Londres, Royaume-Uni | AFP | mardi 06/08/2024 - Dans un Royaume-Uni secoué par des violences d'extrême droite, le gouvernement a annoncé mardi la mobilisation de 6.000 policiers spécialisés et plus de 500 places de prison disponibles pour y écrouer des émeutiers.
La soirée de lundi a encore été émaillée d'incidents violents, une semaine après que trois fillettes ont été tuées dans une attaque au couteau dans le nord-ouest de l'Angleterre.
A Belfast (Irlande du Nord), un homme d'une trentaine d'années a été grièvement blessé après une agression motivée par la haine, selon la police, qui n'a pas précisé le profil de la victime.
Plusieurs heures durant, les forces de l'ordre ont été la cible de cocktails Molotov et de jets de briques ou de morceaux de béton, selon la police nord-irlandaise, dont un 4X4 Land Rover a été incendié après avoir été aspergé d'essence, sans toutefois faire de blessés.
Un adolescent de 15 ans soupçonné d'avoir pris part aux incidents a été interpellé et placé en garde à vue, indique la même source.
- Rumeurs -
A Plymouth (sud-ouest de l'Angleterre), un face-à-face tendu a opposé extrême droite et contre-manifestants, séparés par les forces de l'ordre.
Six personnes ont été interpellées et plusieurs policiers légèrement blessés, selon la police.
La chaîne Sky News a en outre rapporté qu'un homme a tenté de planter un couteau dans un pneu d'un véhicule transportant ses journalistes à Birmingham (centre), où s'est rassemblée une foule d'hommes de confession musulmane se disant prêts à défendre la rue après des rumeurs sur la tenue d'un rassemblement d'extrême droite.
Les premières violences ont débuté sur fond de rumeurs en partie démenties sur le profil du suspect, présenté à tort comme un demandeur d'asile de confession musulmane. Le jeune homme de 17 ans est en fait né à Cardiff, au Pays de Galles, et, selon les médias britanniques, sa famille est d'origine rwandaise.
"Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux désordres", a déclaré le Premier ministre travailliste Keir Starmer, selon le compte rendu du conseil des ministres.
La secrétaire d'Etat à la Justice Heidi Alexander a précisé qu'un total de 6.000 policiers spécialisés dans le maintien de l'ordre seraient mobilisés et 567 places de prison qui auraient été disponibles "plus tard dans le mois" seraient libérées.
"Nous ferons en sorte que tous ceux qui seront condamnés à des peines de prison ferme pour les émeutes et désordres aient une place qui les attende en prison", a-t-elle assuré à la BBC.
A la suite des quelque 400 interpellations des derniers jours, une centaine d'inculpations ont déjà eu lieu, selon le parquet, notamment celles de 28 personnes soupçonnées d'avoir participé à des violences à Middlesborough (nord de l'Angleterre).
Selon le parquet, un jeune homme de 28 ans a été inculpé pour incitation à la haine raciale en raison de messages publiés sur Facebook. Deux personnes ont été arrêtées pour "harcèlement racial aggravé" pour des messages appelant à manifester aux abords d'un hôtel présenté à tort comme hébergeant des demandeurs d'asile, a indiqué la police.
- "Tache sur notre conscience" -
Dans une lettre au quotidien Times, des responsables religieux chrétiens, musulmans et juifs ont condamné "la haine, la violence" ciblant mosquées et demandeurs d'asile, qui représentent "une tache sur notre conscience morale nationale".
Durant le week-end, des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile ou réputés le faire, ainsi que des mosquées, avaient été pris pour cible.
A Burnley (nord-ouest de l'Angleterre), une enquête pour acte raciste a été ouverte après que des tombes ont été vandalisées dans le carré musulman.
Le gouvernement a insisté sur la responsabilité des réseaux sociaux, alors que le patron de la plateforme X, Elon Musk, se trouve sous le feu des critiques pour avoir écrit qu'une "guerre civile est inévitable", des propos "injustifiables" et "profondément irresponsables" selon la secrétaire d'Etat à la Justice.
