Tahiti, le 27 août 2025 - À l'occasion de l'examen du collectif budgétaire relatif aux comptes spéciaux, les élus de l'assemblée ont à nouveau interpellé les ministres de la Santé et des Solidarités. En cause, l'enveloppe conséquence d'1,2 milliard de francs dont dispose le Fonds de prévention sanitaire et sociale. De l'argent qui ne demande qu'à être dépensé. Le ministre Cédric Mercadal s'est défendu en expliquant avoir consommé 95 à 97 % des crédits ouverts, reconnaissant par ailleurs qu'il fallait “revoir le circuit de fonctionnement des subventions” aux associations.
Les élus de Tarahoi se sont retrouvés ce mercredi après-midi pour poursuivre leurs travaux avec l'examen du collectif budgétaire relatif aux comptes d'affectation spéciale. Comme la veille, ce sont les ministres des Solidarités, mais surtout de la Santé qui ont été la cible des représentants. En cause, le Fonds de prévention sanitaire et sociale (FPSS) qui dispose d'un matelas d'1,2 milliard de francs. Rappelons que ce fonds est financé par les taxes perçues sur le tabac et les produits sucrés et qu'il avoisine en général les 700 millions de francs.
C'est Nicole Sanquer qui est d'abord montée au créneau pour s'inquiéter qu'il y ait une telle somme à disposition au regard des besoins en prévention. “Avez-vous un plan ? Quel est votre cap ? Quelles sont vos actions concrètes ? Il y a un fonds qui regorge d'argent et vous nous parlez des guides sanitaires (aratai'i ora) comme la révolution de demain”, s'est-elle agacée, insistant sur le fait que les élus attendent toujours du ministre de la Santé son plan de prévention, son plan cancer et son schéma d'organisation sanitaire (SOS). Ils seront présentés à la fin de l'année, lui a répondu Cédric Mercadal.
Teave Chaumette (Ahip) a proposé d'utiliser une partie de cet argent pour mettre en place une “cellule” pour accompagner les associations dans leurs démarches administratives et leur gestion financière, car c'est souvent ce qui “bloque” et essouffle la bonne volonté des bénévoles. Pour le Tapura, Lana Tetuanui a insisté sur la nécessité pour le Pays de s'appuyer sur les communes et le tissu associatif, et a donné quelques chiffres : “En 2019, il y avait 152 millions ; fin 2020, 233 millions ; et fin 2022, 715 millions. Aujourd'hui, on est à 1,2 milliard. Alors soit on ne sait pas consommer, soit il n'y a rien qui est fait.”
De l'argent qui ne sera “jamais perdu”
Cédric Mercadal a lui aussi sorti sa calculette pour lui répondre : “En 2023, les crédits ouverts étaient de 774 millions et on en a consommé 97 % ; en 2024, ils étaient de 578 millions et on en a consommé 95 %. Et cette année, les crédits ouverts étaient de 752 millions et pour l'instant, on en a consommé 67 %, mais on aura consommé la grande majorité d'ici la fin de l'année.” Mais le ministre concède qu'il “faut revoir le circuit de fonctionnement des subventions” attribuées aux associations et qu'il faut également “associer les communes”.
Car du côté de la majorité aussi, les élues comme Frangelica Bourgeois-Tarahu, Hinamoeura Morgant-Cross ou Pauline Niva du Tavini ont rejoint les interventions des élues de la minorité. Elles ont notamment souligné qu'auparavant, ce fonds était géré par la Jeunesse et les Sports, et que c'est maintenant la Direction de la santé qui a pris le relais. Or, elle n'a ni le personnel suffisant, ni “le temps” d'instruire ces dossiers et c'est peut-être là où le bât blesse. Même la ministre des Solidarités Minarii Galenon était “heureuse d'apprendre qu'il reste beaucoup d'argent”, affirmant qu'elle comptait bien “utiliser ce fonds”. Le ministre des Finances, Warren Dexter, a finalement eu le dernier mot en expliquant que quoi qu'il en soit, ce reliquat ne serait “jamais perdu” et qu'il serait reconduit l'année prochaine.
Les élus de Tarahoi se sont retrouvés ce mercredi après-midi pour poursuivre leurs travaux avec l'examen du collectif budgétaire relatif aux comptes d'affectation spéciale. Comme la veille, ce sont les ministres des Solidarités, mais surtout de la Santé qui ont été la cible des représentants. En cause, le Fonds de prévention sanitaire et sociale (FPSS) qui dispose d'un matelas d'1,2 milliard de francs. Rappelons que ce fonds est financé par les taxes perçues sur le tabac et les produits sucrés et qu'il avoisine en général les 700 millions de francs.
C'est Nicole Sanquer qui est d'abord montée au créneau pour s'inquiéter qu'il y ait une telle somme à disposition au regard des besoins en prévention. “Avez-vous un plan ? Quel est votre cap ? Quelles sont vos actions concrètes ? Il y a un fonds qui regorge d'argent et vous nous parlez des guides sanitaires (aratai'i ora) comme la révolution de demain”, s'est-elle agacée, insistant sur le fait que les élus attendent toujours du ministre de la Santé son plan de prévention, son plan cancer et son schéma d'organisation sanitaire (SOS). Ils seront présentés à la fin de l'année, lui a répondu Cédric Mercadal.
Teave Chaumette (Ahip) a proposé d'utiliser une partie de cet argent pour mettre en place une “cellule” pour accompagner les associations dans leurs démarches administratives et leur gestion financière, car c'est souvent ce qui “bloque” et essouffle la bonne volonté des bénévoles. Pour le Tapura, Lana Tetuanui a insisté sur la nécessité pour le Pays de s'appuyer sur les communes et le tissu associatif, et a donné quelques chiffres : “En 2019, il y avait 152 millions ; fin 2020, 233 millions ; et fin 2022, 715 millions. Aujourd'hui, on est à 1,2 milliard. Alors soit on ne sait pas consommer, soit il n'y a rien qui est fait.”
De l'argent qui ne sera “jamais perdu”
Cédric Mercadal a lui aussi sorti sa calculette pour lui répondre : “En 2023, les crédits ouverts étaient de 774 millions et on en a consommé 97 % ; en 2024, ils étaient de 578 millions et on en a consommé 95 %. Et cette année, les crédits ouverts étaient de 752 millions et pour l'instant, on en a consommé 67 %, mais on aura consommé la grande majorité d'ici la fin de l'année.” Mais le ministre concède qu'il “faut revoir le circuit de fonctionnement des subventions” attribuées aux associations et qu'il faut également “associer les communes”.
Car du côté de la majorité aussi, les élues comme Frangelica Bourgeois-Tarahu, Hinamoeura Morgant-Cross ou Pauline Niva du Tavini ont rejoint les interventions des élues de la minorité. Elles ont notamment souligné qu'auparavant, ce fonds était géré par la Jeunesse et les Sports, et que c'est maintenant la Direction de la santé qui a pris le relais. Or, elle n'a ni le personnel suffisant, ni “le temps” d'instruire ces dossiers et c'est peut-être là où le bât blesse. Même la ministre des Solidarités Minarii Galenon était “heureuse d'apprendre qu'il reste beaucoup d'argent”, affirmant qu'elle comptait bien “utiliser ce fonds”. Le ministre des Finances, Warren Dexter, a finalement eu le dernier mot en expliquant que quoi qu'il en soit, ce reliquat ne serait “jamais perdu” et qu'il serait reconduit l'année prochaine.