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Les requins en Polynésie: ‘la législation est inadaptée aux enjeux’ selon le scientifique Eric Clua


Les requins en Polynésie: ‘la législation est inadaptée aux enjeux’ selon le scientifique Eric Clua
Dimanche 27 octobre 2013. Dans l’inconscient collectif le requin inspire la peur et l’angoisse. Avec une centaine d'accidents référencés par an dans le monde dont moins d'une quinzaine sont mortels, cet animal se place pourtant à la dixième position des animaux potentiellement dangereux pour l’homme, derrière le moustique, le serpent ou le scorpion. Le requin blanc qui sévit en Afrique du Sud ou en Australie est le principal auteur des accidents mortels.

Depuis 1980, à la Réunion dans l’océan indien, les attaques de requins ont provoqué une vingtaine de morts. On a observé une subite augmentation en 2011 avec 5 morts en une seule année incriminant le requin bouledogue. Depuis le 26 juillet 2013, le préfet a validé un arrêté visant à interdire toute activité nautique (baignade, surf…) en dehors de zones surveillées. Cette interdiction a été reconduite le 1er octobre dernier jusqu’au 15 février 2014. Ce samedi 26 octobre un body boarder, s’est fait arracher une jambe. Il se trouvait à 300 mètres d'une zone de baignade surveillée, à 20 mètres du bord, dans une zone interdite aux activités nautiques. Cette attaque a ravivé la polémique sur les mesures de protection à prendre.

Dans l’océan pacifique, les côtes australiennes et Hawaii ne sont pas épargnées non plus. Depuis 1926 à Hawaii, on a observé statistiquement plus d’attaques durant les mois d’octobre-novembre-décembre, les périodes de reproduction. Une dizaine d’attaques ont été recensées en 2012, - dont une ayant coûté la vie à une touriste allemande de 15 ans- , imputées pour la plupart au requin tigre. Les connaissances scientifiques sur cet animal sont balbutiantes. Ce que l’on sait, c’est qu’il fait partie des requins potentiellement dangereux pour l’homme. Le plus gros spécimen pêché mesurait 7,40 m, même si sa taille moyenne se situe autour des 4m. Ses mécanismes migratoires sont flous mais un requin tigre marqué à la Réunion dans le cadre de l’opération ‘Charc’ a été pêché fin septembre à Madagascar, les deux îles étant séparées de plus de 800 km.

A Tahiti, la vidéo d’un requin tigre de plus de 4 m se promenant à quelques mètres des côtes à Arue a circulé activement sur les réseaux sociaux récemment, suscitant de nombreux commentaires. Le phénomène n’a rien de nouveau, représentant parfois une attraction pour les touristes, et si cette pratique mérite de respecter certaines règles, il faut noter qu’il n’y a jamais eu d’accident mortel provoqué par un requin en Polynésie française.

Tahiti Infos a voulu en savoir plus. Nous avons rencontré des gens qui pratiquent la mer et ont qui apporté leur témoignage, puis nous sommes allés recueillir les avis des autorités qui nous rappellent certaines règles et font un point sur les mesures existantes. Enfin nous avons interrogé le responsable d’un club de plongée.

Davidson Bennett, journaliste sportif :

« Au retour de la pointe vénus, un requin tigre d’au moins 4 mètres est venu à la surface. Il est resté avec moi, nageant juste à côté de ma pirogue pendant environ deux minutes. J’ai deux potes qui plongent sur le haut fond en face de la passe du tombeau du roi. Ils ont vu une tête de thon qui venait de la surface, certainement jetée par des pêcheurs. Dans les 30 secondes qui ont suivi, ils se sont retrouvés face à deux requins tigre, un de 3 mètres et un de 4 mètres. On dirait que les comportements changent.»

Pascal Luciani de la fédé de surf :

Que pensez du shark feeding de requin tigre ?

« J’ai vu une vidéo sur Tahiti Infos montrant un gros requin tigre près du trou du souffleur. Cela m’interpelle. Je fais de la plongée également. Pour moi, il faut que ce soit la surprise, pas qu’on invite systématiquement ce type de poisson à se rapprocher des côtes. Un copain féru de photographie de poisson a vu récemment un requin tigre à 500 mètres de la passe de Taapuna dans huit mètres d’eau, c’est inhabituel. »

« C’est sûr que sans masque le contact avec l’animal n’est plus du tout le même. En plongée, on est en groupe, avec des spécialistes du comportement du requin. Dans le cas d’un surfeur et surtout face à un requin tigre qui peut s’approcher par curiosité mais aussi parce qu’il a un petit creux, on ne peut pas connaître la réaction du requin, cela met en danger les personnes. »

Engel Raygadas du ministère du tourisme et de l’écologie :

Quelle est la position du ministère sur le shark feeding de requin tigre ?

