TAHITI, le 20 septembre 2023 - Directeur des transports terrestres depuis 2019, Lucien Pommiez interviendra ce jeudi lors de la Journée de la mobilité au boulot organisée par la French Tech Polynésie. Il revient sur son parcours, de Moorea où il a grandi à Tahiti où il vit, en passant par Bordeaux, Clermont-Ferrand ou Nouméa.
Chaque année, la direction des transports terrestres décline la Semaine européenne de la mobilité au fenua. Elle a lieu actuellement, du 16 au 22 septembre. Pendant toute une semaine, il est question de moyens de transport alternatifs, de déplacement… L’objectif ? Inciter les collectivités et les citoyens à opter pour des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement. Cela permet également de faire connaître les actions et activités mises en place en faveur de la mobilité verte.
Divers événements sont organisés pour aborder ces sujets : forums, jeux, challenges. Cette année par exemple, un ticket de bus a été caché dans l’un des bus en circulation. Un brunch sera offert à celle ou celui qui le trouvera.
La Semaine de la mobilité est une occasion de plus pour promouvoir les solutions alternatives à la voiture individuelle. Dans ce contexte, la French Tech organise ce jeudi une Journée de la mobilité au boulot. Lucien Pommiez, directeur des transports terrestres, comptera parmi les intervenants. Il répondra à la question : Mais que fait l’administration au niveau de l’écomobilité ?
Le plus “spontané” et le plus “vrai” possible
Il dira que l’administration a développé des solutions de transport, et notamment les transports en commun. Les bus sont fréquentés, le réseau fonctionne bien. “Nous répondons aux besoins des usagers, reste maintenant à aller chercher d’autres usagers.” S’appuyant sur des concertations citoyennes, des forums et ateliers participatifs en particulier, Lucien Pommiez rapporte que pour décongestionner les routes de Tahiti, “il n’y a pas une solution, mais plusieurs”. Le challenge ? “Articuler ces solutions”, mais aussi repenser l’organisation du travail, du temps scolaire, les choix de société… Son souci lorsqu’il prend la parole ? Être le plus “spontané” et le plus “vrai” possible.
Chaque année, la direction des transports terrestres décline la Semaine européenne de la mobilité au fenua. Elle a lieu actuellement, du 16 au 22 septembre. Pendant toute une semaine, il est question de moyens de transport alternatifs, de déplacement… L’objectif ? Inciter les collectivités et les citoyens à opter pour des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement. Cela permet également de faire connaître les actions et activités mises en place en faveur de la mobilité verte.
Divers événements sont organisés pour aborder ces sujets : forums, jeux, challenges. Cette année par exemple, un ticket de bus a été caché dans l’un des bus en circulation. Un brunch sera offert à celle ou celui qui le trouvera.
La Semaine de la mobilité est une occasion de plus pour promouvoir les solutions alternatives à la voiture individuelle. Dans ce contexte, la French Tech organise ce jeudi une Journée de la mobilité au boulot. Lucien Pommiez, directeur des transports terrestres, comptera parmi les intervenants. Il répondra à la question : Mais que fait l’administration au niveau de l’écomobilité ?
Le plus “spontané” et le plus “vrai” possible
Il dira que l’administration a développé des solutions de transport, et notamment les transports en commun. Les bus sont fréquentés, le réseau fonctionne bien. “Nous répondons aux besoins des usagers, reste maintenant à aller chercher d’autres usagers.” S’appuyant sur des concertations citoyennes, des forums et ateliers participatifs en particulier, Lucien Pommiez rapporte que pour décongestionner les routes de Tahiti, “il n’y a pas une solution, mais plusieurs”. Le challenge ? “Articuler ces solutions”, mais aussi repenser l’organisation du travail, du temps scolaire, les choix de société… Son souci lorsqu’il prend la parole ? Être le plus “spontané” et le plus “vrai” possible.
