Crédit Ludovic MARIN / AFP
Paris, France | AFP | mercredi 22/10/2025 - La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier, qui porte en étendard l'union de la gauche pour la présidentielle de 2027, a annoncé mercredi qu'elle se lançait dans la course à l’Élysée, persuadée que "le soutien populaire" aux solutions écologistes est "massif" et que son camp peut l'emporter.
"Je viens d'un territoire où on ne baisse pas la tête. Aujourd'hui, c'est celle de tout un pays que je veux aider à relever", a affirmé la cheffe écologiste à la célèbre veste verte, dans un entretien au Nouvel Obs, décrivant sa candidature comme "un acte d'amour pour la France".
Sa candidature doit d'abord franchir l'étape de la désignation interne de son parti début décembre, mais sa nomination fait peu de doute, tant l'élue d'Hénin-Baumont (Pas-de-Calais) s'est imposée médiatiquement.
La clôture des candidatures internes est prévue dimanche et le vote des militants du 5 au 8 décembre.
Mme Tondelier, âgée de 39 ans, devra ensuite passe sous les fourches caudines de la primaire de la gauche et des Écologistes, dont les modalités seront dévoilées en fin d'année.
"Je suis candidate à la présidentielle" mais "je n'ai jamais cru à l'homme ou la femme providentiels. Je crois aux alliances", précise celle qui a pris la tête des Écologistes en décembre 2022.
Marine Tondelier se dit persuadée que la primaire aura bien lieu, même si le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le dirigeant de Place Publique Raphaël Glucksmann, les deux responsables de gauche les mieux placés dans les sondages, refusent pour l'instant d'y participer.
Elle a d'ailleurs proposé aux deux hommes un débat sur le sujet. "Je préfère en débattre avec eux maintenant que quand il sera trop tard et qu'ils se renverront la responsabilité de l'échec au visage", dit-elle.
Dans la primaire, elle devra affronter les deux députés ex-LFI François Ruffin et Clémentine Autain, qui ont déjà fait acte de candidature, et certainement un candidat socialiste, peut-être le Premier secrétaire du parti, Olivier Faure, dont elle est proche.
- "pas emmerder le monde" -
"Il y aura bientôt plus de candidats à la primaire que de votants", a ironisé un cadre insoumis auprès de l'AFP.
Marine Tondelier a envoyé mercredi un courrier aux militants écologistes, disant croire "fermement être en capacité de l'emporter" dans cette primaire.
"Je ne fonce pas tête baissée dans cette aventure sans avoir réfléchi à tout ce que cela implique. Je m'y suis énormément préparée", ajoute-t-elle.
Mais elle dit refuser "de jouer avec les codes d'un monde politique qui s'effondre" et préférer aux "+Mozart+ de la finance" les +Mozart+ de l'empathie".
Marine Tondelier a émergé médiatiquement le 1er juillet 2024 sur France Inter, voix cassée par l'émotion, pour dénoncer "le comportement de lâche et de privilégié" du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui s'opposait au désistement républicain pour un candidat LFI face au RN, lors des législatives anticipées.
Car l'écologiste s'est forgée politiquement en combattant l'extrême droite dans un des fiefs du Rassemblement national, Hénin-Beaumont, où elle habite toujours.
Alors que l'élection présidentielle n'a jamais souri à un candidat écologiste, Mme Tondelier argue que son parti "en a tiré les leçons en se transformant du sol au plafond".
Et elle invite sa famille politique à repenser "nos méthodes, nos réflexes. Nos certitudes parfois trop vite dégainées, nos indignations légitimes mais pas toujours traduites en récits mobilisateurs".
Son écologie, dit-elle, "c'est une écologie qui tend la main, pas qui pointe du doigt. On ne veut pas emmerder le monde, on veut le sauver".
Sa première mesure en tant que présidente serait la mise en place d'une "sécurité sociale de l'alimentation", pour que "tout le monde ait à manger en bonne quantité mais aussi en bonne qualité", a-t-elle expliqué au JT de TF1. Elle veut aussi mettre sur la table la question de la solitude, de l'enfance, et des inégalité territoriales.
Ses opposants internes lui reprochent d'avoir "verrouillé" le parti, et émettent des réserves sur ses compétences sur la scène internationale.
Mais tous admettent qu'elle a redonné de la visibilité à un parti en perte de vitesse.