« Le shark feeding est interdit dans le lagon mais autorisé à un kilomètre à l’extérieur des passes. Les activités éco-touristiques visant l’observation des espèces marines sont des initiatives privées. Elles sont les bienvenues bien sûr mais elles doivent être faites avec une grande prudence. Je ne peux pas me prononcer à titre personnel, car je représente un ministère. Pour le moment on n’a pas enregistré d’attaques. Bien sûr avec le shark feeding on modifie les comportements. Comme un chien ou un chat, si on l’alimente il va revenir. Il n’y a pas assez de recul scientifique pour dire que les requins tigre sont vraiment conditionnés. On sait que certains entrent dans le lagon, on regarde cela avec attention. On compte sur les prestataires pour prendre les précautions nécessaires pour protéger les personnes. »

Le requin tigre, selon diverses études, est en 2ème position pour sa dangerosité envers l’homme.

«Il y a la protection de l’environnement mais aussi la génération d’activité économique. Tout ce qui est sécurité, c’est l’état. L’état ne nous a pas alertés. Es-ce que l’on doit étendre l’interdiction actuelle, c’est un question qu’il faut se poser. On attend de voir. Il y a différents secteurs de développement. Ca c’est la cerise sur le gâteau qui nous distingue d’autres destinations. Mais on voit avec les ‘honeymooners’ qu’il y a d’autres niches beaucoup plus importantes. »

Eric Clua, chargé de mission pour la recherche et la technologie

Où en est-on au niveau législation liée au shark feeding en général ?

« Sur le shark feeding, il y a des enjeux éco-touristiques financiers très importants. La Polynésie ne peut pas se passer de cette activité dans le contexte actuel. La législation est inadaptée aux enjeux et inadaptée au niveau de la sécurité. Elle a une approche purement géographique. Elle interdit le shark feeding toutes espèces confondues dans le lagon, elle autorise le feeding à un kilomètre des passes. Pour moi cela manque de finesse. En fonction des espèces concernées, les enjeux ne sont absolument pas les mêmes. »

« On a des prestataires qui voudraient faire du shark feeding avec des requins pointes noires dans le lagon et ils ne peuvent pas. Je pèse bien mes mots, si elle est bien encadrée, cette activité-là devrait être développée en Polynésie Française. Il est grand temps, le plus rapidement possible d’élaborer cette législation. On pourrait commencer par une charte de bonne conduite pour limiter dans les meilleurs délais possibles toute pratique inopportune qui entraîne des comportements déviants chez les requins. »

Que pensez-vous du shark feeding ou baiting de requin tigre ?

« Il faut savoir qu’il y a un trio ‘infernal’ pour l’homme : requin blanc, requin bouledogue, requin tigre. Là, on ne joue plus dans la même catégorie, on joue avec le feu. On a une chance, c’est que sur les trois, deux sont inexistants en Polynésie. Je trouve dommage de prendre des risques avec le dernier candidat. Ce qui se passe à la ‘vallée blanche’ a besoin d’être extrêmement encadré, encore plus qu’ailleurs. Il se passe ce qu’il se passe d’habitude, des gens qui s’engouffrent dans des vides juridiques. »

Y a-t-il un réel danger pour la population ?

«Je vais vous donner un donnée scientifique : il n’y a aucune preuve de relation directe entre la pratique du feeding et l’augmentation des attaques. Ce que l’on augmente, c’est une densité anormale de présence de requin et donc une probabilité augmentée de contact. Cela ne veut pas dire qu’il y aura plus d’accidents, sauf si parallèlement on modifie le comportement général du requin. C’est l’usage de la mer par l’homme qui a augmenté de façon exponentielle. En Océanie, on est avec des gens intimement reliés avec l’environnement, des Polynésiens qui avaient tendance à accepter les choses de manière un peu fataliste, dans le bon sens du terme. Aujourd’hui, ils se retrouvent avec quasiment une idée de « popa’a » que la nature c’est le zoo, c’est Disneyland alors que les requins sont chez eux. Maintenant, des pêcheurs qui balancent des rejets de poisson en surface c’est aussi extrêmement nocif. »

Les surfeurs peuvent-ils se montrer plus inquiets que les plongeurs ?

