Ifeanyi Immanuel Bakwenye / AFP
Lagos, Nigeria | AFP | mardi 25/11/2025 - Un nouveau kidnapping de dix personnes a eu lieu lundi soir dans l'ouest du Nigeria, dernier en date d'une série d'enlèvements dans le pays le plus peuplé d'Afrique où près de 300 personnes sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Dix personnes ont été enlevées lundi soir dans un village de l'Etat de Kwara, dans l'ouest du Nigeria, a déclaré la police à l'AFP, seulement une semaine après le kidnapping dans un village voisin de 35 personnes depuis lors retrouvées.
Cet enlèvement intervient alors que le pays le plus peuplé d'Afrique connaît une nouvelle vague de kidnappings. Il y a tout juste une semaine, 35 fidèles ont été enlevés lors de l'attaque d'une église à une vingtaine de kilomètres d'Isapa, dans le village d'Eruku, alors que la messe était retransmise en direct. Les personnes enlevées sont depuis rentrées chez elles.
"Des éleveurs ont tiré des coups de feu sporadiques et ont enlevé 10 personnes" dans le village d'Isapa, a déclaré mardi à l'AFP Adekimi Ojo, le commissaire de police de l'Etat de Kwara, précisant que les personnes enlevées étaient des femmes et des enfants d'agriculteurs.
"Une chasse à l'homme est en cours, les policiers sont dans la brousse avec des chasseurs locaux", a précisé M. Ojo.
L'attaque a eu lieu après la tombée de la nuit, vers "19 heures", selon le commissaire, qui a expliqué qu'une femme avait réussi à s'échapper et à regagner le village.
"Le président Tinubu a ordonné un cordon de sécurité total autour des forêts de l'État de Kwara", a déclaré sur son compte X Sunday Dare, conseiller médias du chef de l'Etat.
Il a "ordonné à l'armée de l'air d'étendre sa surveillance aérienne aux parties les plus reculées des forêts de l'État de Kwara, où l'on pense que les terroristes se cachent", a-t-il ajouté, précisant que l'armée de l'air "doit maintenir une surveillance 24 heures sur 24".
- "Epidémie" de kidnappings -
La semaine dernière, le Nigeria a connu plusieurs enlèvements de masse en quelques jours, non revendiqués: plus de 300 élèves et enseignants d'une école catholique à Papiri, dans l'Etat de Niger (centre), 25 lycéennes musulmanes à Maga dans l'Etat de Kebbi (nord-ouest) et 13 jeunes filles dans l'Etat de Borno (est).
Le Nigeria est depuis une dizaine d'années le théâtre d'enlèvements de masse, dont celui de près de 300 écolières à Chibok, dans l'Etat de Borno, en 2014, avait suscité un émoi international.
Depuis, des centaines d'autres enlèvements massifs ont été enregistrés, des gangs armés prenant pour cible les populations civiles afin d'obtenir des rançons dans des zones rurales mal surveillées.
Le Nigeria est confronté à une "épidémie continue d'enlèvements depuis plus d'une décennie, alimentée par de nombreux groupes criminels et extrémistes", a commenté Nnamdi Obasi, de l'International Crisis Group (ICG), citant diverses estimations "entre 3.600 et 7.500" enlèvements par an entre 2022 et 2024.
L'actuelle vague d'enlèvements intervient après que le président américain Donald Trump a menacé il y a quelques semaines d'intervenir militairement au Nigeria pour mettre fin à ce qu'il qualifie de "meurtres de chrétiens" perpétrés par des "terroristes islamistes".
- "Bandits" et jihadistes -
Originaires du nord-ouest, des groupes armés appelés communément "bandits", comptant de quelques dizaines à plusieurs milliers de membres selon un rapport de l'Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (Unidir), parcourent les zones rurales du pays, menant des raids dans les villages, kidnappant des personnes pour obtenir une rançon et pillant le bétail.
Leur objectif principal est l'argent. Les chiffres avancés par les médias varient de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de dollars exigés pour chaque personne enlevée.
Certains des captifs sont libérés ou secourus en quelques jours, d’autres après des semaines ou des mois, tandis que certains parviennent à s’échapper seuls.
Le banditisme est principalement né des conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs.
Depuis 2011, avec l'augmentation du trafic d'armes et les troubles qui ont secoué le Sahel, des groupes armés organisés se sont formés.
Dans le nord à majorité musulmane, l'insurrection jihadiste menée par Boko Haram et la Province l'Etat islamique en Afrique de l'ouest (ISWAP) a fait plus de 40.000 morts et déplacé environ deux millions de personnes depuis 2009.
