Crédit Roberto Pfeil / dpa / AFP
Copenhague, Danemark | AFP | lundi 29/09/2025 - Malgré ses efforts dans la lutte contre le changement climatique, l'Europe est confrontée au déclin de la biodiversité et doit faire beaucoup plus pour sauver la nature, alerte l'Agence européenne de l'environnement (AEE) dans un rapport lundi.
"Des progrès significatifs ont été réalisés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique, mais l'état général de l'environnement en Europe n'est pas bon", tranche cette agence, qui a compilé les données de 38 pays à travers le Vieux Continent.
"La biodiversité décline (...) en raison de pressions persistantes liées à des modes de production et de consommation non durables", a souligné la directrice de l'AEE, Leena Ylä-Mononen, lors d'un point presse à Bruxelles.
"De même, les ressources en eau de l'Europe sont sous une pression sévère: le stress hydrique affecte déjà un tiers de la population européenne", a-t-elle insisté.
Cet état des lieux climatique, réalisé tous les cinq ans, intervient au moment où les États européens ont approuvé un compromis a minima sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2035.
En outre, ils ne parviennent pas à s'entendre sur une proposition ambitieuse de la Commission européenne de baisser de 90% les émissions en 2040 par rapport à 1990.
- "Surexploitation" -
Au sein de l'Union européenne, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 37% depuis 1990 grâce à la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles et au doublement de la part des énergies renouvelables depuis 2005.
Mais "la nature continue de subir dégradation, surexploitation et perte de biodiversité", note l'agence européenne.
Quelque 81% des habitats protégés sont dans un état médiocre ou mauvais, 60 à 70% des sols sont dégradés et 62% des masses d'eau ne sont pas dans un bon état écologique.
Le changement climatique exacerbe la rareté des ressources, mais il est possible de faire jusqu'à 40% d'économies d'eau grâce à une meilleure gouvernance, des efforts dans l'agriculture et le recyclage, l'innovation technologique et la sensibilisation du public, selon l'agence.
Dans le secteur du bâtiment, la majorité des constructions n'ont pas été conçues pour faire face au changement climatique. Et 19% des Européens ne sont pas en mesure de maintenir la température à un niveau confortable dans leur logement alors que la fréquence des vagues de chaleur extrême est de plus en plus élevée.
Et seuls 21 des 38 pays membres de l'AEE disposent de plans d'action pour la santé en cas de canicule, souligne l'agence.
- Coûts en hausse -
Plus généralement, les événements extrêmes liés au climat et à la météo (canicules, inondations, glissements de terrain, feux de forêt) ont causé plus de 240.000 morts entre 1980 et 2023 dans l'UE.
Le coût de ces événements ne cesse d'augmenter: les pertes économiques annuelles moyennes étaient 2,5 fois plus élevées entre 2020 et 2023 que sur la période 2010-2019.
En 2023, le coût des inondations en Slovénie s'est élevé par exemple à 16% du PIB du pays.
Dans ce contexte, l'agence appelle l'Europe à transformer son économie.
"La durabilité n'est pas un choix, la question c'est quand la mettre en œuvre: à court terme, en commençant maintenant, ou va-t-on la remettre à plus tard, auquel cas cela sera plus difficile et les coûts de l'inaction seront plus élevés", prévient Catherine Ganzleben, une responsable de l'agence.
"Nous devons agir (...) avant qu'il ne soit trop tard", a réagi la vice-présidente de la Commission européenne Teresa Ribera, en charge de la transition écologique.
"Nous devons radicalement intensifier nos efforts en matière de résilience climatique et d'adaptation", a-t-elle déclaré.
Prévenir la pollution réduit le nombre de décès et de maladies et leurs conséquences funestes.
En terme de pollution de l'air, le nombre de morts liées à l'exposition aux particules fines a fortement chuté, se réduisant de 45% entre 2005 et 2022.
"Cela montre qu'une bonne politique environnementale peut améliorer les vies", a souligné Jessika Roswall, commissaire européenne en charge de l'environnement.
"Des progrès significatifs ont été réalisés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique, mais l'état général de l'environnement en Europe n'est pas bon", tranche cette agence, qui a compilé les données de 38 pays à travers le Vieux Continent.
"La biodiversité décline (...) en raison de pressions persistantes liées à des modes de production et de consommation non durables", a souligné la directrice de l'AEE, Leena Ylä-Mononen, lors d'un point presse à Bruxelles.
"De même, les ressources en eau de l'Europe sont sous une pression sévère: le stress hydrique affecte déjà un tiers de la population européenne", a-t-elle insisté.
Cet état des lieux climatique, réalisé tous les cinq ans, intervient au moment où les États européens ont approuvé un compromis a minima sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2035.
En outre, ils ne parviennent pas à s'entendre sur une proposition ambitieuse de la Commission européenne de baisser de 90% les émissions en 2040 par rapport à 1990.
- "Surexploitation" -
Au sein de l'Union européenne, les émissions de gaz à effet de serre ont chuté de 37% depuis 1990 grâce à la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles et au doublement de la part des énergies renouvelables depuis 2005.
Mais "la nature continue de subir dégradation, surexploitation et perte de biodiversité", note l'agence européenne.
Quelque 81% des habitats protégés sont dans un état médiocre ou mauvais, 60 à 70% des sols sont dégradés et 62% des masses d'eau ne sont pas dans un bon état écologique.
Le changement climatique exacerbe la rareté des ressources, mais il est possible de faire jusqu'à 40% d'économies d'eau grâce à une meilleure gouvernance, des efforts dans l'agriculture et le recyclage, l'innovation technologique et la sensibilisation du public, selon l'agence.
Dans le secteur du bâtiment, la majorité des constructions n'ont pas été conçues pour faire face au changement climatique. Et 19% des Européens ne sont pas en mesure de maintenir la température à un niveau confortable dans leur logement alors que la fréquence des vagues de chaleur extrême est de plus en plus élevée.
Et seuls 21 des 38 pays membres de l'AEE disposent de plans d'action pour la santé en cas de canicule, souligne l'agence.
- Coûts en hausse -
Plus généralement, les événements extrêmes liés au climat et à la météo (canicules, inondations, glissements de terrain, feux de forêt) ont causé plus de 240.000 morts entre 1980 et 2023 dans l'UE.
Le coût de ces événements ne cesse d'augmenter: les pertes économiques annuelles moyennes étaient 2,5 fois plus élevées entre 2020 et 2023 que sur la période 2010-2019.
En 2023, le coût des inondations en Slovénie s'est élevé par exemple à 16% du PIB du pays.
Dans ce contexte, l'agence appelle l'Europe à transformer son économie.
"La durabilité n'est pas un choix, la question c'est quand la mettre en œuvre: à court terme, en commençant maintenant, ou va-t-on la remettre à plus tard, auquel cas cela sera plus difficile et les coûts de l'inaction seront plus élevés", prévient Catherine Ganzleben, une responsable de l'agence.
"Nous devons agir (...) avant qu'il ne soit trop tard", a réagi la vice-présidente de la Commission européenne Teresa Ribera, en charge de la transition écologique.
"Nous devons radicalement intensifier nos efforts en matière de résilience climatique et d'adaptation", a-t-elle déclaré.
Prévenir la pollution réduit le nombre de décès et de maladies et leurs conséquences funestes.
En terme de pollution de l'air, le nombre de morts liées à l'exposition aux particules fines a fortement chuté, se réduisant de 45% entre 2005 et 2022.
"Cela montre qu'une bonne politique environnementale peut améliorer les vies", a souligné Jessika Roswall, commissaire européenne en charge de l'environnement.