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Les élèves de terminale à l’épreuve


Les copies que rédigeront les candidats pendant cette semaine d'examen seront corrigées par 834 correcteurs. Photo : AFP
Les copies que rédigeront les candidats pendant cette semaine d'examen seront corrigées par 834 correcteurs. Photo : AFP
PAPEETE, le 18 juin 2019. Les 2 195 élèves polynésiens de première ont ouvert ce lundi le bal des épreuves écrites du baccalauréat. Malgré l'appel à la grève de surveillance lancé par Snetaa FO Polynésie, aucun incident n'a été signalé selon le ministère de l'Education. Ce matin, ce sont les élèves de terminale qui commencent le marathon du baccalauréat avec l’épreuve de philo.

"Il n'y a eu aucune perturbation des épreuves", souligne Thierry Delmas, directeur de la direction générale de l’Éducation et des Enseignements (DGEE) « Nous avons comptabilisé 1.3% de gréviste. Cela signifie moins de dix grévistes sur l’ensemble de la Polynésie. Vendredi, nous avions passé des consignes pour que les établissements soient prêts. »
A Raiatea, le lycée avait ainsi prévu du personnel « réquisitionnable ». Les élèves polynésiens de première ont donc pu passer sereinement leur première épreuve de français ce lundi matin.
Des syndicats d'enseignants avaient appelé au niveau national à la grève de la surveillance des épreuves du premier jour pour protester contre la réforme du bac.
Au fenua, le bureau du Snetaa FO Polynésie avait relayé cet appel.
L'intersyndicale proteste contre la réforme qui réduit notamment le nombre d'épreuves finales de l'examen au profit du contrôle continu et qui s'accompagne d'une refonte de l'enseignement au lycée.

Les 2 195 élèves de première ont pu passer leurs épreuves écrites dans une ambiance sereine. A l’issue des quatre heures d’épreuve, Manoa, Hereiti et Tehaumanuia, élèves en première ES, débriefent entre elles. « Cela s’est bien passé. Nous avons choisi la dissertation sur le thème «Pourquoi la nature vous semble-t-elle une source d’inspiration privilégiée de la poésie ? ». Avant d’aller passer l’épreuve écrite de sciences, comme les élèves de L, les trois amies allaient vite manger avant de « relire les fiches » une dernière fois.

La philosophie, épreuve « reine » du bac, marquera ce mardi le début du marathon pour les élèves de terminale. Ils seront 3 321 candidats, âgés cette année de 16 à 51 ans, à vouloir décrocher ce précieux sésame.

Le taux de réussite au baccalauréat était de 82,8 % en 2018, en retrait de 2,2 points par rapport à l’année précédente.
Toutes les autres matières à l’écrit se poursuivront pour ces lycéens dans la semaine, jusqu’à vendredi inclus.
Les épreuves orales enchaîneront ensuite du 24 juin au 1er juillet. Les élèves de première seront, eux, interrogés à l’oral par les examinateurs du 27 juin au 5 juillet.

Les résultats des épreuves du premier groupe pour les élèves de terminale seront affichés le jeudi 4 juillet. Pour ceux qui devront tenter de décrocher leur bac au repêchage, les épreuves dites du second groupe (à l’oral) auront lieu le lundi 8 et mardi 9 juillet. Ces candidats au repêchage sauront s’ils ont finalement leur bac en poche seulement le jeudi 11 juillet.


Une journée pour en savoir plus sur la vie étudiante

Le ministère de l’Education organise les premières Assises de la vie étudiante de la Polynésie française le mercredi 19 juin 2019 de 8h à 17h à l’Assemblée de la Polynésie française.
Ces assises ont pour but de développer la vie étudiante en Polynésie, pour les étudiants et par les étudiants.
Au programme un forum ouvert à tous avec plusieurs stands d’information. La DGEE (Direction Générale de l'Education et des Enseignements) sera présente pour informer sur les différents dispositifs tels que : les bourses, les orientations, les transports...
En parallèle, un séminaire avec 100 participants inscrits : étudiants, anciens étudiants, agents économiques, sociaux… qui discuteront des problèmes et des solutions pour améliorer la vie étudiante.


Des formations accessibles sans le baccalauréat

Les non-bacheliers peuvent accéder aux études supérieures grâce aux formations de l’université de Polynésie française telles que le DAEU (Diplôme d'accès aux études universitaires), équivalent du baccalauréat, et le Certificat de capacité en droit. « Ils peuvent aussi suivre un cursus professionnel spécifique au Centre des métiers de la nacre et de la perliculture, au Centre des métiers d’art (CMA), à l’Institut de formation maritime - pêche et commerce (IFM-PC), au Groupement des établissements de Polynésie pour la formation continue (Grepfoc) ou encore au Centre de formation professionnelle pour adultes (CFPA) », rappelait la semaine dernière l’Institut d’émission d’outre-mer dans son rapport annuel. « Enfin, le Régiment du service militaire adapté de Polynésie française (RSMA) accueille chaque année dans ses trois centres (Tahiti, Hiva Oa aux Marquises et Tubuai aux Australes) des « volontaires stagiaires », âgés de 18 à 25 ans en difficulté d’insertion professionnelle. Ils y bénéficient d’une remise à niveau scolaire et d’une formation qualifiante. Le taux d’insertion professionnelle à l’issue de la formation varie entre 80 % et 100 % selon la filière. En 2018, le RSMA comptait 676 volontaires (683 en 2017). »

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 18 Juin 2019 à 01:00 | Lu 781 fois