Tahiti, le 5 novembre 2025 - Aéroport de Tahiti (ADT) place la responsabilité sociétale écologique (RSE) au cœur de sa stratégie. 2026 s'inscrit dans ce cadre avec le rachat de certificats carbone pour compenser les 1 600 tonnes de CO2 émis par la plateforme aéroportuaire et réduire de 14 % ses émissions directes. Mais également la mise en place d'une collecte sélective pour les 2 500 tonnes de déchets générés annuellement et qui partent actuellement au CET. Enfin, ADT prévoit la création d'une ferme corallienne pour préserver la biodiversité tout en assurant la sécurité aérienne.
Investir sur l'avenir. C'est la stratégie développée par le gestionnaire (jusqu'au renouvellement de la concession) de l'aéroport de Tahiti-Faa'a (ADT), déjà engagé dans une transition écologique ambitieuse. D'abord en ayant franchi une nouvelle étape grâce à l'obtention du “niveau 3+ neutrality” du programme Airport Carbon Accreditation (ACA). Un référentiel qui permet aux plateformes aéroportuaires de s'engager et de progresser dans une démarche certifiée de gestion de carbone. ADT a donc passé un nouveau cap en 2025 avec ce standard international attestant que l'aéroport mesure, réduit et compense toutes les émissions directes sous son contrôle.
Pour aller plus loin, et en l'absence d'un mécanisme local, ADT s'est tourné vers les îles Fidji pour racheter ses crédits carbone et compenser ainsi les 1 654 tonnes de CO2 émises par la plateforme en 2024. Une empreinte “relativement modérée compte tenu de la taille de notre aéroport puisque tout n'est pas climatisé par exemple”, souligne son directeur, Gwenvael Ronsin-Hardy, dont l'objectif est de réduire encore de 14 % ces émissions directes.
Une nurserie corallienne
“On investit, on finance, on se pénalise, mais ça nous oblige à réduire notre empreinte carbone”, ajoute Gwenvael Ronsin-Hardy. Car cela a un coût évidemment, mais c'est pour la bonne cause. Tout comme la création d'une nurserie corallienne en partenariat avec l'association Tamari'i no te Moana. Une étude menée avec AOA Polynesian Forests sur la biodiversité de la plateforme a permis de poser un diagnostic afin de proposer des solutions adaptées aux enjeux écologiques.
106 espèces végétales ont été recensées, ainsi que 16 espèces d'oiseaux dont six indigènes, et une zone refuge a été identifiée pour restaurer les écosystèmes, après plusieurs tests effectués l'an dernier avec des biologistes et des plongeurs. “C'est vrai qu'on a une particularité sur la plateforme, c'est qu'on a une emprise maritime importante et donc, assez naturellement, on a eu l'idée de vouloir travailler sur un projet de restauration des coraux. Ça n'a pas été facile, forcément, parce que ça fait depuis à peu près un an qu'on travaille sur ce projet-là. Il a fallu trouver des zones, vérifier quels étaient les bons endroits pour le faire, on a mis en place des stations pour vérifier le taux d'oxygène dans l'eau, la présence d'alluvions, la présence des courants. Donc, à la suite de toute cette batterie de tests, on a finalement identifié une zone et on va commencer, cette fin d'année, début d'année prochaine, à travailler avec cette association et avec des biologistes qu'on rémunère au travers.”
2026 verra donc la création de cette fameuse ferme corallienne, l'idée étant de soigner les récifs dégradés du lagon grâce à la micro-fragmentation, une technique permettant de cultiver de nouveaux coraux à partir de colonies locales.
Investir sur l'avenir. C'est la stratégie développée par le gestionnaire (jusqu'au renouvellement de la concession) de l'aéroport de Tahiti-Faa'a (ADT), déjà engagé dans une transition écologique ambitieuse. D'abord en ayant franchi une nouvelle étape grâce à l'obtention du “niveau 3+ neutrality” du programme Airport Carbon Accreditation (ACA). Un référentiel qui permet aux plateformes aéroportuaires de s'engager et de progresser dans une démarche certifiée de gestion de carbone. ADT a donc passé un nouveau cap en 2025 avec ce standard international attestant que l'aéroport mesure, réduit et compense toutes les émissions directes sous son contrôle.
Pour aller plus loin, et en l'absence d'un mécanisme local, ADT s'est tourné vers les îles Fidji pour racheter ses crédits carbone et compenser ainsi les 1 654 tonnes de CO2 émises par la plateforme en 2024. Une empreinte “relativement modérée compte tenu de la taille de notre aéroport puisque tout n'est pas climatisé par exemple”, souligne son directeur, Gwenvael Ronsin-Hardy, dont l'objectif est de réduire encore de 14 % ces émissions directes.
Une nurserie corallienne
“On investit, on finance, on se pénalise, mais ça nous oblige à réduire notre empreinte carbone”, ajoute Gwenvael Ronsin-Hardy. Car cela a un coût évidemment, mais c'est pour la bonne cause. Tout comme la création d'une nurserie corallienne en partenariat avec l'association Tamari'i no te Moana. Une étude menée avec AOA Polynesian Forests sur la biodiversité de la plateforme a permis de poser un diagnostic afin de proposer des solutions adaptées aux enjeux écologiques.