Déjà, les mentalités ont changé. Il n’est plus question de transport, mais bien de mobilité dans les politiques publiques. “On part à présent de l’individu et de ses besoins pour trouver des solutions qui font sens.” En projet dans l’administration se trouvent : le télétravail, la mise en place de tiers-lieux comme la création d’un plateau à Taravao, la dématérialisation des services. “Tout cela implique une évolution du management.” Il paraît indispensable de revoir les enjeux, les intérêts et les responsabilités de l’administration et des entreprises.
Un schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables à Tahiti a été adopté en 2017. “Ce qui a permis de faire de grands pas.” Il faut maintenant “le muscler sur la question de la mobilité et ne pas se focaliser sur la seule île de Tahiti.” “Nous allons, dans cette optique, faire un focus sur le covoiturage dans les années à venir”, annonce-t-il.
Des challenges personnels et professionnels
Lucien Pommiez est né en 1986. Il a grandi à Moorea, l’île d’origine de sa mère. Ses parents se sont rencontrés à Tahiti, puis se sont installés sur l’île Sœur au début des années 1980. “Un jour, j’aimerais y retourner”, commente-t-il, “mais j’ai des challenges personnels et professionnels à mener à Tahiti pour le moment”.
À partir du collège, inscrit à Anne-Marie Javouhey à Tahiti, il s’est mis à prendre la navette matin et soir. “J’ai vécu la fabuleuse aventure de me lever à 4 heures le matin, de prendre le bateau deux fois par jour. C’était fatiguant”, admet-il. Son cas n’est pas isolé, il le sait. “Les contraintes liées au rythme scolaire sont vraiment énormes pour de nombreuses familles.” Pour attendre le ferry à la sortie de l’école, il lui fallait trouver à s’occuper en ville. Il dépensait son argent de poche à la librairie du centre Vaima ou dans les salles de jeux d’arcade.
Au lycée, il s’est retrouvé à Paul-Gauguin, en internat, pour éviter les navettes quotidiennes. “À l’époque, on était en dortoir. C’était génial, j’ai pu rencontrer toute la Polynésie, et même le Pacifique car des élèves de Wallis étaient avec nous.” Lucien Pommiez manifestait un intérêt non dissimulé pour “toutes ces vies si différentes dans les îles. C’était tellement loin de notre réalité à Moorea.”
Un schéma directeur des transports collectifs et déplacements durables à Tahiti a été adopté en 2017. “Ce qui a permis de faire de grands pas.” Il faut maintenant “le muscler sur la question de la mobilité et ne pas se focaliser sur la seule île de Tahiti.” “Nous allons, dans cette optique, faire un focus sur le covoiturage dans les années à venir”, annonce-t-il.
Des challenges personnels et professionnels
Lucien Pommiez est né en 1986. Il a grandi à Moorea, l’île d’origine de sa mère. Ses parents se sont rencontrés à Tahiti, puis se sont installés sur l’île Sœur au début des années 1980. “Un jour, j’aimerais y retourner”, commente-t-il, “mais j’ai des challenges personnels et professionnels à mener à Tahiti pour le moment”.
À partir du collège, inscrit à Anne-Marie Javouhey à Tahiti, il s’est mis à prendre la navette matin et soir. “J’ai vécu la fabuleuse aventure de me lever à 4 heures le matin, de prendre le bateau deux fois par jour. C’était fatiguant”, admet-il. Son cas n’est pas isolé, il le sait. “Les contraintes liées au rythme scolaire sont vraiment énormes pour de nombreuses familles.” Pour attendre le ferry à la sortie de l’école, il lui fallait trouver à s’occuper en ville. Il dépensait son argent de poche à la librairie du centre Vaima ou dans les salles de jeux d’arcade.
Au lycée, il s’est retrouvé à Paul-Gauguin, en internat, pour éviter les navettes quotidiennes. “À l’époque, on était en dortoir. C’était génial, j’ai pu rencontrer toute la Polynésie, et même le Pacifique car des élèves de Wallis étaient avec nous.” Lucien Pommiez manifestait un intérêt non dissimulé pour “toutes ces vies si différentes dans les îles. C’était tellement loin de notre réalité à Moorea.”
