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La Polynésie n'a pas réussi à battre le record du monde de Ukulele


La Polynésie n'a pas réussi à battre le record du monde de Ukulele
PAPEETE, le 24 février 2018- Malgré l'ambiance et la bonne humeur qui régnaient au Stade Pater ce samedi 24 février, la Polynésie n'a pas réussi à battre le record du monde de Ukulele.

La Polynésie n'a pas réussi à battre le record du monde de ukulele détenu par les Chinois de Hong Kong. 6302 personnes se sont réunies au stade Pater, samedi, pour tenter de battre la Chine et ramener le record en Polynésie.

Les joueurs ont joué le jeu et sont tous venus en famille, ou entre amis pour tenter de récupérer ce record du monde. Les femmes étaient en robes locales couronnées ou chapeautées. Toutes sur leur 31, elles avaient sorti le grand jeu. Les hommes de leur côté n'étaient pas en reste samedi après-midi. Ils avaient sorti leurs plus belles chemises à fleurs.

Côté ukulele, il y avait de tout, personnalisés avec des autocollants, en forme de vahine ou de tortue, il y avait aussi des kamakas roses, ou turquoise. Malgré la chaleur et l'attente, la foule colorée n'a eu de cesse de jouer et de chanter. "c'est ça la Polynésie! Ça fait chaud au cœur. Je suis venue de Papara pour participer au record du monde et j'ai les larmes aux yeux. C'est beau de voir toutes ces générations réunies pour bringuer! C'est magnifique" raconte une joueuse venue avec la commune de Papara.


"j'ai trop peur de me tromper"

La Polynésie n'a pas réussi à battre le record du monde de Ukulele
Plus loin c'est une petite fille d'environ 10 ans qui est venue avec son école de musique." C'est bien! C'est impressionnant tout ce monde" avoue-t-elle timidement, elle ajoute "j'ai trop peur de me tromper". Sur le terre-plein en plein soleil Steve est venu en famille avec ses cousins et sa tante, "c'est chouette de jouer tous ensemble. On fait ça pour le plaisir." Un peu plus loin une jeune femme est venue avec le groupe de Pirae, "nous sommes là depuis 13 h, il fait chaud, mais il y a une bonne ambiance. C'est chouette. J'ai appris à jouer juste pour aujourd'hui. Mon tonton m'a offert mon ukulele pour le record. J'ai hâte, c'est chouette, c'est la première fois que je fais ça."

Si les portes du stade se sont ouvertes à 13 h pour faire entrer les joueurs par groupes de 50, les portes ne se sont closes qu'à 16h30. À 15h10, 6100 personnes étaient installées dans le stade. Toute l'après-midi a été ponctuée de sketches d'humoristes et de passages de musiciens sur scène. Les grands classiques de la musique polynésienne ont été interprétés et repris par l'ensemble du stade.

À 17 h le record du monde a commencé. À l'unisson, les joueurs ont entamé la chanson. "J’en ai eu la chair de poule, l'énergie que ça dégageait c'était incroyable", raconte encore hébétée Hina qui vient de Moorea.

Au moment, de l'annonce des résultats, le public peine à cacher sa déception, mais les joueurs se reprennent vite. "Je suis un peu déçue, mais waow 6302 personnes ce n'est pas rien. On vient de vivre quelque chose d'incroyable. Cette journée était géniale, nous étions venus pour nous amuser, on y est arrivé" raconte Sarah. Stevens est venu en famille "nous ne sommes pas déçus du tout. C'était une journée très sympa. Nous sommes venus bien accompagnés c'était bien. Le record tant pis, ce sera pour la prochaine fois!"


Trois questions à Edouard Fritch, président du Pays "Toute la Polynésie est là "

La Polynésie n'a pas réussi à battre le record du monde de Ukulele
Pourquoi êtes-vous venu pour participer à ce record du monde de ukulele ?

J'étais déjà présent lors de la première tentative et nous l'avons eu. Aujourd'hui, c'est important parce que le ukulele est un peu l'emblème du pays quelque part dans la culture de notre pays. C'est important de tenter de faire revenir ce record en Polynésie et je crois que tout le monde le souhaite en Polynésie. Toute la diversité de la Polynésie est représentée aujourd'hui au stade Pater.
Ça fait du bien de voir que la Polynésie arrive à se réunir pour la musique et la culture ?

Ça fait du bien et quelque part c'est extraordinaire. Il y a des sujets et des thèmes qui rassemblent la Polynésie. Toute la Polynésie est là, les gens riches, les gens pauvres, les blancs, les noirs, les chocolats… tout le monde est là et c'est phénoménal de voir qu'encore aujourd'hui autour d'un thème culturel la Polynésie est capable de se réunir et d'être capable de devenir un pour porter quelque chose qui lui est cher.

Le record du monde n'a pas été battu, c'est une déception ?

J'estime que pour une première tentative, le résultat n'est pas mal. Il y a eu 6302 musiciens enregistrés ce qui représente environ 2,5 % de la population de la Polynésie française. Ce n'est pas rien. Pour une première tentative, j'estime que c'est un succès. Ceci dit, effectivement nous n'avons pas battu le record des Chinois de Hong Kong. Ils étaient 8000 pour une population d'environ 6,5 millions. J'ai e.spoi. Compte tenu de l'engouement des personnes aujourd'hui et compte tenu de la volonté de certains parce qu'ils sont venus et s'ils sont là ce n'est pas seulement parce qu'ils ont voulu se retrouver entre eux, mais pour récupérer ramener ce record de ukulele en Polynésie française, car c'est un instrument Polynésien avant tout. Ce n'est que partie remise, à charge de revanche, mais je suis convaincu que si nous continuons à mobiliser, nous battrons ce record. La preuve est qu'aujourd'hui il y avait 6000 personnes après un mois de préparation. Nous pouvons faire mieux. Je tiens à préciser que nous n'avons pas mis de moyens pour faire venir les gens des îles qui souhaitaient être présents aujourd'hui

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Samedi 24 Février 2018 à 18:00 | Lu 10065 fois