
Elle avait ferment préconisé la fermeture de notre television polynesienne au moment de la mise en place de la TNT. Curieuse coincidence. L'état profite de la mise en place des programmes publics de France television et recommande en même temps la disparition du seul concurent gênant existant...
Parlons en de la TNT. Tout ça pour ça, pourrait on dire. Une campagne de communication minable pour soit disant expliquer comment recevoir les futurs programmes, en perdant l'utilisateur avec des termes compliqués, sans aucun schéma, et qui a conduit à la joie des vendeurs de téléviseurs puisque la quasi totalité de la population a compris qu'il fallait changer sa télé!
Des programmes franco français pour un pays situé à 20 000 kms de la métropole, avec France O, surnommé ici France Zéro, Arte qui n'est déjà pas regardé en France et qui va sûrement faire la joie des habitants des Tuamotu. Et les Frances 2 à 5, du shalala à longueur de journée et des programmes pas du tout adaptés au pays.
C'est ça la vraie colonisation!
RFO en profite pour changer de nom, et pour le faire savoir, se paye une campagne de communication, spots radio et télé, affichage,changement de logo, de papier à lettre, de cartes de visite, de logos sur les voitures: Combien tout ça a t il couté?
Le résultat, c'est une chaîne toujours aussi pauvre, des présentatrices de journal tristes, peu agréable, limite agressives, une présentatrice de débats avec un problème d'élocution tellement énorme qu'on ne comprend pas ce qu'elle dit, et en général, des infos reprises sur les sites web de la place et diffusées trois à cinq jours après. La cuisine réchauffée, c'est bon dans les 24 heures, après ça rend malade.
Et pourquoi n'y a t'il pas de polynésiennes qui présentent le journal en français? On n'en trouve pas ou c'est encore une preuve de colonialisme?
C'est lamentable: 3 milliards et une plétore de paresseux surpayés pour ca? Mais de qui se moque t'on?
Incapables de remettre leur matériel à niveau, Polynesie première fait venir une dizaine de techniciens pour remplacer une partie de son materiel et nous gratifie d'un journal 30 mn en retard et d'un autre qui disparait carrément pour "problème technique". Il n'y a pas de techniciens compétents sur place pour faire ce travail sans faire venir tous ces gens de l'exterieur pour un résultat aussi peu concluant?
Ca aussi c'est de la vrai colonisation.
Les cadres sont métropolitains, que connaissent t ils des attentes de polynesiens. Apparement rien. Pas de production locale (avec trois milliards et 180 personnes!) ou si peu, un directeur qui dès qu'il s'exprime en public dit de grosses âneries du style "lorsqu'il y aura la TNT, il n'y aura plus besoin de bouquet privé" ou encore "on en fait déjà beaucoup". C'est nul
Enfin, l'obligation de regarder les programmes de l'Etat sans toujours pouvoir espérer recevoir des chaînes de Nouvelle Zélande, d'Hawaii, d'Australie, de Fidji alors que ce sont nos voisins et que c'est là qu'est la demande. On nous gave avec "la voix de son maître" et on essaie de faire taire la télé locale qui fait avec 800 millions un boulot tout à fait honorable.
Il y a quelques jours, un retraité "râleur professionnel" se plaignait de la coupure d'un film sur Paton sur TNTV et disait "qu'ils étaient bien assez payés pour rester travailler jusquà la fin du film. J'ai regardé ce film sur TNS, et il a été diffusé jusqu'à la fin. C'est la TNT qui a été coupée, comme elle l'est souvent, et c'est France Télévision qui est responsable.
D'ailleurs, les coupures sont beaucoup plus fréquentes pour TNTV sur la TNT que sur les chaînes venant de métroplole. Là encore, ce n'est certainement pas une coincidence.
Alors madame Bolliet, sur les trois milliards données sans résultats à Polynésie première, pourquoi ne pas en prendre un peu pour faire vivre TNTV, ça ce serait une dépense utile des deniers publics.
D'autant que la chaîne a fait un gros effort en se séparant d'une trentaine de personnes et qu'elle s'est remise au niveau technique, sans faire appel, elle, à des compétences extérieures. On pourrait aussi faire comme en métropole, une redevance audiovisuelle pour alimenter la chaîne locale. Et surtout, comment Polynésie Première a t elle encore le droit de ponctionner le marché publicitaire avec les subventions honteuses qu'elle reçoit.
Avant de donner des conseils d'économie à nos élus (qui en ont certes quelquefois besoin) balayez devant votre porte, madame Bolliet, et faites faire une cure d'amaigrissement à tous ces organismes que votre état engraisse sans demander aucun résultat!
Et demandons tous à nos élus locaux de cesser de faire de la lèche à ce média d'état en courant sur leur plateau dès qu'on les sollicite pour le plaisir de se montrer sur le petit écran.
Ce sont ceux qui hurlent au colonialisme qui lèchent les bottes des colonisateurs... Et il ne s'en rendent même pas compte!