« C’est moins risqué en plongée que pour les usagers de surface, y compris les surfeurs, les chiffres le prouvent. Si on les attire à la Vallée Blanche, les 4 requins qui sont autour de Tahiti y viendront, plus ceux qui pourront venir de Moorea. Et quand je dis 4, cela peut être 15 ou plus. Donc la densité augmente et en parallèle la probabilité de rencontre entre le requin et l’homme. Mais il faut se rendre compte de la petitesse de la probabilité d’accident. Tu prends cette probabilité de 0,0001 et tu la multiplies même par 2 cela fait 0,0002, donc le vrai enjeu n’est pas là. Je me dois aussi de lutter contre ces légendes urbaines. »

« Dans tout ça on parle de fric et d’homme. Moi je suis là aussi pour parler des animaux. Le shark feeding pourrait augmenter la consanguinité des requins qui s’agglutinent autour d’un endroit. L’agressivité liée à la bouffe, plus l’agressivité liée à la reproduction… A partir de novembre 2013, on a un étudiant qui vient faire sa thèse sur le requin tigre en Polynésie Française et là on va commencer à rassembler de l’information à caractère scientifique. On va sans doute marquer des animaux avec des balises pour essayer d’évaluer l’impact du feeding sur les requins et sur la dangerosité des tigres vis à vis de l’homme.»

« Mon message est clair, tel qu’il est fait aujourd’hui, je suis contre mais on en a besoin alors donnons nous les moyens de le faire comme il faut. Avantages et inconvénients doivent être partagés par tous. Il ne faut pas que certaines personnes prennent les inconvénients du feeding et d’autres les avantages. Si cela reste comme c’est aujourd’hui, on va monter les gens les uns contre les autres. Je ne suis ni avec les uns, ni avec les autres, j’ai des actions à mener pour trouver des solutions viables pour tout le monde. »

Que faut il pour que les choses avancent ?

« C’est en cours, je travaille actuellement sur les termes de référence d’un groupe de travail pour la gestion durable des espèces emblématiques. Requins mais aussi tortues, baleines, le problème est le même, il n’y a pas cet aspect sécurité et mort d’homme, mais il y a les mêmes enjeux économiques. Si on dérape sur le ‘whale watching’, les baleines se barrent et on tue la poule aux œufs d’or. Cela va être mis en oeuvre instamment sous peu, en partenariat avec le territoire et les personnes concernées. »

Emmanuel Bonnifait, responsable commercial et marketing des centres de plongées Top Dive (11 centres de plongées sur 6 îles de Polynésie dont Tahiti).

Ce fut un travail de longue haleine pour réussir à fidéliser ces requins tigres ?

« On ne fidélise jamais un requin, l’idée ce n’est pas du tout d’en faire des animaux apprivoisés mais d’en faciliter les conditions d’observation. Effectivement, cela fait un moment que l’on pratique le feeding ou le ‘baiting’ sur Tahiti et on a rien fait de particulier pour voir ces requins tigre. Il se trouve que depuis un an et demi ou deux, on en voit dans le site de la vallée blanche. Ces plongées se font deux à trois fois par semaine, pas plus. Il y a effectivement une grosse quinzaine de requins tigre qui ont pu être observés à la vallée blanche. »

Il y a eu récemment des observations de tigres en surface, vous suivez un peu tout ça ?

« Bien évidemment. On ne fait pas du tout notre truc dans notre coin. Notre idée ce n’est surtout pas de mettre quiconque en danger. Après, il faut savoir que les requins tigre vivent dans les eaux polynésiennes en permanence. On a pour l’instant à déplorer aucune attaque de requin tigre en Polynésie. Nos plongées ne sont pas des plongées spécifiques au requin tigre. Au moment où l’on met un appât sous l’eau pour faire approcher des requins, on ne sait pas vraiment ce qui va arriver. »

Le ministère du tourisme dit ‘on attend de voir’ ?

