"Kit ma'a", la démarche futée et écolo du Spip


Maxime Renard, le directeur adjoint du Spip présente le kit "ma'a" écolo.
Papeete, le 10 mai 2019 - Le service pénitentiaire d'insertion et de probation de Polynésie française s'est lancé dans une démarche d'éco responsabilité plutôt sympa pour réduire son impact sur l'environnement. Charte, covoiturage et même un "kit ma'a", le Spip multiplie les actions écolos en faveur de ses agents.

Bouteilles en verre, gourdes en bambou, trottinette derrière un bureau ou clim à température raisonnable.… Bienvenue dans les locaux très écolos du Spip (Service pénitentiaire d'insertion et de probation) de Polynésie française ! "Le développement durable fait partie des objectifs de l'administration pénitentiaire. Avec Lionel Lecompte, le directeur, on a décidé de lancer cette démarche d'éco responsabilité au sein du service et il faut reconnaître qu'il y avait pas mal à faire", avoue Maxime Renard, directeur adjoint du Spip.
Doté d'une fibre écolo, le directeur adjoint s'est alors attelé à la tâche en menant une "enquête" auprès des 53 agents du Spip pour connaître l'impact environnemental du service. "On a demandé à chacun de remplir un questionnaire. On a ainsi pu identifier trois domaines où agir, la réduction de CO2, la réduction de notre consommation d'énergie et la réduction de nos déchets", précise Maxime Renard, avant de rajouter que "le meilleur des déchets est forcément celui que l'on ne produit pas !".
S'il n'est pas évident de limiter l'empreinte carbone des avions utilisés pour effectuer certaines missions du service dans les archipels, il en est différent des autres déplacements. Remplacement de deux voitures de service par des hybrides, covoiturage pour se rendre au centre de détention de Tatutu de Papeari ou des lieux de permanence, etc. sont quelques-unes des initiatives prises par le service. "On a essayé de former nos agents à l'éco conduite, mais hélas cela n'existe pas encore sur le territoire", regrette Maxime Renard.
Du côté de la réduction de la consommation d'énergie, le service essaye d'agir sur les ordinateurs, les imprimantes, les scans ou encore la clim.

"ON NE VEUT SURTOUT PAS ETRE DANS LA MORALISATION"

Chaque agent du Spip s'est vu remettre un kit "ma'a".
Autre levier important, celui de la réduction des déchets produits par les salariés. "Beaucoup de nos agents se restaurent sur leurs lieux de travail et achètent leurs ma'a dans une barquette en plastique, avec des couverts en plastique… et cela tous les jours", relève Maxime Renard. Alors, face à cette invasion du plastique qui remplit les poubelles des bureaux, Maxime Renard a l’idée d’un petit kit écolo et ingénieux. Rassemblés dans un sac en tissu pliable, chaque agent s'est vu offrir des couverts en métal, un plat en verre, une paille et un verre en bambou. Pour un coût total, plutôt raisonnable de 280 000 francs pour 60 exemplaires. "C'est une super idée, c'est vrai que je n'amène pas souvent mon ma’a à l'avance, alors je vais acheter à l'extérieur, on est plusieurs dans le bureau et à la fin de la journée, ça s'entasse dans la poubelle. Je vais utiliser cela maintenant", explique Rainui, qui vient tout juste de recevoir le kit.
"L'idée n'est vraiment pas d'imposer, mais de sensibiliser nos agents à avoir une démarche éco responsable. On a rédigé une charte d'éco responsabilité pour aller dans ce sens. On ne veut surtout pas être dans la moralisation", insiste Maxime Renard avec enthousiasme, qui a encore d'autres projets en tête… forcément très écolos.

Rédigé par Pauline Stasi le Vendredi 10 Mai 2019 à 17:36 | Lu 3413 fois