Tahiti, le 28 août 2025 – Les élus de l'assemblée ont approuvé mercredi soir le classement de notre zone économique exclusive (ZEE) en espace naturel protégé et la création d'une zone de pêche règlementée, comme l'avait annoncé le président du Pays lors de la conférence des Nations Unies sur l’océan (Unoc) en juin dernier à Nice. Un dossier soutenu par la majorité mais aussi par les élus Tapura des Marquises et des Australes, ceux de Ahip s'étant abstenus. Moetai Brotherson a par ailleurs insisté sur la nécessité pour le Pays de se positionner dès aujourd'hui sur ce dossier.
Il l'avait annoncé en juin dernier à l'Unoc. Moetai Brotherson souhaitait faire évoluer le classement de notre aire marine gérée, Tainui Ātea, pour en faire la plus grande aire marine protégée sur un million de kilomètres carrés. Ce mercredi soir, les élus de l'assemblée se sont prononcés en faveur de ce classement qui vient renforcer la règlementation et qui va permettre à la Polynésie française d'avoir accès à de nouvelles sources de financement. “Sur un plan plus politique, c'est l'affirmation que nous, Polynésiens, nous voulons légiférer pour rappeler au monde et à la France que cet océan, cette ZEE c'est la nôtre, celle de nos enfants et nos petits-enfants”, a souligné Moetai Brotherson, se réjouissant du soutien des élus des Marquises, par la voix de Benoît Kautai, et des Australes avec le soutien de Frédéric Riveta. Les tāvana Tapura de Nuku Hiva et de Rurutu ont en effet soutenu ce dossier, même s'ils n'étaient pas en accord avec la limitation à 15 miles nautiques de la zone de pêche réservée aux bateaux de moins de 12 mètres.
La Polynésie prend les devants
Le président du Pays a par ailleurs insisté sur l'importance pour la collectivité de prendre les devants en s'emparant de ce sujet avant les prochaines élections présidentielles en métropole. “Je n'ai pas de sympathie particulière, mais le fait est qu'on a un président de la République qui a affirmé son opposition à certaines pratiques, nommément l'exploitation des minerais sub-océaniques. C'est aujourd'hui. En 2027, il y aura des élections présidentielles. Je ne sais pas qui sera le ou la nouvelle présidente de la France et si cette personne aura la même position. Or, si on lit bien notre statut, il stipule que nous avons la compétence sur l'exploration et l'exploitation des fonds marins, virgule et c'est la virgule qui est importante, à l'exception des matériaux stratégiques (...). Ça veut dire qu'en 2027, si on a un président qui change d'avis et que nous n'avons rien fait, nous n'aurons rien à opposer à une volonté de venir exploiter nos ressources dans notre ZEE”, a plaidé Moetai Brotherson pour qui ce texte est “important”, sans vouloir pour autant s'en attribuer la paternité et “reconnaissant le travail fait par le gouvernement précédent”.
Les trois élus de Ahip se sont en revanche abstenus. Plus réservée, Nicole Sanquer a notamment demandé que chaque zonage soit adapté aux réalités locales des différents archipels, ou encore que les “financements annoncés soient transparents, concrets, et utiles à nos pêcheurs”.
Il l'avait annoncé en juin dernier à l'Unoc. Moetai Brotherson souhaitait faire évoluer le classement de notre aire marine gérée, Tainui Ātea, pour en faire la plus grande aire marine protégée sur un million de kilomètres carrés. Ce mercredi soir, les élus de l'assemblée se sont prononcés en faveur de ce classement qui vient renforcer la règlementation et qui va permettre à la Polynésie française d'avoir accès à de nouvelles sources de financement. “Sur un plan plus politique, c'est l'affirmation que nous, Polynésiens, nous voulons légiférer pour rappeler au monde et à la France que cet océan, cette ZEE c'est la nôtre, celle de nos enfants et nos petits-enfants”, a souligné Moetai Brotherson, se réjouissant du soutien des élus des Marquises, par la voix de Benoît Kautai, et des Australes avec le soutien de Frédéric Riveta. Les tāvana Tapura de Nuku Hiva et de Rurutu ont en effet soutenu ce dossier, même s'ils n'étaient pas en accord avec la limitation à 15 miles nautiques de la zone de pêche réservée aux bateaux de moins de 12 mètres.
La Polynésie prend les devants
Le président du Pays a par ailleurs insisté sur l'importance pour la collectivité de prendre les devants en s'emparant de ce sujet avant les prochaines élections présidentielles en métropole. “Je n'ai pas de sympathie particulière, mais le fait est qu'on a un président de la République qui a affirmé son opposition à certaines pratiques, nommément l'exploitation des minerais sub-océaniques. C'est aujourd'hui. En 2027, il y aura des élections présidentielles. Je ne sais pas qui sera le ou la nouvelle présidente de la France et si cette personne aura la même position. Or, si on lit bien notre statut, il stipule que nous avons la compétence sur l'exploration et l'exploitation des fonds marins, virgule et c'est la virgule qui est importante, à l'exception des matériaux stratégiques (...). Ça veut dire qu'en 2027, si on a un président qui change d'avis et que nous n'avons rien fait, nous n'aurons rien à opposer à une volonté de venir exploiter nos ressources dans notre ZEE”, a plaidé Moetai Brotherson pour qui ce texte est “important”, sans vouloir pour autant s'en attribuer la paternité et “reconnaissant le travail fait par le gouvernement précédent”.
Les trois élus de Ahip se sont en revanche abstenus. Plus réservée, Nicole Sanquer a notamment demandé que chaque zonage soit adapté aux réalités locales des différents archipels, ou encore que les “financements annoncés soient transparents, concrets, et utiles à nos pêcheurs”.