« Pour nous, il n’est pas question d’attendre de voir mais d’encadrer ce que l’on fait et de le faire dans les meilleurs conditions de sécurité pour nos moniteurs de plongée et pour nos plongeurs. Si demain le Haut Commissariat décide d’encadrer l’activité, on suivra les règles à la lettre. »

Rédigé par SB le Lundi 28 Octobre 2013 à 04:53 | Lu 8034 fois
           



Commentaires

1.Posté par zafair le 28/10/2013 09:51 | Alerter
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Bien, il n'y a qu'a attendre qu'un tigre morde une personne et on dira ,ohhhh c'est pas de chance!!!, Top dive dit y aller 3 fois par semaine, ok, et les autres clubs???donc on peu imaginer qu'il y a du feeding tous les jours à la vallée blanche...
Changement de comportement des requins...c'est dit , c'est écrit et on le sait tous!!!

La plongée c'est aussi savoir savourer la rencontre avec tel ou tel poisson. En faisant du feeding pour n'importe quel espèce, on provoque la rencontre, n'y a t'il pas assez de requins pour les rencontrer de façon normale?

Bonne journée.

2.Posté par Claude le 28/10/2013 10:07 | Alerter
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Tout a fait d'accord avec Zafair, attirer les requins en leur donnant à "bouffer" pour que les touristes puissent les voir de plus près, c'est jouer avec le feu. Pour le moment pas d'accident, mais si le nombre de ces tigres augmenteil arrivera l'inévitable pour les gens qui ne sont pas "encadrés" dans un club de plongée ou pour aller " barboter" sur l'eau. Ces animaux sont d'un naturel agressif et ils ne font guère de différence entre un morceau de viande et un être humain, pour eux c'est comestible. N'essayons pas de jouer au plus fin, la nature reprend toujours ses droits.

3.Posté par Terii TEPOTEHE le 28/10/2013 10:40 | Alerter
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Je me souviens d'une histoire qui circulait dans les 70's;
Sur les hauts fonds, baie de Matavai, Jean Tapu se met à l'eau en arrière et...
Se reçoit sur un requin tigre qui passait par là!
L'histoire ne disait pas qui des 2 a eu le plus peur!
Mais est-elle vraie?

4.Posté par jeanpierre. le 28/10/2013 10:46 | Alerter
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Le requin en Polynésie n'a pas de mort à son actif, mais ils y en a quand même un bon nombre qui se sont fait mordre, et c'est loin d'être une partie de plaisir. Le Shark feeding pourrait à la longue donner des idée aux requins, pourquoi se contenter d'un bout de poisson quand il y a un paquet de nourriture sans nageoire et sans défense, souhaitons qu'ils ne s'en fassent jamais la réflexion.

5.Posté par Fiu!!! le 28/10/2013 12:42 | Alerter
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Tout a été dit sur les effets du shark feeding et les modifications comportementales des requins que cela provoque. Mais, il faudra encore du temps et quelques accidents bien sanglants pour que la raison l'emporte (peut-être ?) sur l'inconscience et l'appât du gain. Les mauvais comportements, ont décidément la vie dure. À quand l'interdiction totale du shark feeding chez nous ? Et à ceux qui pensent que ça ne serait pas bon pour le tourisme subaquatique, à combien estiment-ils une vie humaine ?

6.Posté par birby le 28/10/2013 13:00 | Alerter
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Je plonge assez souvent à Tahiti, et je trouve que le shark feeding enlève toute la magie de la rencontre avec ses géants des mers ! J'ai plongé quelque fois à la vallée blanche, la plus part du temps il y a du shark feeding, les poissons et les requins sont tout excités ça forme une grosse boule autour de la cage ! Laissons faire la nature et la rencontre n'en sera que plus belle !

7.Posté par zafair le 28/10/2013 14:30 | Alerter
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Merci à tous, je constate que l'on tous d'accord avec ça, quant à l'impacte économique ,je dirais : tant que ça va, pas d'accidents , tout va bien, et le jour ou ça partira en sucette....on peu déjà regarder l'impact économique dans l'ouest de la Réunion...plus une école de surf, les shapers ne vendent plus une planche depuis des mois, les restos et snacks de bord de mer ont perdu 30 à 40% de leur CA, et les clubs de plongée qui disaient ne pas se sentir concernés le sont à 30 % du CA ( chiffre d'affaire)....
Aux décideurs de décider....
Tu plonges , tu croises un gros requin , c'est cool, tu l'habitues à se faire nourrir , c'est autre chose et surtout le jour tu arrives les mains vide et que son ventre sera vide aussi....

