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Escrime : un maître d’armes au fenua


Respect, combativité, la persévérance font partie des vertus de l’escrime, selon le maître d’armes Coumba Ndofféne Ndiaye.
Respect, combativité, la persévérance font partie des vertus de l’escrime, selon le maître d’armes Coumba Ndofféne Ndiaye.
PAPEETE, 18 décembre 2017 - Coumba Ndofféne Ndiaye, maître d’arme, champion du Sénégal au fleuret et vice champion au sabre de 2000 à 2004, est arrivé dimanche soir au fenua, invité par la Fédération polynésienne d’escrime, pour un court séjour au programme bien rempli.

La fédération polynésienne d'escrime poursuit sa stratégie de développement, de formations et de recrutements. 2018 devrait être riche en projets, mais déjà, pour bien finir l’année, Bruno Sanchez, son président, a décidé de faire venir un maître d’armes officiant en métropole. Coumba Ndofféne Ndiaye arrive de Clermont-Ferrand pour assurer des stages d'arbitrage, de stratégie, ainsi que des cours particuliers et collectifs, jusqu’à la fin du mois.

C’est Jean Cunéo, le trésorier de la fédération, médaille d'argent vétérans au fleuret et à l’épée aux derniers jeux d'Asie, qui a fait sa connaissance en avril, lors de sa préparation pour les championnats de France. Arbitre international, spécialiste du fleuret et du sabre, le maître se dévoile et nous explique sa venue.

Quand avez-vous commencé l'escrime ?
Coumba Ndofféne Ndiaye : "J'ai commencé en 1990. Avant je faisais du football au niveau régional".

Pourquoi avez-vous choisi ce sport ?
"Je suis arrivé à l'escrime car mon père était secrétaire général de la fédération sénégalaise d'escrime. Cela m'a apporté le plaisir de m'exprimer par le sport, une confiance en moi et c’est finalement devenu une passion".

Vous êtes arrivé hier au fenua. C’est la première fois que vous venez à Tahiti ?

"Oui, c'est la première fois que je viens et je n'avais jamais pensé qu'un jour je pourrais partir à Tahiti. Je reste une quinzaine de jours. J'ai déjà entendu parlé de Bora Bora et j'aimerais bien découvrir".

Qu’allez-vous faire durant ces deux semaines ?
"Je suis là pour faire une stage d'escrime (pratique, arbitrage etc...) et aussi découvrir l’escrime, son développement, les structures à Tahiti. Et pourquoi pas définir un projet de développement de l'escrime avec la fédération tahitienne".

Vous allez rencontrer beaucoup de jeunes. Qu'espérez-vous leur apporter ?
"Bien sur que je vais rencontrer des jeunes sinon mon déplacement serait nul. Je vais partager avec eux le plaisir de pratiquer ce sport et mon savoir faire par le biais de mes expériences en tant que tireur et maître d'armes".

Partout dans le monde la violence augmente. En quoi le sport, et l'escrime en particulier, peuvent ils lutter contre ce fléau ?
"Le sport en général devrait être pratiqué par tout le monde, quel que soit l'âge et même devrait être adapté si besoin. Oui, la violence est partout, même dans le sport, ceci est un phénomène de société inévitable, par contre pousser les jeunes à faire du sport peut permettre de les occuper, de ne pas avoir le temps à penser à la violence. En plus, le sport a des vertus, en particulier l'escrime, avec le respect, la combativité, la persévérance etc... Sans parler des atouts physiques qui sont utiles aux jeunes".

Tout au long de votre carrière, un souvenir vous a marqué ?
"Aux premiers championnats d'Afrique que j'ai fait comme tireur avec le Sénégal, on était à la base des sabreurs et on n’avait pas les moyens pour déplacer toute les équipes. Du coup, on a tiré aux trois armes, fleuret sabre et épée, pour représenter notre pays en individuel et en équipe. La compétition a duré six jours. J'en rigole maintenant".

Selon vous, l'escrime peut-il se développer à Tahiti ?
"L'escrime peut se développer partout dans le monde, donc pourquoi pas à Tahiti. Il faut jusque qu'il y ait des personnes motivées et qui travaillent ensemble pour y arriver".

Clin d’œil

L’escrime est l’un des sports où le français est la langue officielle. Chaque pays utilise sa langue pour les compétitions nationales, mais dès que la compétition devient internationale, le français est obligatoire pour l’arbitrage. "En Garde ! Êtes vous prêts ? Allez ! Halte ! …".

Coumba Ndofféne Ndiaye, en bref

Né le 9 novembre 1976 au Sénégal
Depuis 2007 : maître d'armes au stade clermontois (Auvergne)
Depuis 2004 : arbitre international de catégorie B au fleuret et au sabre
2004-2007 : entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal
2000 à 2004 : Champion du Sénégal au fleuret et vice champion au sabre
2002 : troisième en équipe au sabre aux championnats d'Afrique des Nations

Stage vacances

Stage vacances escrime multisports ouvert à tous à Taunoa du 18 au 22 décembre. Inscription à la semaine ou à la journée.
Plus d’infos : Bruno Sanchez : 87 72 86 06
Escrime : un maître d’armes au fenua

Rédigé par Propos recueillis par Patricia Dybman le Lundi 18 Décembre 2017 à 09:13 | Lu 965 fois