Nuku Hiva, le 7 septembre 2025 - En réponse à l’appel lancé par la Fédération de lutte contre les drogues et la toxicomanie puis l’association Tolérance Zéro Ice, l’archipel des Marquises s’est mobilisé en organisant, samedi, une journée de sensibilisation contre les drogues dans les trois plus grandes îles de l’archipel : Ua Pou, Hiva Oa et Nuku Hiva.
Alors que 7 000 personnes ont défilé samedi à Papeete pour dire “Non à l’ice”, plusieurs îles des Marquises se sont également mobilisées. À Nuku Hiva, c’est l’association de volley-ball Te menava hou (un souffle nouveau), présidée par Yvon Tetahiotupa, qui est à l’origine du rassemblement.
Pendant deux semaines, des bénévoles ont travaillé dans chaque vallée de Taiohae en collaboration avec l’association pour sensibiliser la population et préparer des banderoles antidrogues.
Samedi matin, les intervenants de Te menava hau avaient donné rendez-vous à la population au monument aux morts de Taiohae pour une marche vers le Tohua Temehea. Plus de 400 personnes étaient présentes.
Après un chant composé pour l’occasion et un repas partagé, des ateliers d’information et de prévention des addictions, et en particulier de l’ice, animés par la cellule de promotion de la santé puis par les gendarmes de Nuku Hiva, ont pris place sur le Tohua.
Les habitants de Nuku Hiva ont été très nombreux à saisir cette occasion inédite pour poser toutes les questions qui les inquiètent et échanger avec ces professionnels sur leur crainte de voir arriver les drogues dures aux Marquises.
“Pour l’instant, il n’y a pas de vendeurs, ni de consommateurs d’ice à Nuku Hiva”, explique Vaekehu Tahiaipuoho, l’une des coordinatrices de l’événement. “C’est justement pour cette raison que nous avons souhaité participer à cette marche et plus généralement à cette journée, c’est pour partager cette crainte de voir arriver l’ice dans notre belle île de Nuku Hiva et tout faire pour sensibiliser les enfants, les parents et les grands-parents pour que chacun soit en mesure de savoir comment réagir face à ce fléau et faire en sorte qu’il n’arrive jamais jusqu’à nous. Quand nous voyons ce qui se passe à Tahiti, il est clair que nous ne voulons pas de ça chez nous.”