Paris, le 30 septembre 2025 - Le président du Pays a profité de la tribune qui lui était offerte, hier soir, lors d'un dîner réunissant les élus et responsables exécutifs des collectivités d'Outre-mer à l'Élysée pour réaffirmer qu'il ne “faut pas se complaire dans l'autonomie”. Également présent à la rencontre élyséenne, le député marquisien Moerani Frebault a tenu à réagir.
Moetai Brotherson s'est taillé un beau succès auprès des élus de tout l'Outre-mer, réunis à l'Élysée mardi soir pour un dîner consacré aux évolutions statutaires à venir dans ces territoires. À la sortie du “château”, les élus de Guadeloupe, de Martinique et de la Guyane citaient tous spontanément le président du Pays comme porte-parole des collectivités qui ont la velléité de “refonder leur relation avec la République”, des mots de l'Appel de Fort-de-France, lancé en 2022 depuis la Martinique par plusieurs présidents de départements et régions d'Outre-mer.
“Je n'ai fait que rappeler mes convictions indépendantistes, qui sont connues de tous, a minimisé Moetai Brotherson. Pour moi l'autonomie, c'est bien, mais il ne faut pas s'y complaire, il ne faut pas y rester. J'ai aussi appelé de mes vœux l'ouverture d'une discussion multilatérale à la suite de la quatrième commission des Nations-unies à laquelle je vais participer la semaine prochaine.”
Lors de ce dîner, le président de la République Emmanuel Macron a acté la mise en place prochaine de groupes de travail pour l'ouverture d'une “fenêtre constitutionnelle”, c'est-à-dire la modification du texte fondamental français, pour les territoires qui ont des velléités d'évolution statutaire. “La Polynésie, comme Wallis-et-Futuna, en font partie”, souligne-t-il encore avant d'appeler a minima à “plus de souplesse” dans un futur statut.
Si la parole du président du Pays a séduit des élus ultramarins désireux d'acquérir davantage d'autonomie, elle a hérissé le député (Ensemble pour la République, macroniste) Moerani Frébault. “Le président de la Polynésie a demandé au président de la République des discussions sous l'égide de l'ONU pour entamer un chemin vers l'indépendance : nous y sommes très fortement opposés ! Si de telles discussions doivent avoir lieu alors ce doit être en Polynésie, sur nos îles, avec la population. Certainement pas à Paris ou à New-York !”
Moerani Frebault a, pour sa part, estimé que le reste de la rencontre était intéressant et important. Lors de ce dîner, il a lui-même eu l'occasion de “faire valoir [sa] position qui est le maintien dans l'autonomie, même si ce statut est perfectible et peut être évolutif. C'est un système qui fonctionne avec une stabilité remarquable à l'échelle des Outre-mer !”
La prochaine réforme constitutionnelle pourrait avoir lieu d'ici le début de l'année prochaine, elle concernera à coup sûr la Nouvelle-Calédonie et la Corse. Pour modifier le texte fondamental français, les conditions politiques sont strictes : il faut réunir la majorité qualifiée des parlementaires français c'est-à-dire les députés et les sénateurs, réunis en Congrès.
Moetai Brotherson s'est taillé un beau succès auprès des élus de tout l'Outre-mer, réunis à l'Élysée mardi soir pour un dîner consacré aux évolutions statutaires à venir dans ces territoires. À la sortie du “château”, les élus de Guadeloupe, de Martinique et de la Guyane citaient tous spontanément le président du Pays comme porte-parole des collectivités qui ont la velléité de “refonder leur relation avec la République”, des mots de l'Appel de Fort-de-France, lancé en 2022 depuis la Martinique par plusieurs présidents de départements et régions d'Outre-mer.
“Je n'ai fait que rappeler mes convictions indépendantistes, qui sont connues de tous, a minimisé Moetai Brotherson. Pour moi l'autonomie, c'est bien, mais il ne faut pas s'y complaire, il ne faut pas y rester. J'ai aussi appelé de mes vœux l'ouverture d'une discussion multilatérale à la suite de la quatrième commission des Nations-unies à laquelle je vais participer la semaine prochaine.”
Lors de ce dîner, le président de la République Emmanuel Macron a acté la mise en place prochaine de groupes de travail pour l'ouverture d'une “fenêtre constitutionnelle”, c'est-à-dire la modification du texte fondamental français, pour les territoires qui ont des velléités d'évolution statutaire. “La Polynésie, comme Wallis-et-Futuna, en font partie”, souligne-t-il encore avant d'appeler a minima à “plus de souplesse” dans un futur statut.
Si la parole du président du Pays a séduit des élus ultramarins désireux d'acquérir davantage d'autonomie, elle a hérissé le député (Ensemble pour la République, macroniste) Moerani Frébault. “Le président de la Polynésie a demandé au président de la République des discussions sous l'égide de l'ONU pour entamer un chemin vers l'indépendance : nous y sommes très fortement opposés ! Si de telles discussions doivent avoir lieu alors ce doit être en Polynésie, sur nos îles, avec la population. Certainement pas à Paris ou à New-York !”
Moerani Frebault a, pour sa part, estimé que le reste de la rencontre était intéressant et important. Lors de ce dîner, il a lui-même eu l'occasion de “faire valoir [sa] position qui est le maintien dans l'autonomie, même si ce statut est perfectible et peut être évolutif. C'est un système qui fonctionne avec une stabilité remarquable à l'échelle des Outre-mer !”
La prochaine réforme constitutionnelle pourrait avoir lieu d'ici le début de l'année prochaine, elle concernera à coup sûr la Nouvelle-Calédonie et la Corse. Pour modifier le texte fondamental français, les conditions politiques sont strictes : il faut réunir la majorité qualifiée des parlementaires français c'est-à-dire les députés et les sénateurs, réunis en Congrès.