8.Posté par Teiva 33 le 28/10/2013 15:17 | Alerter
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Les requins tigres, on en compte 3 ou 4 dans notre lagon... Je n'ai jamais entendu dire qu'il y a eu des attaques sur des plongeurs ou des nageurs.
Par contre suite à des imprudences, il y a eu quelques accidents mais pas très grave...
J'ai connu un vieux monsieur qui est décédé maintenant et qui avait perdu son bras arraché par un requin en tombant dans un parc à poissons alors qu'il tentait de sortir le requin du parc... Il est mort de vieillesse et non pas suite à l'attaque du requin...
Franchement, je ne sais pas ce qui se passe à la Réunion, mais j'espère que cela n'arrivera pas chez nous...

9.Posté par Rooarii le 28/10/2013 17:47 | Alerter
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d accord avec l ensemble des post mais il est évident que nous devons avoir une attention particulière sur la présence de requins tigre dans la zone du grand Papeete ,nous avons ici que quelques témoignages relayés par les médias or combien réellement ont été aperçu dans le lagon ou à l'extérieur ? Le sharkfeeding n est pas la seule raison il faudrait voir du côté des déchets du port de pêche ou sont rejetés les carcasses et quel est la fréquence ,juste à quelques nautiques de Taunoa .dans les années 70-80 sur l île de la Réunion les abattoirs rejetaient directement leur déchets dans l ´océan voila sans doute une des conséquences .Le Polynésien a toujours respecte le requin certes il y a des accidents mais plus par l'imprudence de certains pêcheurs . Il est connu le plus grand prédateur c est bien l'homme ,respectons notre nature et puisse les autorités voir ou vérifier ce qui se passe au large de Taunoa car si des mesures ne sont pas prises il ne faudra pas s étonner nous aurons très bientôt une aire marine spécial tigre avec des conséquences dramatiques.

10.Posté par Rigel le 28/10/2013 18:01 | Alerter
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IL EST DEJA TROP TARD
Il faut arrêter d'être Naïf. Il n'y a pas problèmes avec le shark Feeding............
Tant que l'on continue à le faire. Les problèmes arriveront, et ils arriveront très vite le jour ou l'on arrêtera le Shark Feeding.
Sachez que les requins associent l'homme à de la nourriture maintenant. le fait de les nourrir va à l'encontre de la nature.
Ils n'ont plus peur de l'homme maintenant; au contraire ils vont le chercher croyant qu'on leur donnera manger.
Ils ne chassent plus ils attendent qu'on les nourrissent.
Inutile de vous dire ce qui va se passer quand on va arrêter de les nourrir.
Vous en avez un parfait exemple avec la Réunion.
Le problème n'est pas de se dire s'il peut y avoir un accident, c'est de savoir QUAND il va avoir lieu.

11.Posté par fatchomaco le 28/10/2013 19:24 | Alerter
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je vous conseille d'aller faire un tour sur les pages facebook :https://www.facebook.com/oceanpreventionreunion?fref=ts et https://www.facebook.com/groups/prevention.requin.reunion/?fref=ts. Des scientifiques et des professionnels de la plongée (et du shark feeding) ont abreuvé les médias depuis le début de la crise requin en disant que seul le surfeur pouvait se faire attaquer. Malheureusement quand les surfeurs ont arrêté de se mettre à l'eau les requins ont attaqué les baigneurs(jeune fille attaquée dans 40 cm d'eau) et hier un autre baigneur. J'ai vécu à la Réunion de 2008 à 2010. Il y avait une attaque par an en moyenne sur des surfeurs due principalement au non-respect des règles de base : ne pas surfer après une grosse pluie, pas en fin d'après midi etc... aujourd'hui il n'y a plus aucune règles. Un chien s'est fait bouffer par un requin qui a carrément "beaché" et peu de temps après il y a eu la même tentative sur un enfant.
Beaucoup de facteurs ont causés cette crise (ferme aquacole, réserve marine, shark feeding...). Moi j'ai une question à poser à ces professionnels de la plongée et du shark feeding d'ici : pensez-vous vos ancêtres les gaulois s'amusaient à donner bouffer aux loups à 1000 mètres de là où ils vivaient juste pour les observer?
Des orques ont été observés à la pointe des pêcheurs (ils sont là pour les baleineaux) vous allez jeter de la viande
pour que vos touristes puissent les observer? Vous interférez sur la nature, vous habituez des requins tigres à recevoir de la bouffe sans faire d'effort de la part de plongeurs qui se foutent des conséquences que ça peut causer.

