Tortue : La Polynésie française se positionne comme un leader mondial dans la préservation des océans
Tahiti, le 25 septembre 2025 - Jeudi, une courte conférence de presse a présenté l'adoption du nouvel arrêté, annoncé la veille lors du conseil des ministres, créant des aires marines protégées couvrant l’ensemble de la Zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française ainsi que des zones de pêche réglementée autour de certaines îles.
Cet arrêté marque un tournant décisif pour le développement durable et la préservation de l’environnement marin de la Polynésie française. Il fixe un cap clair en consacrant les objectifs poursuivis par le Pays en matière de protection de la biodiversité, d’utilisation durable des ressources, de valorisation culturelle, d’éducation et d’acquisition de connaissances. “Nous sommes dans une ère où nous devons prendre en considération notre environnement”, a expliqué le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai.
Pour atteindre ces objectifs, l’arrêté introduit des règles fortes et contraignantes telles que l’interdiction totale de l’exploitation minière des fonds marins ou le bannissement des dispositifs de concentration de poissons dérivants.
Des dispositions sont aussi prises sur la taille des bateaux. Ainsi, un bateau de plus de 12 mètres ne pourra pas pêcher dans une zone de 15 nautiques près des côtes des Marquises et des Gambier, ou de 30 milles marins dans la Société. “Il s’agit de protection de notre zone, de notre pêche, tout autant que de notre tourisme”, a martelé le ministre de l’Agriculture à ce propos.
L'arrêté crée également des zones de protection côtière autour des îles de la Société, des Marquises, des Australes et des Gambier, représentant près de 200 000 km² sous protection forte, où ne pourra être pratiquée qu’une pêche artisanale par des petits navires.
Une réserve marine d’environ 220 000 km² dans l’ouest de la Société est aussi créée, où seules seront autorisées la recherche scientifique et les actions de protection et de conservation.
L’arrêté institue par ailleurs un parc marin d’environ 677 500 km² aux Gambier, où ne seront admises que les activités traditionnelles, écotouristiques et scientifiques. Jouxtant la réserve de Pitcairn, ce parc contribue à créer le plus grand espace transfrontalier strictement protégé de la planète. Des discussions sont d’ailleurs en cours avec la Nouvelle-Zélande sur le sujet. Si elles aboutissent, la Polynésie pourrait être à l’initiative de la plus grande zone transfrontalière du monde, ce qui aurait aussi un avantage conséquent sur les pêcheurs étrangers. “Avec cette zone, les pêcheurs étrangers qui balancent des DCP [Dispositif de concentration de poissons, NDLR] seront obligés de contourner toute la zone pour aller récupérer les poissons de l’autre côté puisqu’ils n’ont plus le droit de traverser la ZEE”, a justifié Taivini Teai en conférence de presse. “Le temps qu’ils fassent le tour, les DCP seront en Antarctique.”
Avec un espace maritime de plus 4,5 millions de km² effectivement protégé, dont 900 000 km² sous protection stricte et 200 000 km² sous protection forte, la Polynésie française se positionne comme un leader mondial dans la préservation des océans. Toutefois, ces mesures doivent se traduire par des actions concrètes sur le terrain.
Le Pays va aussi réglementer les opérations liées à l’antifouling [traitement pour le nettoyage des coques des navires, NDLR] pour limiter l’introduction d’espèces invasives ou de maladies. Pour cela, un modèle de gouvernance participatif sera mis en place, impliquant le gouvernement, l’État, les autorités locales, les experts, les acteurs de la mer et les communautés. Ce système garantira que les actions soient définies par et pour les Polynésiens, en tenant compte des besoins locaux.
Des missions de concertation seront menées dans l’ensemble des archipels et ont commencé dès le 20 septembre aux Gambier. Le but consiste à ce que les populations et les services proposent aux décideurs des plans de gestion adaptés qui pourront être adoptés lors de la Journée mondiale de l’Océan, le 8 juin 2026. “Ce sont autant d’éléments que nous souhaitons travailler avec la population”, a expliqué le ministre de Teai sur le sujet. “Il s’agit de développer nos îles, de protéger nos pêches, de diversifier notre tourisme, de protéger les fonds marins, de protéger les espèces… Tout cela doit se faire en concertation avec les habitants des îles concernées.”
Le Pays pourra bénéficier du soutien de l’État, qui s’est engagé à mettre les moyens nécessaires à la surveillance et la protection de ces espaces. Il pourra en outre mobiliser des fonds régionaux et internationaux pour mener, en toute indépendance, les actions qu’il aura défini en concertation avec les communautés et les experts locaux.
Avec cet arrêté, la Polynésie française réaffirme sa volonté d’assurer une gestion souveraine et exemplaire de son espace maritime. Elle clame sa volonté de protéger cet héritage vital pour les générations futures et de valoriser l’océan qui fait partie intégrante de la culture et de la vie des Polynésiens.
Cet arrêté marque un tournant décisif pour le développement durable et la préservation de l’environnement marin de la Polynésie française. Il fixe un cap clair en consacrant les objectifs poursuivis par le Pays en matière de protection de la biodiversité, d’utilisation durable des ressources, de valorisation culturelle, d’éducation et d’acquisition de connaissances. “Nous sommes dans une ère où nous devons prendre en considération notre environnement”, a expliqué le ministre de l’Agriculture, Taivini Teai.
