Le premier tour a montré le peu d'intérêt que ce scrutin a suscité chez les électeurs puisque moins de la moitié de ceux-ci se sont rendus aux urnes, alors qu'à lire et entendre les médias, nous aspirions à un changement.
C'est faire peu de cas de tous ceux qui ont souffert et donné leur vie sur les barricades pour que nous, leurs descendants, puissions disposer aujourd'hui du droit d'élire nos représentants au sein des institutions de la République. J'en suis peiné!
J'espère que l'exercice de ce droit fondamental de la démocratie motivera davantage mes concitoyens au deuxième tour même si le choix s'effectue entre la peste et le choléra. De deux maux, il faut choisir le moindre dit la sagesse populaire. Elle ne propose pas de laisser les autres choisir à notre place.
Nous avons le choix entre :
• rejoindre nos voisins du Pacifique dans la pauvreté en envoyant à l'Assemblée nationale des députés qui clameront haut et fort leur désir de rompre les liens avec la France ou,
• élire des députés autonomistes qui auront à cœur de conserver le passeport des citoyens de la République française nantis de la considération, du respect et des avantages qui lui sont attachés.
Ceux qui déposeront leur bulletin dans l'urne et seulement ceux-là détermineront notre avenir à tous.
L'enjeu de cette élection nationale mais pourtant locale est en réalité planétaire pour ce qui nous concerne.
Quel poids pèserions-nous, face aux géants asiatiques à qui notre gouvernement concède aujourd'hui notre terre, l'exploitation de nos lagons et les ressources pélagiques qui les environnent ?
Ne nous y trompons pas, les représentants que nous enverrons à Paris montreront aux français de tout le globe notre désir de rester au sein de la nation France ou notre volonté d'en sortir.
C'est pourquoi, en mon âme et conscience, je choisis de soutenir la représentation de l'autonomie à l'assemblée nationale dans l'intérêt de notre Pays.
Léon Tautu Céran-Jérusalémy