Tahiti, le 29 juillet 2025 - Après avoir été “ballotés” pendant “deux ans et demi”, les pêcheurs de Faa’a peuvent enfin “rentrer à la maison”, à la marina de Vaitupa. Quatre se sont installés vendredi dernier et de nouveaux suivent, avec le soutien de la municipalité de Faa’a.
Plus de “deux ans et demi” après le début du conflit opposant Albert Tapi Brotherson, dit “Bébé Gros” et les pêcheurs de Faa’a, le ciel s’éclaircit du côté de la marina de Vaitupa. En effet, la commune de Faa’a doit récupérer la gestion du site qui était jusqu’à présent confiée à la coopérative Motu Ovini Rava’ai présidée par Albert Tapi Brotherson.
Rappelons qu’en mai 2024, la commune avait notifié au président de la coopérative la “résiliation de la convention de mise à disposition” et “son intention de récupérer la gestion de l’ensemble du site”. En décembre dernier, les élus de Faa’a avaient adopté une délibération autorisant leur tāvana, Oscar Temaru, à signer “les conventions de gestion, d’utilisation et d’entretien d’établissement flottant, matériels flottants et d’une machine à glace en faveur de la commune”.
Après discussions avec la Direction des ressources marines (DRM), la municipalité reprenait ainsi la “gestion de la machine à glace” et des pontons flottants appartenant au Pays. Sur fond de désaccord entre les pêcheurs et la coopérative gestionnaire, la convention avait pour objectif de “garantir le bon fonctionnement du site au profit de l’ensemble des pêcheurs”.
Plus de “deux ans et demi” après le début du conflit opposant Albert Tapi Brotherson, dit “Bébé Gros” et les pêcheurs de Faa’a, le ciel s’éclaircit du côté de la marina de Vaitupa. En effet, la commune de Faa’a doit récupérer la gestion du site qui était jusqu’à présent confiée à la coopérative Motu Ovini Rava’ai présidée par Albert Tapi Brotherson.
Rappelons qu’en mai 2024, la commune avait notifié au président de la coopérative la “résiliation de la convention de mise à disposition” et “son intention de récupérer la gestion de l’ensemble du site”. En décembre dernier, les élus de Faa’a avaient adopté une délibération autorisant leur tāvana, Oscar Temaru, à signer “les conventions de gestion, d’utilisation et d’entretien d’établissement flottant, matériels flottants et d’une machine à glace en faveur de la commune”.
Après discussions avec la Direction des ressources marines (DRM), la municipalité reprenait ainsi la “gestion de la machine à glace” et des pontons flottants appartenant au Pays. Sur fond de désaccord entre les pêcheurs et la coopérative gestionnaire, la convention avait pour objectif de “garantir le bon fonctionnement du site au profit de l’ensemble des pêcheurs”.
Bébé Gros “va devoir libérer les lieux”
“C’est bien parti pour récupérer la gestion du site et [Bébé Gros] sait qu’il va devoir libérer les lieux”, affirme un élu de la commune. Un agent ajoute qu’“un élu a été clair avec lui en lui disant qu’il n’a plus son mot à dire, ni pouvoir de décision, selon la décision de tāvana Oscar. C’est l’autorité de tāvana qui est à chaque fois remise en cause dans cette histoire (…). Il y a aussi trop de choses floues dans ce dossier, comme la gestion de l’argent de la glace, par exemple”.
Si les pêcheurs étaient jusque-là interdits de site depuis plus de “deux ans et demi”, par le président de la coopérative, pour une histoire de “dettes” concernant le droit d’amarrage, ils auraient, depuis un mois, l’autorisation de la Direction des ressources marines de retourner s’amarrer à Vaitupa. Mais ils “craignaient que cela se passe mal. Ils attendaient l’autorisation de la mairie”. Feu vert qu’ils ont eu il y a quelques jours à condition de payer leurs dettes, nous dit-on.
Vendredi dernier, ils étaient plusieurs à se rendre sur le site, élus, agents de la commune et du Pays ou encore la collaboratrice et chargée de mission du président du groupe Tavini à l’assemblée et élue de Faa’a, Ella Tokoragi. Cette dernière a d’ailleurs été présentée à Bébé Gros comme étant “les yeux, les oreilles et la bouche de tāvana”.
Contactée, Ella Tokoragi assure que le problème est sur le point d’être réglé. “Vendredi, j’ai été alertée d’un petit malentendu à la coopérative de pêche et je me suis déplacée pour apaiser les tensions qui règnent entre la coopérative et nos pêcheurs. Il y a eu l’installation provisoire de quatre pêcheurs de Faa’a (…). Ces pêcheurs sont rassurés et peuvent continuer à travailler et à gagner leur croûte.”
Ella Tokoragi explique que cette situation est “provisoire” car une décision doit encore être prise lors du conseil municipal prévu fin août prochain. Et contrairement à ce que certains élus et agents de la commune avancent, elle assure que Bébé Gros “reste encore notre interlocuteur tant que les relations sont apaisées et je pense qu’on pourra continuer à travailler ensemble”.
Si les pêcheurs étaient jusque-là interdits de site depuis plus de “deux ans et demi”, par le président de la coopérative, pour une histoire de “dettes” concernant le droit d’amarrage, ils auraient, depuis un mois, l’autorisation de la Direction des ressources marines de retourner s’amarrer à Vaitupa. Mais ils “craignaient que cela se passe mal. Ils attendaient l’autorisation de la mairie”. Feu vert qu’ils ont eu il y a quelques jours à condition de payer leurs dettes, nous dit-on.