106 espèces végétales ont été recensées, ainsi que 16 espèces d'oiseaux dont six indigènes, et une zone refuge a été identifiée pour restaurer les écosystèmes, après plusieurs tests effectués l'an dernier avec des biologistes et des plongeurs. “C'est vrai qu'on a une particularité sur la plateforme, c'est qu'on a une emprise maritime importante et donc, assez naturellement, on a eu l'idée de vouloir travailler sur un projet de restauration des coraux. Ça n'a pas été facile, forcément, parce que ça fait depuis à peu près un an qu'on travaille sur ce projet-là. Il a fallu trouver des zones, vérifier quels étaient les bons endroits pour le faire, on a mis en place des stations pour vérifier le taux d'oxygène dans l'eau, la présence d'alluvions, la présence des courants. Donc, à la suite de toute cette batterie de tests, on a finalement identifié une zone et on va commencer, cette fin d'année, début d'année prochaine, à travailler avec cette association et avec des biologistes qu'on rémunère au travers.”
2026 verra donc la création de cette fameuse ferme corallienne, l'idée étant de soigner les récifs dégradés du lagon grâce à la micro-fragmentation, une technique permettant de cultiver de nouveaux coraux à partir de colonies locales.
Un retour sur investissement environnemental
Des projets dont la facture s'élève à environ “une petite dizaine de millions de francs” entièrement financés par ADT, dont le retour sur investissement ne sera finalement pas pécunier mais environnemental. Concilier préservation du vivant et sécurité aérienne, c'est possible, assure Gwenvael Ronsin-Hardy, qui souhaite aussi que le personnel soit mobilisé pour devenir acteur de cette stratégie. “On apporte notre pierre à l'édifice humblement”, dit-il, en mettant en place des ateliers de sensibilisation, des déjeuners thématiques ou encore en lançant le “challenge covoiturage” car la stratégie RSE (responsabilité sociétale écologique) ne doit pas s'arrêter aux portes de l'aéroport, mais s'inscrire dans une démarche plus large.
Toujours dans cette optique de cycle vertueux, ADT table sur une meilleure gestion de ses déchets. Avec 1,750 million de passagers qui transitent par la Polynésie chaque année, ce sont autant de consommateurs à l'origine d'une production de 2 500 tonnes de déchets annuels enregistrés sur la plateforme. Même si 80 % d'entre eux sont des ordures ménagères qui vont dans le bac gris, il y a encore une marge de progrès à réaliser sur ce qui reste.
Car aujourd'hui, la totalité part au centre d'enfouissement technique (CET). L'idée n'est pas tant de diminuer le volume de déchets produits mais plutôt de les valoriser en les réorientant. Comment ? D'abord en installant des bornes spécifiques pour les piles, cartouches d'encre ou les seringues usagées. Ensuite, en proposant un composteur pour tous les végétaux comme les colliers de fleurs fanées par exemple. Il est déjà en place au fare Hei où les mama vendent leurs couronnes traditionnelles. Et enfin, en mettant en place une véritable collecte sélective des déchets.
Des projets dont la facture s'élève à environ “une petite dizaine de millions de francs” entièrement financés par ADT, dont le retour sur investissement ne sera finalement pas pécunier mais environnemental. Concilier préservation du vivant et sécurité aérienne, c'est possible, assure Gwenvael Ronsin-Hardy, qui souhaite aussi que le personnel soit mobilisé pour devenir acteur de cette stratégie. “On apporte notre pierre à l'édifice humblement”, dit-il, en mettant en place des ateliers de sensibilisation, des déjeuners thématiques ou encore en lançant le “challenge covoiturage” car la stratégie RSE (responsabilité sociétale écologique) ne doit pas s'arrêter aux portes de l'aéroport, mais s'inscrire dans une démarche plus large.
Toujours dans cette optique de cycle vertueux, ADT table sur une meilleure gestion de ses déchets. Avec 1,750 million de passagers qui transitent par la Polynésie chaque année, ce sont autant de consommateurs à l'origine d'une production de 2 500 tonnes de déchets annuels enregistrés sur la plateforme. Même si 80 % d'entre eux sont des ordures ménagères qui vont dans le bac gris, il y a encore une marge de progrès à réaliser sur ce qui reste.
Car aujourd'hui, la totalité part au centre d'enfouissement technique (CET). L'idée n'est pas tant de diminuer le volume de déchets produits mais plutôt de les valoriser en les réorientant. Comment ? D'abord en installant des bornes spécifiques pour les piles, cartouches d'encre ou les seringues usagées. Ensuite, en proposant un composteur pour tous les végétaux comme les colliers de fleurs fanées par exemple. Il est déjà en place au fare Hei où les mama vendent leurs couronnes traditionnelles. Et enfin, en mettant en place une véritable collecte sélective des déchets.