Pour atteindre ces objectifs, l’arrêté introduit des règles fortes et contraignantes telles que l’interdiction totale de l’exploitation minière des fonds marins ou le bannissement des dispositifs de concentration de poissons dérivants.
Des dispositions sont aussi prises sur la taille des bateaux. Ainsi, un bateau de plus de 12 mètres ne pourra pas pêcher dans une zone de 15 nautiques près des côtes des Marquises et des Gambier, ou de 30 milles marins dans la Société. “Il s’agit de protection de notre zone, de notre pêche, tout autant que de notre tourisme”, a martelé le ministre de l’Agriculture à ce propos.
L'arrêté crée également des zones de protection côtière autour des îles de la Société, des Marquises, des Australes et des Gambier, représentant près de 200 000 km² sous protection forte, où ne pourra être pratiquée qu’une pêche artisanale par des petits navires.
Une réserve marine d’environ 220 000 km² dans l’ouest de la Société est aussi créée, où seules seront autorisées la recherche scientifique et les actions de protection et de conservation.
L’arrêté institue par ailleurs un parc marin d’environ 677 500 km² aux Gambier, où ne seront admises que les activités traditionnelles, écotouristiques et scientifiques. Jouxtant la réserve de Pitcairn, ce parc contribue à créer le plus grand espace transfrontalier strictement protégé de la planète. Des discussions sont d’ailleurs en cours avec la Nouvelle-Zélande sur le sujet. Si elles aboutissent, la Polynésie pourrait être à l’initiative de la plus grande zone transfrontalière du monde, ce qui aurait aussi un avantage conséquent sur les pêcheurs étrangers. “Avec cette zone, les pêcheurs étrangers qui balancent des DCP [Dispositif de concentration de poissons, NDLR] seront obligés de contourner toute la zone pour aller récupérer les poissons de l’autre côté puisqu’ils n’ont plus le droit de traverser la ZEE”, a justifié Taivini Teai en conférence de presse. “Le temps qu’ils fassent le tour, les DCP seront en Antarctique.”
Avec un espace maritime de plus 4,5 millions de km² effectivement protégé, dont 900 000 km² sous protection stricte et 200 000 km² sous protection forte, la Polynésie française se positionne comme un leader mondial dans la préservation des océans. Toutefois, ces mesures doivent se traduire par des actions concrètes sur le terrain.
Le Pays va aussi réglementer les opérations liées à l’antifouling [traitement pour le nettoyage des coques des navires, NDLR] pour limiter l’introduction d’espèces invasives ou de maladies. Pour cela, un modèle de gouvernance participatif sera mis en place, impliquant le gouvernement, l’État, les autorités locales, les experts, les acteurs de la mer et les communautés. Ce système garantira que les actions soient définies par et pour les Polynésiens, en tenant compte des besoins locaux.
Des missions de concertation seront menées dans l’ensemble des archipels et ont commencé dès le 20 septembre aux Gambier. Le but consiste à ce que les populations et les services proposent aux décideurs des plans de gestion adaptés qui pourront être adoptés lors de la Journée mondiale de l’Océan, le 8 juin 2026. “Ce sont autant d’éléments que nous souhaitons travailler avec la population”, a expliqué le ministre de Teai sur le sujet. “Il s’agit de développer nos îles, de protéger nos pêches, de diversifier notre tourisme, de protéger les fonds marins, de protéger les espèces… Tout cela doit se faire en concertation avec les habitants des îles concernées.”
Le Pays pourra bénéficier du soutien de l’État, qui s’est engagé à mettre les moyens nécessaires à la surveillance et la protection de ces espaces. Il pourra en outre mobiliser des fonds régionaux et internationaux pour mener, en toute indépendance, les actions qu’il aura défini en concertation avec les communautés et les experts locaux.
Avec cet arrêté, la Polynésie française réaffirme sa volonté d’assurer une gestion souveraine et exemplaire de son espace maritime. Elle clame sa volonté de protéger cet héritage vital pour les générations futures et de valoriser l’océan qui fait partie intégrante de la culture et de la vie des Polynésiens.
Les chiffres Tainui Ātea, c’est une aire marine gérée de 4,55 millions km² couvrant toute la ZEE 200 000 km² en protection côtière forte 25 000km² aux Australes (0-15mn) 33 500 km² aux Marquises (0-15mn) 106 000 km² à la Société (0-30mn) 25 000 km² aux Gambier (0-12mn) 20 000 km² aux Tuamotu (Réserve de biosphère de Fakarava) 900 000 km² sous protection stricte (cat 1 et 2) Une réserve intégrale de 220 000 km² dans l'ouest Société et un parc marin de 680 000 km² aux Gambier
Les objectifs de gestion Préservation des espèces et de la diversité génétique Maintien des fonctions écologiques La préservation des particularités culturelles et traditionnelles Utilisation durable Recherche Éducation Tourisme et loisirs Gouvernance intégrée