12.Posté par Fred le 28/10/2013 22:25 | Alerter
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Plus de 25 requins tigres ont été observés près des sites de feeding de Tahiti... ce qui est, de mémoire de polynésiens, tout à fait inhabituel..
Classifié parmi les 3 requins les plus dangereux au monde (de par ses attaques sans discernement et sans comportement avant coureur), habitué aux grandes profondeurs, le requin-tigre "monte" le long des récifs de manière ponctuelle et opportuniste (d'où la magie d'une exceptionnelle rencontre)...
Le feeding intensif est évidemment une manière de "fidéliser" l'animal à venir chercher sa pitance journalière (voire multi-journalière...). Il se marie mal avec une activité de plongée loisir en présence de nombreux plongeurs aux compétences naturellement hétéroclites...
Si les plus grands reportages sur les requins ont pu être réalisés en appâtant, cela a été fait en comité restreint, par des professionnels et avec la sécurité requise (impossible à maîtriser avec les plongeurs amateurs : tout le monde le sait, même chacun fait semblant de ne pas savoir que l'on déjà frôler l'accident à maintes reprises depuis quelques mois).
Tahiti n'est pas une destination "requins"... Rangiroa ou Fakarava permettent d'observer des centaines de requins dans leur comportement naturel, sans feeding.
Tahiti gagnerait largement à se consacrer à l'immersion d'épaves (nombreuses à pourrir dans le port de Papeete) pour le plus grand bonheur des touristes et résidents...

13.Posté par christian le 29/10/2013 00:00 | Alerter
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Devant ces commentaires je ne reconnais plus mon pays. J'ai 80 ans.Passionné de pêche sous marine pendant plus de 35 ans je n'ai jamais eu de problèmes avec les requins. Le requin a été toujours pour nous polynésiens un animal protecteur. Cet animal ne nous a jamais fait de mal. Noubliez jamais qu'un requin ressent si vous lui êtes agressif, le requin est comme les chiens. Marc Darnois, un passionné de la mer et faisant du tourisme avec son voilier avait remarqué que les requins avaient un comportement différent selon la façon que l'on les abordaient. Il avait remarqué que si on était agressif ou peureux , ou si on était confiant les requins changeaient de comportement. Quand au surfeur qui se fait attaquer couché sur sa planche de surf il est pris par le requin pour une tortue ce qui explique que la personne peut se faire attaquer. Il ne faut pas oublier que les requins mangent les tortues et que le requin n'attaque que ce qui est pour lui ses proies habituelles dans la mer. Je conclue en disant que l'attaque par un requin dépend du comportement des humains et que les requins ont toujours été pour nous polynésiens non seulement des amis mais des animaux protecteurs de l'homme.

14.Posté par Sophie Thalmann le 29/10/2013 05:00 | Alerter
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Logeant au Hilton de Moorea cet été, on a pu constaté que tous les soirs le cuisinier de la crêperie et son équipe jetais à manger aux requins depuis le ponton........:-((( HONTE au HILTON !

15.Posté par Niala le 29/10/2013 12:26 | Alerter
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Faites revenir vos investisseurs Chinois du Nono ils savent comment profiter des ailerons de requins tagadin, des pénis de phoques, foie d'ours, etc... ! C'est l'humain qui a, devrait, avoir l'intelligence pas le requin. Le requin se fout que son frichti soit humain ou pas tant que ça goute bon. Aujourd'hui il y a les téléphones intelligents et même des bombes intelligentes. Il n'y a pas de risque zéro ! Le nucléaire ce n'est pas dangereux... Oui mais...Tant que...

16.Posté par Whysea le 30/10/2013 09:34 | Alerter
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Bon article qui a le mérite en deux pages de bien résumer la situation...
Un des interviewés dit oui il y a un vrai problème on y travaille...Courage et persévérance monsieur Clua, on sait à quelle vitesse avancent les choses dans ce pays administrativement d'abord et effectivement dans leur application ensuite. On est là sur du très long terme...La déclaration éloquente, à la limite de l'incompétence, de Engel Raygadas caractérise bien le laxisme ambiant : "..on compte sur les prestataires pour prendre les précautions nécessaires..." : en clair on ne fait rien on laisse faire!! Comment les prestataires de plongée, bénéficiaires (pour le moment) de la situation, peuvent t'ils prendre les précautions nécessaires pour les utilisateurs non plongeurs du milieu? Quand un bodyboardeur de la passe de Papeete ou un apnéiste passera dans les mâchoires d'un tigre il sera trop tard...