Il avoue s’être “vraiment mis à bosser” à partir de la terminale. L’une de ses professeurs l’a “un peu poussé”. Porté par son groupe d’amis, il s’est fixé pour objectif de faire une prépa HEC. “Je me suis dit pourquoi pas, c’était un peu la voie du moment pour les têtes bien faites à l’époque.” Une fois son baccalauréat en poche, il a pu profiter de quelques jours de vacances. “On a eu, disons, deux ou trois semaines avant de nous lancer dans la préparation du concours”, raconte Lucien Pommiez en décrivant la pile de livres accumulés qui l’attendait.
Rien ne s’est passé comme prévu
Il a pris la décision d’accompagner ses parents en France. Ils avaient prévu un séjour de courte durée à Montpelier pour installer l’un de leurs fils. “J’ai pris l’avion moi aussi en embarquant mes livres avec l’intention de commencer à travailler en métropole.” Mais une fois sur place, rien ne s’est passé comme prévu. “J’avais longtemps hésité entre l’université et la prépa HEC. Je me suis inscrit en fac de sciences humaines et lettres. J’ai démarré des études de géographie et d’histoire.” Il a effectué ce changement de cap inattendu sans prévenir. À l’époque, il n’y avait pas de smartphone.
Après avoir obtenu un Deug (Diplôme d’études universitaires générales), il a poursuivi avec une licence en aménagement du territoire. Il a porté son attention sur les politiques de l’habitat, la résorption de l’habitat insalubre. Il a enchaîné avec un master professionnel à l’institut d’urbanisme de Bordeaux. Pendant trois ans, il a alterné cours et stages. Il a rédigé un mémoire sur l’habitat insalubre en Polynésie française. “J’ai pu entrevoir tous les challenges à relever ici, mais aussi les difficultés.” Il a pu aussi se rendre compte que, dans ce domaine, la patience est le maître mot. “Il faut des années pour voir les résultats des actions engagées. On travaille sur du temps long. Je trouvais cela intéressant, mais j’ai cherché à voir comment changer les choses plus rapidement.” Il s’est orienté petit à petit vers les transports.
L’heure était venue
Lucien Pommiez a travaillé deux ans dans une société de transport à Clermont-Ferrand. Il est rentré en Polynésie en vacances et a prospecté. “On était en 2011 et c’était un peu compliqué à l’époque. On était dans le creux de la vague ici, il n’y avait pas d’opportunités.” Il a trouvé un poste en Nouvelle-Calédonie. “J’ai participé au grand projet de mise en place d’un transport en commun en site propre.” Une aventure passionnante qui a duré de 2012 à 2018. Mais une fois en service, que faire ? Lucien Pommiez a porté son regard en France, dans le Pacifique, en Polynésie. “J’ai toujours eu l’envie de revenir au fenua avec des compétences pour développer le pays.” L’heure était venue.
Rien ne s’est passé comme prévu
Il a pris la décision d’accompagner ses parents en France. Ils avaient prévu un séjour de courte durée à Montpelier pour installer l’un de leurs fils. “J’ai pris l’avion moi aussi en embarquant mes livres avec l’intention de commencer à travailler en métropole.” Mais une fois sur place, rien ne s’est passé comme prévu. “J’avais longtemps hésité entre l’université et la prépa HEC. Je me suis inscrit en fac de sciences humaines et lettres. J’ai démarré des études de géographie et d’histoire.” Il a effectué ce changement de cap inattendu sans prévenir. À l’époque, il n’y avait pas de smartphone.
