French Bee fait ses premiers pas en Polynésie


PAPEETE, le 12 mai 2018 - Le premier vol de la compagnie Low cost French Bee en provenance de Paris a atterri sur le tarmac de l’aéroport de Tahiti Faa’a ce samedi matin aux alentours de 5 heures. L’évènement tant attendu a été célébré en présence de Nicole Bouteau, ministre du tourisme, de Jean-Paul Dubreuil, fondateur de French Bee et Marc Rochet, président de la compagnie. Dans l’ensemble, les passagers se sont montrés satisfaits de la prestation.

Après plus de 18 heures de vol et une escale à San Francisco, les 330 passagers du premier vol de la compagnie French Bee à destination de Tahiti ont été accueillis en grande pompe à l’aéroport de Faa’a. Parmi les usagers de la compagnie, l’on retrouvait des journalistes, des cadres de l’entreprise mais également des touristes qui ont livré un avis plutôt favorable sur cette première expérience. A l’image de Marie, très satisfaite de son voyage : « tout s’est très bien déroulé, le personnel a été très professionnel et l’avion était propre et confortable malgré des sièges un peu étroits. C’est génial de pouvoir aller à l’autre bout du monde avec des tarifs aussi bas ! » Seul bémol apporté par plusieurs autres témoignages : l’escale à San Francisco. Comme l’explique un passager : « le stop aux Etats-Unis pourrait être amélioré. On a couru pendant deux heures car il faut à nouveau s’enregistrer et cela est plus compliqué pour les gens qui ne parlent pas anglais. Et là, il n’y avait pas vraiment d’interlocuteur.»



« Groupe solide »

L’évènement a ensuite été célébré sur le tarmac de l’aéroport devant l’A350 aux couleurs de la compagnie. Avant que le Père Christophe ne baptise l’avion, Nicole Bouteau, Jean-Paul Dubreuil et Marc RocheT ont, tour à tour, pris la parole pour exprimer leur satisfaction devant de nombreuses personnes dont les nouveaux personnels navigants commerciaux (PNC) de French Bee. « Nous nous réjouissons de la venue de ce groupe solide, sérieux qui n’a pas hésité à choisir la Polynésie. En septembre, nous recevions le projet, en octobre, nous avions le plan des vols » a déclaré la ministre du tourisme. Le fondateur de la compagnie a, quant à lui, évoqué son émotion tout en rappelant l’efficacité et la rapidité avec lesquelles le projet a abouti : « Chaque nouvelle ligne pour un entrepreneur privé est un risque nouveau (…) Cette opération a été menée de main de maître.»

En milieu de matinée, l’avion s’est envolé sous le regard de nombreux curieux qui s’étaient massés au-dessus de l’aéroport.

Marc Rochet, président de French Bee, Nicole Bouteau, ministre du tourisme et Jean-Paul Dubreuil, fondateur de la compagnie.
Marc Rochet, président de French Bee : « On a aujourd’hui 40000 billets vendus »
 
Il y avait 314 passagers sur le premier vol Paris-Papeete sur près de 400 places. Est-ce que les réservations sont aussi bonnes pour les semaines à venir ?

« C’est un résultat très satisfaisant. Et nous sommes très confiants sur l’été. Je pense que ce sera un vrai plus pour Tahiti parce que c’est une autre offre, avec une autre escale. On est assez confiants et les engagements de l’été sont bons. On a aujourd’hui 40000 billets vendus. »
 
Est-ce que vous misez davantage sur la destination San Francisco que sur Papeete pour attirer des passagers ?

« Ah non, on mise sur tout. On est obligés dans une compagnie moderne qui se veut rentable, on est obligés d’appliquer le revenu managérial et dans le revenu managérial, on gère trois routes San Francisco/Paris, San Francisco/Papeete et Papeete/Paris. De façon claire, la première année, c’est cette route là que l’on favorise parce que l’on pense que c’est là où les Tahitiens avaient un véritable obstacle au regard des prix pratiqués. Donc, si on doit arbitrer des remplissages, on arbitrera en faveur du très long courrier. Mais tous les tronçons se portent assez bien. »
 
Il y a déjà un premier effet : la concurrence a déjà baissé ses tarifs avant même votre arrivée…

« En général, il se passe trois phénomènes qui sont toujours les mêmes. Un nouvel entrant comme nous surtout s’il a une structure de coûts plus bas va forcément afficher des tarifs plus bas, c’est ce que nous avons fait. Au premier tour, généralement les autres s’alignent parce qu’ils se disent qu’il vaut mieux ne pas trop laisser se créer une avance. Comme nous on a des coûts vraiment bas, on pratique une deuxième vague de baisse et c’est ce qu’on a fait et là on n’a pas été suivis parce que tous les gens n’ont pas les mêmes coûts ni les mêmes clientèles. Et dans un troisième temps, on passe aux promotions. C’est-à-dire que sur des vols creux, sur des saisons très creuses, chacun y va de sa promotion. »

Propos recueillis par Serge Massau

Rédigé par Garance Colbert le Samedi 12 Mai 2018 à 11:09 | Lu 25524 fois