Le pays compte environ 370.000 policiers pour une population de plus de 230 millions d'habitants. Jusqu'à dimanche soir, lorsque le président Tinubu a réaffecté les policiers chargés de la sécurité des personnalités à des tâches policières essentielles, près d'un quart des effectifs protégeaient les politiciens et leurs familles.
Dix personnes ont été enlevées lundi soir dans un village de l'Etat de Kwara, dans l'ouest du Nigeria, a déclaré la police à l'AFP, seulement une semaine après le kidnapping dans un village voisin de 35 personnes depuis lors retrouvées.
Cet enlèvement intervient alors que le pays le plus peuplé d'Afrique connaît une nouvelle vague de kidnappings. Il y a tout juste une semaine, 35 fidèles ont été enlevés lors de l'attaque d'une église à une vingtaine de kilomètres d'Isapa, dans le village d'Eruku, alors que la messe était retransmise en direct. Les personnes enlevées sont depuis rentrées chez elles.
"Des éleveurs ont tiré des coups de feu sporadiques et ont enlevé 10 personnes" dans le village d'Isapa, a déclaré mardi à l'AFP Adekimi Ojo, le commissaire de police de l'Etat de Kwara, précisant que les personnes enlevées étaient des femmes et des enfants d'agriculteurs.
"Une chasse à l'homme est en cours, les policiers sont dans la brousse avec des chasseurs locaux", a précisé M. Ojo.
L'attaque a eu lieu après la tombée de la nuit, vers "19 heures", selon le commissaire, qui a expliqué qu'une femme avait réussi à s'échapper et à regagner le village.
"Le président Tinubu a ordonné un cordon de sécurité total autour des forêts de l'État de Kwara", a déclaré sur son compte X Sunday Dare, conseiller médias du chef de l'Etat.
Il a "ordonné à l'armée de l'air d'étendre sa surveillance aérienne aux parties les plus reculées des forêts de l'État de Kwara, où l'on pense que les terroristes se cachent", a-t-il ajouté, précisant que l'armée de l'air "doit maintenir une surveillance 24 heures sur 24".
- "Epidémie" de kidnappings -
La semaine dernière, le Nigeria a connu plusieurs enlèvements de masse en quelques jours, non revendiqués: plus de 300 élèves et enseignants d'une école catholique à Papiri, dans l'Etat de Niger (centre), 25 lycéennes musulmanes à Maga dans l'Etat de Kebbi (nord-ouest) et 13 jeunes filles dans l'Etat de Borno (est).
Le Nigeria est depuis une dizaine d'années le théâtre d'enlèvements de masse, dont celui de près de 300 écolières à Chibok, dans l'Etat de Borno, en 2014, avait suscité un émoi international.
Depuis, des centaines d'autres enlèvements massifs ont été enregistrés, des gangs armés prenant pour cible les populations civiles afin d'obtenir des rançons dans des zones rurales mal surveillées.
Le Nigeria est confronté à une "épidémie continue d'enlèvements depuis plus d'une décennie, alimentée par de nombreux groupes criminels et extrémistes", a commenté Nnamdi Obasi, de l'International Crisis Group (ICG), citant diverses estimations "entre 3.600 et 7.500" enlèvements par an entre 2022 et 2024.
L'actuelle vague d'enlèvements intervient après que le président américain Donald Trump a menacé il y a quelques semaines d'intervenir militairement au Nigeria pour mettre fin à ce qu'il qualifie de "meurtres de chrétiens" perpétrés par des "terroristes islamistes".
- "Bandits" et jihadistes -
Originaires du nord-ouest, des groupes armés appelés communément "bandits", comptant de quelques dizaines à plusieurs milliers de membres selon un rapport de l'Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (Unidir), parcourent les zones rurales du pays, menant des raids dans les villages, kidnappant des personnes pour obtenir une rançon et pillant le bétail.
Leur objectif principal est l'argent. Les chiffres avancés par les médias varient de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers de dollars exigés pour chaque personne enlevée.
Certains des captifs sont libérés ou secourus en quelques jours, d’autres après des semaines ou des mois, tandis que certains parviennent à s’échapper seuls.
Le banditisme est principalement né des conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs.
Depuis 2011, avec l'augmentation du trafic d'armes et les troubles qui ont secoué le Sahel, des groupes armés organisés se sont formés.
Dans le nord à majorité musulmane, l'insurrection jihadiste menée par Boko Haram et la Province l'Etat islamique en Afrique de l'ouest (ISWAP) a fait plus de 40.000 morts et déplacé environ deux millions de personnes depuis 2009.
Le pays compte environ 370.000 policiers pour une population de plus de 230 millions d'habitants. Jusqu'à dimanche soir, lorsque le président Tinubu a réaffecté les policiers chargés de la sécurité des personnalités à des tâches policières essentielles, près d'un quart des effectifs protégeaient les politiciens et leurs familles.