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Les Ailes des îles : 1954, les Transports Aériens Intercontinentaux


Les Catalina de la Régie, qui desservent d’abord les îles Sous-le-Vent, sont basés sur le motu Tahiri de Faa’a qui deviendra le pivot central du développement du futur Aéroport international tahitien. Dessin Jean-Louis Saquet.
Les Catalina de la Régie, qui desservent d’abord les îles Sous-le-Vent, sont basés sur le motu Tahiri de Faa’a qui deviendra le pivot central du développement du futur Aéroport international tahitien. Dessin Jean-Louis Saquet.
Papeete, le 19 janvier 2018 - Le Musée de Tahiti et des îles – Te Fare Manaha accueille jusqu'au 18 mars l'exposition Les Ailes des îles. Cette exposition, organisée par l'association Mémoire polynésienne à l'occasion des 60 ans de la compagnie Air Tahiti et en partenariat avec Aéroport de Tahiti, retrace l'histoire du transport aérien inter-insulaire en Polynésie française. Tahiti infos vous propose de revenir jusqu'au 29 janvier sur les grandes périodes de cette épopée aérienne.

Avec les accords de 1954 entre Air France, l’Union Aérienne des Transports (UAT) et les Transports Aériens Intercontinentaux (TAI), les pouvoirs publics cherchent à harmoniser les secteurs d’exploitation de ces grandes compagnies rivales qui vont se partager le monde. Contrainte d’abandonner ses dessertes africaines, la TAI conserve ses vols sur Madagascar et reçoit en compensation l’Australie et le Pacifique, sachant néanmoins que l’exploitation régulière de cette partie du monde n’a pas encore sérieusement été entreprise. En vertu de l’égalité prévue entre Air France et les compagnies privées pour ce qui concerne les réseaux locaux, la TAI, alors absente des EFO à cette époque, se positionne comme exploitante commerciale de la Régie par l’intermédiaire de l’un de ses actionnaires, les Messageries Maritimes. Cette première compagnie domestique, la Régie Aérienne Interinsulaire sous tutelle des Travaux Publics, sans avions, est dotée alors du Grumann Mallard que l’on retire à Air Tahiti dont l’enseigne de son côté, va disparaître durant quinze ans. On attend deux Catalina PBY-5 (non amphibies).
Le premier est acheté à Biscarosse en 1954 et le second, en 1957, à la Nouvelle-Orléans. Pendant ce temps-là, le Mallard explore les routes extrêmes des Gambier puis de Nuku Hiva en 1953.
Dès l’arrivée des nouveaux hydravions sont ouvertes des hydrosurfaces à Tubuai et Raivavae.


Le motu Tahiri, une base à tout faire

Le motu Tahiri en 1957. Les installations de la base d’hydravions auxquelles on accède par une route en remblai, serviront provisoirement d’aérogare lors de l’ouverture de la piste. Dessins Jean-Louis Saquet.
Le motu Tahiri en 1957. Les installations de la base d’hydravions auxquelles on accède par une route en remblai, serviront provisoirement d’aérogare lors de l’ouverture de la piste. Dessins Jean-Louis Saquet.
Avant les années qui précèdent l’ouverture de la première tranche de l’aéroport de Tahiti, le motu de Faa’a devient la base idéale des activités aériennes intérieures. Libérant ainsi en 1954 la zone exiguë de Fare Ute mise à disposition d’Air Tahiti par la Marine, ce site, à peine plus éloigné du centre de Papeete, est alors idéal pour mettre en oeuvre des hydravions. À partir de la route de ceinture de Faa’a, une digue d’accès amène véhicules et personnes vers un grand espace sur lequel sont aménagés des ateliers, des parkings, une rampe de mise à l’eau des avions et une " aérogare ". Les grandes antennes radio BLU restent de leur côté à Faa’a. À son arrivée en 1958, le Bermuda est à son tour basé sur cet îlot en le partageant avec les Catalina.

Infos pratiques :
Musée de Tahiti et des Iles - Te Fare Manaha
Pointe des Pêcheurs à Punaauia
Jusqu'au dimanche 18 mars 2018
Ouvert du mardi au dimanche de 9 à 17 heures
Tél : 40 548 435
www.museetahiti.pf

le Vendredi 19 Janvier 2018 à 08:54 | Lu 1346 fois