Les Etats-Unis et l'Equateur renoncent à créer une base militaire aux Galapagos


Crédit RODRIGO BUENDIA / AFP
Quito, Equateur | AFP | vendredi 31/10/2025 - Le président d'Equateur Daniel Noboa a affirmé vendredi que l'idée de créer une base militaire américaine dans l'île de Baltra (archipel des Galapagos), dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue dans le Pacifique, avait été écartée.

"Baltra est écartée", a indiqué vendredi le président équatorien, l'un des principaux alliés de Donald Trump dans la région, en référence à l'île des Galapagos où il avait proposé d'accueillir une base militaire étrangère.

Cette annonce avait suscité de vives critiques dans l'opposition et parmi les défenseurs de l'environnement quant à l'effet destructeur que cela pourrait avoir sur sa faune et sa flore exceptionnelles. 

La décision d'abandonner ce projet, a précisé M. Noboa, a été prise en accord avec la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, attendue la semaine prochaine à Quito.

L'île de Baltra a été une base militaire américaine pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Les Galapagos, à l'écosystème fragile, sont stratégiquement situées dans le Pacifique, à 1.000 kilomètres des côtes équatoriennes.

Les Equatoriens sont appelés par référendum le 16 novembre à décider s'ils autorisent l'installation de bases militaires dans le pays, interdites par la Constitution depuis 2008.

"Les deux sites possibles seront Manta ou Salinas", des stations balnéaires situées sur la côte Pacifique qui abritent des installations militaires équatoriennes, a poursuivi Daniel Noboa.

Les Etats-Unis ont possédé jusqu'en 2009 une base militaire à Manta.

Les Etats-Unis mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes, mais également dans le Pacifique, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants qualifiés de "terroristes".

Au total, le gouvernement Trump a revendiqué 15 attaques ces dernières semaines, faisant selon lui 62 morts, sans apporter la preuve de liens entre ces personnes et le narcotrafic. 

Des experts ont remis en question la légalité des frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n'ont pas été interceptés ou interrogés.

Le président américain justifie, lui, ce déploiement au nom du conflit armé contre des groupes criminels classés comme "terroristes".

Donald Trump accuse notamment le président vénézuélien Nicolas Maduro de faire partie d'un cartel. Ce dernier dément et dénonce des tentatives de déstabilisation de son pouvoir par les Etats-Unis.

le Lundi 3 Novembre 2025 à 04:19 | Lu 235 fois