Après avoir obtenu un Deug (Diplôme d’études universitaires générales), il a poursuivi avec une licence en aménagement du territoire. Il a porté son attention sur les politiques de l’habitat, la résorption de l’habitat insalubre. Il a enchaîné avec un master professionnel à l’institut d’urbanisme de Bordeaux. Pendant trois ans, il a alterné cours et stages. Il a rédigé un mémoire sur l’habitat insalubre en Polynésie française. “J’ai pu entrevoir tous les challenges à relever ici, mais aussi les difficultés.” Il a pu aussi se rendre compte que, dans ce domaine, la patience est le maître mot. “Il faut des années pour voir les résultats des actions engagées. On travaille sur du temps long. Je trouvais cela intéressant, mais j’ai cherché à voir comment changer les choses plus rapidement.” Il s’est orienté petit à petit vers les transports.
L’heure était venue
Lucien Pommiez a travaillé deux ans dans une société de transport à Clermont-Ferrand. Il est rentré en Polynésie en vacances et a prospecté. “On était en 2011 et c’était un peu compliqué à l’époque. On était dans le creux de la vague ici, il n’y avait pas d’opportunités.” Il a trouvé un poste en Nouvelle-Calédonie. “J’ai participé au grand projet de mise en place d’un transport en commun en site propre.” Une aventure passionnante qui a duré de 2012 à 2018. Mais une fois en service, que faire ? Lucien Pommiez a porté son regard en France, dans le Pacifique, en Polynésie. “J’ai toujours eu l’envie de revenir au fenua avec des compétences pour développer le pays.” L’heure était venue.
En 2016, Lucien Pommiez a passé un concours pour entrer dans l’administration. Il était sur liste d’attente. En 2018, le nouveau gouvernement cherchait des compétences dans le secteur du transport. Il a obtenu un poste de chargé de missions. “J’ai travaillé sur la mise en place des nouveaux transports en commun.” Par la suite, il a été sollicité pour assurer l’intérim de la direction des transports terrestres. Puis il a postulé pour ce même poste qu’il a eu en 2019. En passant à la direction, il a découvert de nombreux métiers, fait la rencontre d’un très grand nombre de personnes. “Je viens du monde ingénieur, je ne cesse d’apprendre. Mais si tu es curieux et que tu t’intéresses, tu peux faire bouger les lignes !”
“Même si les choses ne vont pas assez vite, beaucoup a été fait ces dernières années.” Il constate, avec ses équipes et partenaires des résultats et concrétisations. Il insiste, pour conclure, sur l’engagement des personnels dans le service public. “Il est bien réel, quoi qu’on en dise. Je suis impressionné par l’implication des agents.” Au-delà des questions de transport et de mobilité, ce sont les femmes et les hommes qui comptent.
“Même si les choses ne vont pas assez vite, beaucoup a été fait ces dernières années.” Il constate, avec ses équipes et partenaires des résultats et concrétisations. Il insiste, pour conclure, sur l’engagement des personnels dans le service public. “Il est bien réel, quoi qu’on en dise. Je suis impressionné par l’implication des agents.” Au-delà des questions de transport et de mobilité, ce sont les femmes et les hommes qui comptent.
Pratique
Rendez-vous jeudi 21 septembre à la Polynesian Factory pour une journée sur la mobilité au boulot.
- 9 heures à 9h30 : Quelle galère, les transports !
- 9h30 à 10h30 : Mais que fait l’administration ?
- 10h30-11h30 : Plan de mobilité, les aides pour faire le point.
- 13 heures à 13h30 : Le covoiturage, les raisons du stand-by.
- 13h30 à 14 heures : Télétravail/espace de coworking : repenser le travail.
- 14 heures à 14h30 : Avantages et inconvénients de la mobilité douce.
Entrée libre.
Rendez-vous jeudi 21 septembre à la Polynesian Factory pour une journée sur la mobilité au boulot.
- 9 heures à 9h30 : Quelle galère, les transports !
- 9h30 à 10h30 : Mais que fait l’administration ?
- 10h30-11h30 : Plan de mobilité, les aides pour faire le point.
- 13 heures à 13h30 : Le covoiturage, les raisons du stand-by.
- 13h30 à 14 heures : Télétravail/espace de coworking : repenser le travail.
- 14 heures à 14h30 : Avantages et inconvénients de la mobilité douce.
Entrée libre.