L’équipe du tribunal marquisien, autour de la juge Cécile Brunet, prépare la venue prochaine des deux plus hautes autorités judiciaires de Polynésie française.
Nuku Hiva, le 2 décembre 2025 - La première présidente de la cour d’appel de Papeete, Gwenola Joly-Coz, et le procureur général, Frédéric Benet-Chambellan, se rendront aux Marquises en fin de semaine. Cette visite inédite marque une étape importante dans la volonté des plus hautes autorités judiciaires de Polynésie française de se rapprocher des réalités locales et des défis spécifiques auxquels sont confrontés les justiciables des archipels éloignés. Les violences faites aux femmes seront aussi au cœur de ce déplacement avec une grande conférence ouverte à tous.
Gwenola Joly-Coz et Frédéric Benet-Chambellan sont attendus en fin de semaine aux Marquises. Dès leur arrivée, la première présidente de la cour d’appel de Papeete et le procureur général rencontreront les autorités locales et les intervenants de la section détachée des Marquises du tribunal de première instance de Papeete et notamment sa présidente Cécile Brunet.
L’objectif de cette mission inédite, qui durera deux semaines, est de comprendre le fonctionnement de cette juridiction unique, isolée géographiquement, et de mesurer les spécificités de l’exercice de la justice dans ce contexte. “C’est l’opportunité de voir comment la justice s’adapte aux réalités géographiques et sociales des Marquises, et d’identifier les besoins pour mieux y répondre”, souligne Cécile Brunet.
Pour autant, la mission ne se limitera pas aux échanges institutionnels. Les deux hauts magistrats iront également à la rencontre des habitants des îles du nord de l’archipel. La première présidente de la cour d’appel de Papeete se rendra notamment en bonitier sur l’île de Ua Pou pour y suivre la juge des Marquises, lors de l’audience foraine prévue en début de semaine prochaine. Puis, Gwenola Joly-Coz et Frédéric Benet-Chambellan se rendront ensemble sur l’île de Ua Huka.
Lutter contre les violences faites aux femmes
Enfin, le point d’orgue de cette première visite aux Marquises sera la grande conférence sur les violences faites aux femmes, animée par Gwenola Joly-Coz, samedi 6 décembre à 14 heures place Vainaho à Taiohae sur l’île de Nuku Hiva. Cet événement, ouvert à tous, vise à sensibiliser la population à un fléau qui touche particulièrement la Polynésie.
“Cette conférence est organisée avec le soutien de l’association des femmes de Nuku Hiva (Te vehine te tumu)”, explique la juge Cécile Brunet. “Elle s’inscrit dans une dynamique récente puisque le 18 novembre dernier a été mis en place le premier observatoire des violences faites aux femmes en Polynésie française. Cet observatoire, qui est à l’initiative de Gwenola Joly-Coz en concertation avec le Pays et avec le soutien des services de l’État, vise à mieux comprendre, prévenir et accompagner les victimes. C’est également l’objectif de la conférence qui se tiendra à Nuku Hiva ce samedi.”
Cette dernière sera en effet l’occasion de rappeler les dispositifs d’aide et de protection existants, d’informer sur les droits des victimes et d’encourager la parole et la solidarité autour de cette cause majeure pour laquelle l’éloignement et l’isolement peuvent aggraver la vulnérabilité des victimes.
« Les violences faites aux femmes touchent toutes les catégories sociales”, précise la juge des Marquises. “Ce sont des familles meurtries, des enfants traumatisés et des femmes qui gardent des séquelles pour le restant de leur vie. Spécialement ici aux Marquises, c’est un sujet qui reste tabou, protégé par la loi du silence, par l’éloignement, par l’isolement géographique et financier des victimes, et puis il y a le sentiment de honte. Tous ces facteurs empêchent beaucoup trop de femmes à aller porter plainte. Samedi, ce sera l’occasion de recueillir la parole des femmes des Marquises et de les associer à la réflexion sur les solutions à mettre en œuvre.”
Ainsi, au cœur de la conférence, la question sera de savoir comment la justice peut combattre efficacement ce fléau qui déstructure les équilibres familiaux et la société tout entière. Des pistes d’amélioration pourront être envisagées, notamment en matière d’accès à la justice, de formation des acteurs locaux et de prévention des violences.