Le pays n'avait pas connu une telle flambée depuis 2011, après la mort d'un jeune homme métis, Mark Duggan, tué par la police au nord de Londres.
La soirée de lundi a encore été émaillée d'incidents violents, une semaine après que trois fillettes ont été tuées dans une attaque au couteau dans le nord-ouest de l'Angleterre.
A Belfast (Irlande du Nord), un homme d'une trentaine d'années a été grièvement blessé après une agression motivée par la haine, selon la police, qui n'a pas précisé le profil de la victime.
Plusieurs heures durant, les forces de l'ordre ont été la cible de cocktails Molotov et de jets de briques ou de morceaux de béton, selon la police nord-irlandaise, dont un 4X4 Land Rover a été incendié après avoir été aspergé d'essence, sans toutefois faire de blessés.
Un adolescent de 15 ans soupçonné d'avoir pris part aux incidents a été interpellé et placé en garde à vue, indique la même source.
- Rumeurs -
A Plymouth (sud-ouest de l'Angleterre), un face-à-face tendu a opposé extrême droite et contre-manifestants, séparés par les forces de l'ordre.
Six personnes ont été interpellées et plusieurs policiers légèrement blessés, selon la police.
La chaîne Sky News a en outre rapporté qu'un homme a tenté de planter un couteau dans un pneu d'un véhicule transportant ses journalistes à Birmingham (centre), où s'est rassemblée une foule d'hommes de confession musulmane se disant prêts à défendre la rue après des rumeurs sur la tenue d'un rassemblement d'extrême droite.
Les premières violences ont débuté sur fond de rumeurs en partie démenties sur le profil du suspect, présenté à tort comme un demandeur d'asile de confession musulmane. Le jeune homme de 17 ans est en fait né à Cardiff, au Pays de Galles, et, selon les médias britanniques, sa famille est d'origine rwandaise.
"Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux désordres", a déclaré le Premier ministre travailliste Keir Starmer, selon le compte rendu du conseil des ministres.
La secrétaire d'Etat à la Justice Heidi Alexander a précisé qu'un total de 6.000 policiers spécialisés dans le maintien de l'ordre seraient mobilisés et 567 places de prison qui auraient été disponibles "plus tard dans le mois" seraient libérées.
"Nous ferons en sorte que tous ceux qui seront condamnés à des peines de prison ferme pour les émeutes et désordres aient une place qui les attende en prison", a-t-elle assuré à la BBC.
A la suite des quelque 400 interpellations des derniers jours, une centaine d'inculpations ont déjà eu lieu, selon le parquet, notamment celles de 28 personnes soupçonnées d'avoir participé à des violences à Middlesborough (nord de l'Angleterre).
Selon le parquet, un jeune homme de 28 ans a été inculpé pour incitation à la haine raciale en raison de messages publiés sur Facebook. Deux personnes ont été arrêtées pour "harcèlement racial aggravé" pour des messages appelant à manifester aux abords d'un hôtel présenté à tort comme hébergeant des demandeurs d'asile, a indiqué la police.
- "Tache sur notre conscience" -
Dans une lettre au quotidien Times, des responsables religieux chrétiens, musulmans et juifs ont condamné "la haine, la violence" ciblant mosquées et demandeurs d'asile, qui représentent "une tache sur notre conscience morale nationale".
Durant le week-end, des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile ou réputés le faire, ainsi que des mosquées, avaient été pris pour cible.
A Burnley (nord-ouest de l'Angleterre), une enquête pour acte raciste a été ouverte après que des tombes ont été vandalisées dans le carré musulman.
Le gouvernement a insisté sur la responsabilité des réseaux sociaux, alors que le patron de la plateforme X, Elon Musk, se trouve sous le feu des critiques pour avoir écrit qu'une "guerre civile est inévitable", des propos "injustifiables" et "profondément irresponsables" selon la secrétaire d'Etat à la Justice.
Le pays n'avait pas connu une telle flambée depuis 2011, après la mort d'un jeune homme métis, Mark Duggan, tué par la police au nord de Londres.