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Les licenciements à l'Interconti Moorea en référés


Tahiti, le 17 février 2020 - L’avocat des quatre ex-employés de l'Intercontinental, Moorea Stanley Cross, demande en référés la nullité du licenciement de ses clients pour “atteinte à la liberté fondamentale”. Il estime que ce licenciement est basé sur des témoignages anonymes.
 
L'affaire des quatre salariés licenciés de l’Intercontinental de Moorea en septembre dernier pour faute grave, à la suite des accusations de viol d’une de leur collègue, était jugé en référé hier après-midi. Le défenseur des quatre hommes, Me Stanley Cross, demande leur réintégration au motif que leur licenciement relève d'une atteinte à une liberté fondamentale. Il s’appuie sur la Convention européenne des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Il explique en effet que ces licenciements sont basés en grande partie sur des témoignages anonymes. “Ce qui m'intéresse, c'est de savoir dans le cas du licenciement de ces quatre salariés, si l'employeur a violé des libertés fondamentales. Si c'est le cas, c'est la nullité du licenciement et leur réintégration”. L'avocat estime en outre que la direction de l'hôtel a voulu “se saisir de cette affaire pour casser le syndicat O oe to oe rima car il est majoritaire, mais elle n'a pas réussi”.

De son côté, l'avocate de l'hôtel Intercontinental a considéré que la Convention européenne des droits de l'Homme “n'est pas applicable à la procédure de licenciement”. Elle estime d'ailleurs que le tribunal des référés n'est pas compétent en la matière, mais que cela relève du tribunal du travail.
Le délibéré a été fixé au 25 février prochain, mais le président du tribunal a aussi renvoyé cette affaire au tribunal du travail le 27 février. 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Lundi 17 Février 2020 à 19:01 | Lu 2102 fois