Ce sera aussi l’occasion de mieux connaitre l’action de la justice républicaine dont Gwenola Joly-Coz a récemment détaillé les grands principes et les préconisations dans un rapport intitulé À vif remis le 24 novembre dernier au ministre de la Justice Gérald Darmanin.
Gwenola Joly-Coz et Frédéric Benet-Chambellan sont attendus en fin de semaine aux Marquises. Dès leur arrivée, la première présidente de la cour d’appel de Papeete et le procureur général rencontreront les autorités locales et les intervenants de la section détachée des Marquises du tribunal de première instance de Papeete et notamment sa présidente Cécile Brunet.
L’objectif de cette mission inédite, qui durera deux semaines, est de comprendre le fonctionnement de cette juridiction unique, isolée géographiquement, et de mesurer les spécificités de l’exercice de la justice dans ce contexte. “C’est l’opportunité de voir comment la justice s’adapte aux réalités géographiques et sociales des Marquises, et d’identifier les besoins pour mieux y répondre”, souligne Cécile Brunet.
Pour autant, la mission ne se limitera pas aux échanges institutionnels. Les deux hauts magistrats iront également à la rencontre des habitants des îles du nord de l’archipel. La première présidente de la cour d’appel de Papeete se rendra notamment en bonitier sur l’île de Ua Pou pour y suivre la juge des Marquises, lors de l’audience foraine prévue en début de semaine prochaine. Puis, Gwenola Joly-Coz et Frédéric Benet-Chambellan se rendront ensemble sur l’île de Ua Huka.
Lutter contre les violences faites aux femmes
Enfin, le point d’orgue de cette première visite aux Marquises sera la grande conférence sur les violences faites aux femmes, animée par Gwenola Joly-Coz, samedi 6 décembre à 14 heures place Vainaho à Taiohae sur l’île de Nuku Hiva. Cet événement, ouvert à tous, vise à sensibiliser la population à un fléau qui touche particulièrement la Polynésie.
“Cette conférence est organisée avec le soutien de l’association des femmes de Nuku Hiva (Te vehine te tumu)”, explique la juge Cécile Brunet. “Elle s’inscrit dans une dynamique récente puisque le 18 novembre dernier a été mis en place le premier observatoire des violences faites aux femmes en Polynésie française. Cet observatoire, qui est à l’initiative de Gwenola Joly-Coz en concertation avec le Pays et avec le soutien des services de l’État, vise à mieux comprendre, prévenir et accompagner les victimes. C’est également l’objectif de la conférence qui se tiendra à Nuku Hiva ce samedi.”
Cette dernière sera en effet l’occasion de rappeler les dispositifs d’aide et de protection existants, d’informer sur les droits des victimes et d’encourager la parole et la solidarité autour de cette cause majeure pour laquelle l’éloignement et l’isolement peuvent aggraver la vulnérabilité des victimes.
« Les violences faites aux femmes touchent toutes les catégories sociales”, précise la juge des Marquises. “Ce sont des familles meurtries, des enfants traumatisés et des femmes qui gardent des séquelles pour le restant de leur vie. Spécialement ici aux Marquises, c’est un sujet qui reste tabou, protégé par la loi du silence, par l’éloignement, par l’isolement géographique et financier des victimes, et puis il y a le sentiment de honte. Tous ces facteurs empêchent beaucoup trop de femmes à aller porter plainte. Samedi, ce sera l’occasion de recueillir la parole des femmes des Marquises et de les associer à la réflexion sur les solutions à mettre en œuvre.”
Ainsi, au cœur de la conférence, la question sera de savoir comment la justice peut combattre efficacement ce fléau qui déstructure les équilibres familiaux et la société tout entière. Des pistes d’amélioration pourront être envisagées, notamment en matière d’accès à la justice, de formation des acteurs locaux et de prévention des violences.
Ce sera aussi l’occasion de mieux connaitre l’action de la justice républicaine dont Gwenola Joly-Coz a récemment détaillé les grands principes et les préconisations dans un rapport intitulé À vif remis le 24 novembre dernier au ministre de la Justice Gérald Darmanin.