Jaloux, il percute un homme avec son pick-up


Tahiti, le 23 décembre 2025 - Un père de famille âgé de 25 ans, jusque-là inconnu de la justice, a été jugé lundi en comparution immédiate pour des violences avec arme commises sur un homme auquel il reprochait d'avoir adressé la parole à sa compagne lors d'une soirée en boîte de nuit. L'individu, bien inséré sur le plan social, a écopé de 12 mois de prison dont six avec sursis probatoire pendant deux ans.

Le tribunal correctionnel a jugé, lundi, un commercial de 25 ans auquel il était reproché d'avoir commis des violences avec arme à l'encontre d'un homme qu'il ne connaissait pas.

Les faits s'étaient déroulés à l'aube du 20 décembre rue Colette, non loin d'un établissement de nuit du centre-ville de Papeete. Alors que le prévenu passait une soirée avec sa compagne caissière de profession, il n'avait pas apprécié que cette dernière discute brièvement avec l'un des clients de la supérette où elle travaille.

C'est à la sortie de la boîte de nuit que les choses s'étaient envenimées lorsque le prévenu, ivre, avait tenté de percuter son rival imaginaire en le “bloquant” avec son pick-up. Il était ensuite descendu de son véhicule pour s'en prendre à la victime avant d'être arrêté par des témoins de la scène.

Un “gros écart”

Entendu à la barre ce lundi, le prévenu, décrit comme un homme particulièrement inséré tant sur le plan familial que professionnel, a assuré qu'il regrettait son geste. “Je ne suis pas content de moi, je ne me reconnais pas dans ce que j'ai fait”, a-t-il assuré face au tribunal. La victime, qui avait bénéficié de deux jours d'incapacité totale de travail, a quant à elle tenu à rappeler au tribunal qu'elle aurait pu “perdre” ses jambes.

Confronté à un “dossier très surprenant” au regard du “gros écart” entre les faits et la personnalité du prévenu, le représentant du ministère public a finalement requis 12 mois de prison avec sursis probatoire pendant 18 mois à l'encontre du prévenu. L'avocate de ce dernier, Me Sophie Giraud, a ensuite pris la parole pour rappeler que son client avait toujours reconnu les faits et qu'il n'avait “jamais minimisé”.

Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a finalement condamné le primodélinquant à 12 mois de prison dont six avec sursis probatoire pendant deux ans.
 

Rédigé par Garance Colbert le Mardi 23 Décembre 2025 à 06:49 | Lu 3459 fois