"C'est la bonne personne, elle incarne le renouvellement et une écologie populaire", défend David Belliard, candidat écologiste à la mairie de Paris.
"Je viens d'un territoire où on ne baisse pas la tête. Aujourd'hui, c'est celle de tout un pays que je veux aider à relever", a affirmé la cheffe écologiste à la célèbre veste verte, dans un entretien au Nouvel Obs, décrivant sa candidature comme "un acte d'amour pour la France".
Sa candidature doit d'abord franchir l'étape de la désignation interne de son parti début décembre, mais sa nomination fait peu de doute, tant l'élue d'Hénin-Baumont (Pas-de-Calais) s'est imposée médiatiquement.
La clôture des candidatures internes est prévue dimanche et le vote des militants du 5 au 8 décembre.
Mme Tondelier, âgée de 39 ans, devra ensuite passe sous les fourches caudines de la primaire de la gauche et des Écologistes, dont les modalités seront dévoilées en fin d'année.
"Je suis candidate à la présidentielle" mais "je n'ai jamais cru à l'homme ou la femme providentiels. Je crois aux alliances", précise celle qui a pris la tête des Écologistes en décembre 2022.
Marine Tondelier se dit persuadée que la primaire aura bien lieu, même si le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le dirigeant de Place Publique Raphaël Glucksmann, les deux responsables de gauche les mieux placés dans les sondages, refusent pour l'instant d'y participer.
Elle a d'ailleurs proposé aux deux hommes un débat sur le sujet. "Je préfère en débattre avec eux maintenant que quand il sera trop tard et qu'ils se renverront la responsabilité de l'échec au visage", dit-elle.
Dans la primaire, elle devra affronter les deux députés ex-LFI François Ruffin et Clémentine Autain, qui ont déjà fait acte de candidature, et certainement un candidat socialiste, peut-être le Premier secrétaire du parti, Olivier Faure, dont elle est proche.
- "pas emmerder le monde" -
"Il y aura bientôt plus de candidats à la primaire que de votants", a ironisé un cadre insoumis auprès de l'AFP.
Marine Tondelier a envoyé mercredi un courrier aux militants écologistes, disant croire "fermement être en capacité de l'emporter" dans cette primaire.
"Je ne fonce pas tête baissée dans cette aventure sans avoir réfléchi à tout ce que cela implique. Je m'y suis énormément préparée", ajoute-t-elle.
Mais elle dit refuser "de jouer avec les codes d'un monde politique qui s'effondre" et préférer aux "+Mozart+ de la finance" les +Mozart+ de l'empathie".
Marine Tondelier a émergé médiatiquement le 1er juillet 2024 sur France Inter, voix cassée par l'émotion, pour dénoncer "le comportement de lâche et de privilégié" du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui s'opposait au désistement républicain pour un candidat LFI face au RN, lors des législatives anticipées.
Car l'écologiste s'est forgée politiquement en combattant l'extrême droite dans un des fiefs du Rassemblement national, Hénin-Beaumont, où elle habite toujours.
Alors que l'élection présidentielle n'a jamais souri à un candidat écologiste, Mme Tondelier argue que son parti "en a tiré les leçons en se transformant du sol au plafond".
Et elle invite sa famille politique à repenser "nos méthodes, nos réflexes. Nos certitudes parfois trop vite dégainées, nos indignations légitimes mais pas toujours traduites en récits mobilisateurs".
Son écologie, dit-elle, "c'est une écologie qui tend la main, pas qui pointe du doigt. On ne veut pas emmerder le monde, on veut le sauver".
Sa première mesure en tant que présidente serait la mise en place d'une "sécurité sociale de l'alimentation", pour que "tout le monde ait à manger en bonne quantité mais aussi en bonne qualité", a-t-elle expliqué au JT de TF1. Elle veut aussi mettre sur la table la question de la solitude, de l'enfance, et des inégalité territoriales.
Ses opposants internes lui reprochent d'avoir "verrouillé" le parti, et émettent des réserves sur ses compétences sur la scène internationale.
Mais tous admettent qu'elle a redonné de la visibilité à un parti en perte de vitesse.
"C'est la bonne personne, elle incarne le renouvellement et une écologie populaire", défend David Belliard, candidat écologiste à la mairie de Paris.