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Deux nouvelles gardes à vue dans l’affaire JPK


PAPEETE, le 25 juin 2019 – Six ans, jour pour jour, après les gardes à vue des ex-GIP entendus dans le cadre de la disparition du journaliste, Jean-Pascal Couraud, l’affaire qui défraie la chronique en Polynésie depuis plus de 20 ans vient de connaître un nouveau rebondissement avec le placement en garde à vue mardi matin à la section de recherches de la gendarmerie de Papeete de l’ex-compagne de JPK, Miri Tatarata, et de l’ami du journaliste, Francis Stein.
 
C’est l’une des affaires non résolues les plus médiatiques de Polynésie. Le dossier de la disparition le 15 décembre 1997 du journaliste, Jean-Pascal Couraud dit « JPK », vient de connaître un nouveau rebondissement. Mardi matin, l’ex-compagne et mère des enfants de JPK, l’actuelle directrice de l’Environnement Miri Tatarata, et l’ancien ami du journaliste, le directeur du service du Patrimoine archivistique Francis Stein, ont été placés en garde à vue au sein de la section de recherches de la gendarmerie, avenue Pouvanaa à Papeete.
 
Cela fait plusieurs mois qu’en toute discrétion, les enquêteurs de la section de recherches ont relancé les investigations sur la disparition inexpliquée de JPK. Selon nos informations, cette enquête ne s’oriente plus sur la thèse d’un enlèvement politique du journaliste, après les investigations menées en 2013 sur d’anciens membres du Groupement d’intervention de la Polynésie (GIP). Les gendarmes étudient aujourd’hui une thèse plus personnelle, déjà examinée par le passé, pour tenter d’expliquer la disparition de JPK.
 
Les enquêteurs ont décidé de réentendre l’ex-compagne du journaliste, Miri Tatarata, et l’ancien ami, Francis Stein, tous deux soupçonnés d’avoir entretenu une relation extraconjugale, pour faire la lumière sur le déroulement exact de la soirée du 15 au 16 décembre 1997. En mai dernier, le juge d’instruction désormais en charge du dossier, Frédéric Vue, avait déjà entendu l’ex-femme de Francis Stein dans ce dossier.
 
De source judiciaire, il s’agit aujourd’hui pour les enquêteurs de « fermer toutes les portes » sur les pistes non élucidées dans cette affaire. Les enquêteurs ayant notamment découvert l’existence d’un téléphone portable appartenant à Jean-Pascal Couraud en 1997. La question étant donc de savoir pourquoi JPK n’a pu être joint sur ce téléphone le jour de sa disparition…
 
L’information judiciaire sur la disparition de JPK ayant été enrichie d’un supplétif pour « bande organisée » au début des années 2010, les enquêteurs sont aujourd’hui en mesure de réentendre Miri Tatarata et Francis Stein, déjà entendus dans ce dossier, pour une durée maximale de 48 heures.

Rédigé par Garance Colbert le Mardi 25 Juin 2019 à 16:40 | Lu 17171 fois