Si l'Assemblée de Polynésie française vote les aides publiques octroyées aux sociétés, celle-ci n'a, en revanche, que très peu de regard sur leur réel impact. Une chose à éclaircir selon la commission des finances.
Tahiti, le 18 juin 2025 - Ce mardi, Tematai Le Gayic annonçait sur ses réseaux la création, au sein de la commission des finances de l'assemblée de Polynésie française, d'une nouvelle mission d'information qui devrait durer quatre mois. L'objectif ? Questionner l'efficacité des aides publiques octroyées aux sociétés. Une démarche transpartisane motivée par un faible retour des différents bénéficiaires compte tenu des sommes allouées.
L'argent public permet-il vraiment de développer l'économie locale ? Aide-t-il réellement les sociétés à créer de l'emploi, de l'investissement, ou encore du progrès social ? Telles sont les questions soulevées par les élus de la commission des finances à l'assemblée de Polynésie française dernièrement. Des interrogations qui ont d'ailleurs mené à la création, cette semaine, d'une mission d'information chargée de jauger l'efficacité des aides publiques octroyées aux sociétés ces dix dernières années.
“Cette mission d'information va durer quatre mois”, détaille Tematai Le Gayic, membre de la commission, sur ses réseaux. “Elle est menée par quatre rapporteurs, issus de groupes politiques différents afin d'avoir une vision pluraliste : Tepuaraurii Teriitahi pour le Tapura Huiraatira, Nuihau Laurey pour A Here Ia Porinetia, et Elise Vanaa et moi-même pour le Tavini Huiraatira.” Une mission transpartisane que le jeune élu justifie : “Sur les 10 dernières années, plus de 270 milliards de francs d'aides publiques ont été octroyées aux entreprises polynésiennes. Cela représente près de 12% de la dépense du Pays sur la période.” De son côté, Tepuaraurii Teriitahi, également rapporteure dans cette mission d'information, explique : “Pour rappel, avant qu'un dispositif soit mis en place, il est voté à l'assemblée et régulièrement également en CCBF (Commission de contrôle budgétaire et financier, NDLR). Donc on voit passer l'attribution des aides etc. Mais du coup, on s'est posé comme question, et c'est ce qui a motivé la création de cette mission d'information : Est-ce que ces aides que l'on vote sont efficaces ? Est-ce que à un moment donné on a les moyens objectifs d'évaluer si les décisions prises sont bonnes ou pas ?”
Quatre mois d'audition
Concrètement, durant ces quatre mois, les rapporteurs auditionneront les différents ministères et services du Pays concernés, les établissements publics, mais aussi et surtout les acteurs économiques des différents secteurs d'activité, dont certains ont d'ores et déjà été priorisés. À l'exemple notamment du tourisme, du secteur primaire, du numérique ou encore du logement pour ne citer qu'eux. Et le travail a déjà commencé : “Pour le moment, nous avons reçu par exemple la Direction des ressources marines, ou encore la Direction de l'agriculture, et on leur a demandé de produire des chiffres afin de pouvoir connaitre en valeur combien a-t-on donné ces dix dernières années dans ces dispositifs, et ensuite en nombre, c'est à dire combien y a-t-il eu de bénéficiaires ? En seulement deux jours, nous avons déjà auditionné 6 ou 8 personnes, et déjà les échanges sont géniaux parce que les chiffres parlent. On peut voir la masse monétaire, l'évolution d'année en année, on voit les pics, les descentes, puis on essaye de les expliquer. Décortiquer ce que les chiffres nous montrent est très intéressant. Et ça l'est d'autant plus puisque que cela nous permettra à l'avenir de rectifier certaines aides, certaines lois du Pays, et le tout grâce à ce bilan que nous rendrons dans quatre mois.”
L'argent public permet-il vraiment de développer l'économie locale ? Aide-t-il réellement les sociétés à créer de l'emploi, de l'investissement, ou encore du progrès social ? Telles sont les questions soulevées par les élus de la commission des finances à l'assemblée de Polynésie française dernièrement. Des interrogations qui ont d'ailleurs mené à la création, cette semaine, d'une mission d'information chargée de jauger l'efficacité des aides publiques octroyées aux sociétés ces dix dernières années.
“Cette mission d'information va durer quatre mois”, détaille Tematai Le Gayic, membre de la commission, sur ses réseaux. “Elle est menée par quatre rapporteurs, issus de groupes politiques différents afin d'avoir une vision pluraliste : Tepuaraurii Teriitahi pour le Tapura Huiraatira, Nuihau Laurey pour A Here Ia Porinetia, et Elise Vanaa et moi-même pour le Tavini Huiraatira.” Une mission transpartisane que le jeune élu justifie : “Sur les 10 dernières années, plus de 270 milliards de francs d'aides publiques ont été octroyées aux entreprises polynésiennes. Cela représente près de 12% de la dépense du Pays sur la période.” De son côté, Tepuaraurii Teriitahi, également rapporteure dans cette mission d'information, explique : “Pour rappel, avant qu'un dispositif soit mis en place, il est voté à l'assemblée et régulièrement également en CCBF (Commission de contrôle budgétaire et financier, NDLR). Donc on voit passer l'attribution des aides etc. Mais du coup, on s'est posé comme question, et c'est ce qui a motivé la création de cette mission d'information : Est-ce que ces aides que l'on vote sont efficaces ? Est-ce que à un moment donné on a les moyens objectifs d'évaluer si les décisions prises sont bonnes ou pas ?”
Quatre mois d'audition
Concrètement, durant ces quatre mois, les rapporteurs auditionneront les différents ministères et services du Pays concernés, les établissements publics, mais aussi et surtout les acteurs économiques des différents secteurs d'activité, dont certains ont d'ores et déjà été priorisés. À l'exemple notamment du tourisme, du secteur primaire, du numérique ou encore du logement pour ne citer qu'eux. Et le travail a déjà commencé : “Pour le moment, nous avons reçu par exemple la Direction des ressources marines, ou encore la Direction de l'agriculture, et on leur a demandé de produire des chiffres afin de pouvoir connaitre en valeur combien a-t-on donné ces dix dernières années dans ces dispositifs, et ensuite en nombre, c'est à dire combien y a-t-il eu de bénéficiaires ? En seulement deux jours, nous avons déjà auditionné 6 ou 8 personnes, et déjà les échanges sont géniaux parce que les chiffres parlent. On peut voir la masse monétaire, l'évolution d'année en année, on voit les pics, les descentes, puis on essaye de les expliquer. Décortiquer ce que les chiffres nous montrent est très intéressant. Et ça l'est d'autant plus puisque que cela nous permettra à l'avenir de rectifier certaines aides, certaines lois du Pays, et le tout grâce à ce bilan que nous rendrons dans quatre mois.”