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L’UPLD ne fusionne pas et appelle au vote anti-Flosse


L’UPLD ne fusionne pas et appelle au vote anti-Flosse
Interviewé lundi après-midi à la sortie d’une réunion de l’UPLD au QG de campagne de parti, Oscar Temaru analyse les résultats du premier tour des Territoriales. Il annonce que la liste UPLD sera présentée à l’identique, le 5 mai, et appelle à un vote de barrage anti-Flosse.

Comment analysez-vous le résultat du premier tour, avec près de 10 000 voix en moins par rapport aux Territoriales de 2008 ?

Oscar Temaru : Je peux dire que je savais que c’était un piège, ce nouveau mode de scrutin. C’est pour ça que nous avons tardé à prendre la décision de participer ou pas à ces élections. Mais j’ai respecté la décision de la base d’y aller. (…) Je peux dire que nous avons fait un très bon résultat et je veux remercier les hommes et les femmes, les jeunes, qui nous ont accordé leur confiance. Et ils ont eu raison de le faire.
Maintenant, la grande question qui se pose est : allons laisser quelqu’un, l’élu le plus corrompu de l’Hexagone diriger ce Pays ? Ce n’est pas possible. C’est inadmissible. Nous sommes tout de même tous d’appartenance religieuse et, compte tenu de l’éducation morale que nous donnons à nos enfants, c’est complètement incohérent et paradoxal, par rapport à tout ça. On ne peut pas : il faut tout faire pour empêcher que ce monsieur ne prenne les affaires du Pays. Et je sais pertinemment comment ça va être géré. Il a déjà annoncé la couleur. Et puis ce que je crains c’est qu’il laisse ce pays à genoux avant de s’en aller. Je sais que d’ici quelques mois il sera déclaré inéligible. Il compte ensuite diriger à… Ce n’est pas possible d’admettre cela. Donc j’en appelle aux responsables de tous ces groupes qui se sont présentés à ces élections à (…) nous soutenir pour le second tour. (…)
Monsieur Flosse, pendant deux ans a vendu du rêve. Il a joué sur la nostalgie de cette population sur le thème « c’était mieux avant », un peu comme les enfants d’Israël que Moïse a voulu sortir d’Egypte.


Considérez-vous la perte de vitesse du vote UPLD dimanche, comme une sanction populaire ?

Oscar Temaru : Ah non, pas du tout, c’était prévisible. Ce mode de scrutin est fait pour nous éliminer de la scène politique. (…) Le combat que nous menons pour la souveraineté de notre pays, personne ne veut l’entendre, ni l’Etat, ni les partis politiques qui sont là en place. (…) Tout a été fait pour que cette revendication s’arrête. On ne va pas s’arrêter, on gagnera. On finira par gagner, on ne peut pas arrêter ça, c’est pas possible.

Avez-vous songé à une alliance possible notamment avec Teiva Manutahi ?

Oscar Temaru : Oui. Il est venu me voir hier (dimanche, ndlr) en me disant qu’il y avait possibilité de soutien. Egalement, j’ai reçu un coup de fil de monsieur Falletta, ce matin. (…) Il est question que nous nous rencontrions avec les entreprises qui le soutiennent. On trouvera un créneau pour organiser cette rencontre. Et puis j’appelle tout le monde à la responsabilisation et à la moralisation de la vie politique dans notre pays.

Allez-vous fusionner votre liste avec ces partis ?

Oscar Temaru : Non, non, non, nous venons de prendre la décision : la liste reste la même. (…) La solution la plus sage c’est que tout le monde nous soutienne.

Avec un peu plus de 21 000 voix de retard, comment comptez-vous rattraper tout ça ?

Oscar Temaru : Eh bien je fais appel à tout le monde. A tous ceux qui sont venus nous soutenir de rapporter 2 voix chacun. Multiplié par deux, on peut gagner encore.

Allez-vous demeurer sur le thème de la réinscription pour le deuxième tour des élections ?

Oscar Temaru : Non, tout le monde sait bien que ces élections ce n’est pas un référendum pour l’indépendance. Il s’agit de choisir les plus compétents, les meilleurs pour gérer notre pays pendant 5 ans.

Avez-vous le sentiment d’être les plus aptes à remplir cette mission ?

Oscar Temaru : Ah oui, tout à fait. On l’a prouvé pendant ces années de difficultés financières avec 25 milliards en moins dans les caisses du Pays, on a pu gérer ce pays jusqu’à la fin. Tout est prêt également pour relancer l’économie : nous prévoyons de 30 à 35 milliards d’investissements possibles. Il y a de gros chantiers qui vont sortir avant la fin de l’année.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 22 Avril 2013 à 17:51 | Lu 9114 fois