Vendredi dernier, ils étaient plusieurs à se rendre sur le site, élus, agents de la commune et du Pays ou encore la collaboratrice et chargée de mission du président du groupe Tavini à l’assemblée et élue de Faa’a, Ella Tokoragi. Cette dernière a d’ailleurs été présentée à Bébé Gros comme étant “les yeux, les oreilles et la bouche de tāvana”.
Contactée, Ella Tokoragi assure que le problème est sur le point d’être réglé. “Vendredi, j’ai été alertée d’un petit malentendu à la coopérative de pêche et je me suis déplacée pour apaiser les tensions qui règnent entre la coopérative et nos pêcheurs. Il y a eu l’installation provisoire de quatre pêcheurs de Faa’a (…). Ces pêcheurs sont rassurés et peuvent continuer à travailler et à gagner leur croûte.”
Ella Tokoragi explique que cette situation est “provisoire” car une décision doit encore être prise lors du conseil municipal prévu fin août prochain. Et contrairement à ce que certains élus et agents de la commune avancent, elle assure que Bébé Gros “reste encore notre interlocuteur tant que les relations sont apaisées et je pense qu’on pourra continuer à travailler ensemble”.
“Cela fait vraiment plaisir de rentrer chez nous, à la maison”
Contacté, le président du syndicat des pêcheurs côtiers Rava’ai Mau, Ralph Van Cam, reconnaît tout le travail effectué par Bébé Gros sur le site de Vaitupa et regrette qu’il y ait eu ce problème avec les pêcheurs. Il est satisfait que ce conflit soit réglé car “cela fait un bail que ça dure et ça me travaillait de les voir dans ces conditions, être balloté de gauche à droite”. Il précise que les pêcheurs disposent aujourd’hui de “l’autorisation” de la mairie et de la Direction des ressources marines pour “revenir chez eux à Faa’a. Maintenant, c’est clair et net car la mairie a pris position”.
Ralph Van Cam estime aussi que les pêcheurs exclus du site depuis plus de deux ans ont noté “un changement du côté des agents de la mairie qui ont été assez fermes. Ils nous ont dit que tāvana a donné l’autorisation pour que les pêcheurs reviennent à Vaitupa. Au moins, les choses sont claires” : “Il y a suffisamment de place pour qu’ils puissent rentrer.” D’autant que, selon le président du syndicat des pêcheurs côtiers Rava’ai Mau, la mairie a montré aux pêcheurs présents les emplacements qui leur seront dédiés.
Mardi, un pêcheur sur place, Alexandre, s’est dit “excité” de savoir qu’il allait revenir à Vaitupa. “Je suis vraiment très content. Je remercie notre président et la mairie d’avoir pris cette décision, c’est elle maintenant qui va gérer le site. Il était temps que les points soient mis sur les i. Cela fait vraiment plaisir de rentrer chez nous, à la maison.”
Pour rappel, le Pays a déposé plusieurs plaintes contre Albert Tapi Brotherson. L’une pour avoir, en février dernier, remis en fonction la machine à glace alors que la Direction des ressources marines avait posé des scellés pour en interdire l’utilisation. Et une seconde pour utilisation de la machine à glace alors qu’aucune convention ne le liait à la DRM.
Selon nos informations, la machine à glace devrait dès ces prochaines semaines être gérée par les agents de la commune et non plus par la coopérative présidée par Bébé Gros. Aussi, les pêcheurs devront-ils se rendre à la mairie, afin d’acheter des tickets de glace avec des “agents habilités”, et pour pouvoir ensuite en disposer à leur guise. Les recettes tirées de la vente de glace pourront ainsi être contrôlées.
Ralph Van Cam estime aussi que les pêcheurs exclus du site depuis plus de deux ans ont noté “un changement du côté des agents de la mairie qui ont été assez fermes. Ils nous ont dit que tāvana a donné l’autorisation pour que les pêcheurs reviennent à Vaitupa. Au moins, les choses sont claires” : “Il y a suffisamment de place pour qu’ils puissent rentrer.” D’autant que, selon le président du syndicat des pêcheurs côtiers Rava’ai Mau, la mairie a montré aux pêcheurs présents les emplacements qui leur seront dédiés.
Mardi, un pêcheur sur place, Alexandre, s’est dit “excité” de savoir qu’il allait revenir à Vaitupa. “Je suis vraiment très content. Je remercie notre président et la mairie d’avoir pris cette décision, c’est elle maintenant qui va gérer le site. Il était temps que les points soient mis sur les i. Cela fait vraiment plaisir de rentrer chez nous, à la maison.”
Pour rappel, le Pays a déposé plusieurs plaintes contre Albert Tapi Brotherson. L’une pour avoir, en février dernier, remis en fonction la machine à glace alors que la Direction des ressources marines avait posé des scellés pour en interdire l’utilisation. Et une seconde pour utilisation de la machine à glace alors qu’aucune convention ne le liait à la DRM.
Selon nos informations, la machine à glace devrait dès ces prochaines semaines être gérée par les agents de la commune et non plus par la coopérative présidée par Bébé Gros. Aussi, les pêcheurs devront-ils se rendre à la mairie, afin d’acheter des tickets de glace avec des “agents habilités”, et pour pouvoir ensuite en disposer à leur guise. Les recettes tirées de la vente de glace pourront ainsi être contrôlées.