rester les bras croisés à regarder des navires sanctionnés naviguer sur les mers avec du pétrole provenant du marché noir, dont les profits alimenteront le narcoterrorisme de régimes voyous et illégitimes".
Elle a précisé que les Etats-Unis avaient l'intention de "saisir le pétrole" du navire, reconnaissant cependant que cela posait des questions légales.
Washington entend intercepter d'autres pétroliers sous sanction, ont aussi indiqué des responsables cités par le Washington Post.
Les Etats-Unis ont déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et bombardé des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela.
Ce déploiement est notamment soutenu par l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado, prix Nobel de la paix, qui a salué jeudi depuis Oslo les actions "décisives" de Donald Trump "pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui, à savoir un régime (vénézuélien, ndlr) plus faible que jamais, car celui-ci pensait auparavant pouvoir tout faire".
C'est la première fois que le président américain ordonne la saisie d'un pétrolier, visant à priver Caracas de sa principale source de revenus.
Soumis à un embargo depuis 2019, Caracas écoule sa production pétrolière sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. La saisie du pétrolier pourrait peser sur ces exportations, en dissuadant les acheteurs potentiels.
- Soutien de Moscou -
M. Maduro a indiqué que Caracas allait lancer "les actions juridiques et diplomatiques appropriées". Sans dire que quelle nationalité était le navire, il a précisé qu'il transportait "vers les marchés internationaux 1.900.000 barils de pétrole — pétrole qui a été payé au Venezuela, car quiconque importe du pétrole le paie d'abord".
Selon les données du site Vesselfinder vendredi à 05H30 GMT, le Skipper se trouvait dans les eaux internationales au sud-est de l'archipel français de la Guadeloupe, et se dirigeait vers le nord.
Le navire a été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah.
Lors d'un échange téléphonique avec M. Maduro, le président russe, Vladimir Poutine, lui "a exprimé sa solidarité" et a "confirmé son soutien" à sa politique "visant à protéger ses intérêts nationaux et sa souveraineté dans un contexte de pressions extérieures croissantes", a expliqué le Kremlin dans un communiqué.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé jeudi avoir mis en garde son homologue américain lors d'un appel téléphonique le 2 décembre.
"Je lui ai dit: Trump, nous ne voulons pas d'une guerre en Amérique latine", a déclaré Lula, selon qui le président américain a alors répondu: "mais moi j'ai plus d'armes, plus de bateaux, plus de bombes".
Selon des responsables américains, cités par la chaîne NBC News, ce pétrolier fait route vendredi vers le port de Galveston au Texas. L'équipage sera libéré une fois arrivé à destination.
Les sanctions contre "le régime illégitime de Nicolas Maduro au Venezuela" visent trois neveux de l'épouse du président que Washington accuse d'être des narcotrafiquants, un homme d'affaires panaméen soupçonné d'avoir facilité les transactions pétrolières de Caracas, et six compagnies maritimes accusées d'avoir transporté du pétrole vénézuélien, a détaillé le Trésor américain.
Ces personnes et entreprises se voient interdire toute transaction avec une société ou individu américains et leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés.
L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays.
Washington a aussi annulé, selon Caracas, un vol de retour de migrants clandestins vénézuéliens prévu vendredi.
Ces vols, une priorité du président Donald Trump, se poursuivaient jusque là malgré la crise entre les deux pays et l'annonce fin novembre du président américain que l'espace aérien vénézuélien était "fermé".
- "Piraterie navale" -
Ces nouvelles sanctions interviennent après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran à destination de Cuba.
"Ils ont enlevé les membres d'équipage, volé le navire et inauguré une nouvelle ère, l'ère de la piraterie navale criminelle dans les Caraïbes", a protesté jeudi soir M. Maduro à la télévision publique.
Résumant la stratégie américaine, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump n'entendait pas "rester les bras croisés à regarder des navires sanctionnés naviguer sur les mers avec du pétrole provenant du marché noir, dont les profits alimenteront le narcoterrorisme de régimes voyous et illégitimes".
Elle a précisé que les Etats-Unis avaient l'intention de "saisir le pétrole" du navire, reconnaissant cependant que cela posait des questions légales.
Washington entend intercepter d'autres pétroliers sous sanction, ont aussi indiqué des responsables cités par le Washington Post.
Les Etats-Unis ont déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et bombardé des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela.
Ce déploiement est notamment soutenu par l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado, prix Nobel de la paix, qui a salué jeudi depuis Oslo les actions "décisives" de Donald Trump "pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui, à savoir un régime (vénézuélien, ndlr) plus faible que jamais, car celui-ci pensait auparavant pouvoir tout faire".
C'est la première fois que le président américain ordonne la saisie d'un pétrolier, visant à priver Caracas de sa principale source de revenus.
Soumis à un embargo depuis 2019, Caracas écoule sa production pétrolière sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. La saisie du pétrolier pourrait peser sur ces exportations, en dissuadant les acheteurs potentiels.
- Soutien de Moscou -
M. Maduro a indiqué que Caracas allait lancer "les actions juridiques et diplomatiques appropriées". Sans dire que quelle nationalité était le navire, il a précisé qu'il transportait "vers les marchés internationaux 1.900.000 barils de pétrole — pétrole qui a été payé au Venezuela, car quiconque importe du pétrole le paie d'abord".
Selon les données du site Vesselfinder vendredi à 05H30 GMT, le Skipper se trouvait dans les eaux internationales au sud-est de l'archipel français de la Guadeloupe, et se dirigeait vers le nord.
Le navire a été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah.
Lors d'un échange téléphonique avec M. Maduro, le président russe, Vladimir Poutine, lui "a exprimé sa solidarité" et a "confirmé son soutien" à sa politique "visant à protéger ses intérêts nationaux et sa souveraineté dans un contexte de pressions extérieures croissantes", a expliqué le Kremlin dans un communiqué.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé jeudi avoir mis en garde son homologue américain lors d'un appel téléphonique le 2 décembre.
"Je lui ai dit: Trump, nous ne voulons pas d'une guerre en Amérique latine", a déclaré Lula, selon qui le président américain a alors répondu: "mais moi j'ai plus d'armes, plus de bateaux, plus de bombes".