Tīmau rā'au pourrait bientôt intégrer les programmes d'ESP du premier degré. (crédit photo la DGEE)
Tahiti, le 1er juillet 2025 - Apprendre à courir, lancer, coopérer... grâce au pātia fā ou au tīmau rā’au ? Ce sera bientôt possible dans les écoles de Polynésie.
L’enseignement des tū’aro mā’ohi (sports traditionnels polynésiens) pourrait bientôt faire son entrée dans les programmes d’Éducation physique et sportive (EPS) du premier degré. Cette évolution pédagogique, portée par une demande du ministre de l’Éducation, vise à renforcer le lien entre culture polynésienne et activités physiques, tout en valorisant le patrimoine vivant du Fenua dès le plus jeune âge.
Sous la coordination du groupe territorial EPS, un livret pédagogique a été présenté ce mardi devant le vice-recteur Thierry Terret et Rainui Hugon, directeur général de l'Éducation et des Enseignements. Ce guide a été conçu pour accompagner les enseignants du primaire dans cette nouvelle approche. Inspecteurs, conseillers pédagogiques et directeurs d’école ont travaillé ensemble toute l’année pour produire un outil clair, structuré et facilement adaptable à différents contextes scolaires ainsi qu’aux élèves avec des difficultés.
Un véritable travail de didactisation
Contrairement aux activités ponctuelles, ce livret propose une intégration durable des tū’aro mā’ohi dans les séquences d’EPS. L’enjeu est double : transformer ces jeux en véritables supports d’apprentissage (c’est le travail de “didactisation”) tout en respectant leur dimension culturelle.
Chaque activité traditionnelle choisie est étudiée selon deux angles : culturel (origine, vocabulaire en reo tahiti, légendes, toponymie, rituels) et pédagogique (compétences motrices, types de coopération, stratégies, etc.).
Prenons pāuma (un cerf-volant). Cela peut sembler anodin, mais c’est une activité pleine d’enseignements pour les élèves. Il permet de travailler la lecture de l’environnement, l’expression corporelle dans l’espace, ou même l’opposition (tenir son cerf-volant en l’air plus longtemps que les autres), selon les objectifs choisis. Les élèves apprennent à s’adapter au vent, à respecter le matériel et les autres, à réfléchir, coopérer et s’engager tout en apprenant plus sur leur culture. D’ailleurs, saviez-vous qu’on distingue au moins trois types de pāuma ? Le tahiti, le tinto, et le “Dépêche”, fabriqué à partir du journal du même nom.
Une expérimentation sur le terrain
Avant la diffusion du livret, une expérimentation a été menée avec l’école Ohiteitei et le collège de Taravao, permettant de tester l’intégration de ces pratiques auprès de 250 élèves.
Le vice-recteur se dit confiant : avec un bon accompagnement en formation continue, “les enseignants pourront mettre en place des séquences entières dès cette rentrée scolaire”. Il imagine même une extension de ce modèle à d'autres territoires, au-delà de la Polynésie française.
Le livret pédagogique n’en est qu’à ses débuts. À terme, ce projet pourrait s’élargir aux cycles 2 et 4, ainsi qu’au collège, en adaptant les activités selon l’âge et les compétences des élèves. Il a vocation à s’enrichir dans les années à venir d’autres activités tū’aro mā’ohi ou pratiques culturelles locales. Des réflexions sont déjà en cours pour y intégrer le va’a ou le surf.
L’enseignement des tū’aro mā’ohi (sports traditionnels polynésiens) pourrait bientôt faire son entrée dans les programmes d’Éducation physique et sportive (EPS) du premier degré. Cette évolution pédagogique, portée par une demande du ministre de l’Éducation, vise à renforcer le lien entre culture polynésienne et activités physiques, tout en valorisant le patrimoine vivant du Fenua dès le plus jeune âge.
Sous la coordination du groupe territorial EPS, un livret pédagogique a été présenté ce mardi devant le vice-recteur Thierry Terret et Rainui Hugon, directeur général de l'Éducation et des Enseignements. Ce guide a été conçu pour accompagner les enseignants du primaire dans cette nouvelle approche. Inspecteurs, conseillers pédagogiques et directeurs d’école ont travaillé ensemble toute l’année pour produire un outil clair, structuré et facilement adaptable à différents contextes scolaires ainsi qu’aux élèves avec des difficultés.
Un véritable travail de didactisation
Contrairement aux activités ponctuelles, ce livret propose une intégration durable des tū’aro mā’ohi dans les séquences d’EPS. L’enjeu est double : transformer ces jeux en véritables supports d’apprentissage (c’est le travail de “didactisation”) tout en respectant leur dimension culturelle.
Chaque activité traditionnelle choisie est étudiée selon deux angles : culturel (origine, vocabulaire en reo tahiti, légendes, toponymie, rituels) et pédagogique (compétences motrices, types de coopération, stratégies, etc.).
Prenons pāuma (un cerf-volant). Cela peut sembler anodin, mais c’est une activité pleine d’enseignements pour les élèves. Il permet de travailler la lecture de l’environnement, l’expression corporelle dans l’espace, ou même l’opposition (tenir son cerf-volant en l’air plus longtemps que les autres), selon les objectifs choisis. Les élèves apprennent à s’adapter au vent, à respecter le matériel et les autres, à réfléchir, coopérer et s’engager tout en apprenant plus sur leur culture. D’ailleurs, saviez-vous qu’on distingue au moins trois types de pāuma ? Le tahiti, le tinto, et le “Dépêche”, fabriqué à partir du journal du même nom.
Une expérimentation sur le terrain
Avant la diffusion du livret, une expérimentation a été menée avec l’école Ohiteitei et le collège de Taravao, permettant de tester l’intégration de ces pratiques auprès de 250 élèves.
Le vice-recteur se dit confiant : avec un bon accompagnement en formation continue, “les enseignants pourront mettre en place des séquences entières dès cette rentrée scolaire”. Il imagine même une extension de ce modèle à d'autres territoires, au-delà de la Polynésie française.
Le livret pédagogique n’en est qu’à ses débuts. À terme, ce projet pourrait s’élargir aux cycles 2 et 4, ainsi qu’au collège, en adaptant les activités selon l’âge et les compétences des élèves. Il a vocation à s’enrichir dans les années à venir d’autres activités tū’aro mā’ohi ou pratiques culturelles locales. Des réflexions sont déjà en cours pour y intégrer le va’a ou le surf.
Les six activités traditionnelles choisies par la Direction générale de l’éducation et des enseignements :
Tītīrāina : jeu de navigation
Pātia fā : lancer de javelot
Pāuma : cerf-volant
Heiva te’a : tir à l'arc
Tīmau rā’au : course de porteur de fruits
Mā’ona : lutte
Tītīrāina : jeu de navigation
Pātia fā : lancer de javelot
Pāuma : cerf-volant
Heiva te’a : tir à l'arc
Tīmau rā’au : course de porteur de fruits
Mā’ona : lutte