Investissements : la diaspora revient booster l’économie fidjienne


SUVA, vendredi 16 août 2013 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement fidjien a souligné cette semaine le potentiel fort, en matière d’investissements, de la diaspora souhaitant revenir investir dans l’‘archipel.
Le gouvernement fidjien, en avril 2009, a ouvert la possibilité à des étrangers ou des anciens nationaux d’acquérir la double nationalité, alors qu’auparavant, la Constitution (abrogée en avril 2009) reconnaissait exclusivement la seule nationalité fidjienne.
Depuis, les demandes ont pris une vitesse de croisière qui a débouché, au 30 juin 2013, sur un total de près de 3.500 octrois de nationalité, a précisé mercredi le Major Nemani Vuniwaqa, directeur des services de l’immigration.
Parmi ces nouveaux citoyens : de nombreux anciens ressortissants, qui avaient émigré à la suite des coups d’État en 1987 et en 2000, pour aller s’établir principalement en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux États-Unis ou au Canada.
« Maintenant, ils sont nombreux à revenir, surtout pour investir et faire des affaires », a précisé le responsable au quotidien Fiji Sun.
Face à ce phénomène, les autorités fidjiennes ne cachent pas leur intention de l’encourager en réduisant encore les délais de traitement des dossiers.
« Actuellement, ça prend six mois, on a maintenant réussi à réduire ce délai à trois mois et prochainement, à un mois », promet le responsable.
« Nous voulons créer un climat favorable aux affaires pour attirer les investissements. Car tous ces anciens citoyens qui font la demande de double citoyenneté ou de citoyennetés multiples, ce sont des gens qui amènent des capitaux dans le pays, ce qui booste l’économie », a expliqué le Major.

Début août 2013, une mission commerciale d’une douzaine de responsables et chefs d’entreprises néo-zélandaises a organisé une mission à Fidji, afin de resserrer les liens économiques avec cet archipel.
Objectif de ce déplacement : identifier sur place de nouvelles opportunités d’investissements et d’échanges commerciaux avec Fidji, près de sept ans après le putsch de décembre 2006.
Cette délégation comprenait surtout des Néo-Zélandais d’origine fidjienne, que le gouvernement de Suva encourage depuis plusieurs mois à revenir investir dans leur pays, de préférence par le biais de création d’entreprises à participation mixte.
Pour cela, l’exécutif de Suva affiche un éventail de mesures incitatives, y compris des exonérations fiscales pour les premières années d’existence de ce nouveau type d’investissements.
Le consul honoraire de Fidji à Auckland, Harish Lodhia, lui-même homme d’affaires établi en Nouvelle-Zélande, était à l’origine de l’initiative.
Les acteurs économiques ont rencontré, entre autres responsables locaux, l’Attorney General et ministre en charge du commerce, Aiyaz Sayed-Khaiyum.
Ce dernier a insisté sur le potentiel de Fidji non seulement en tant que marché en tant que tel (avec une population de plus de neuf cent mille habitants), mais aussi sur sa position de carrefour des affaires dans la région Pacifique Sud.
Parmi les secteurs évoqués lors de cet entretien, au plan des opportunités : l’agro-alimentaire et l’immobilier.

pad

Rédigé par () le Vendredi 16 Aout 2013 à 06:20 | Lu 589 fois