Pour tenter de redresser la barre et passer de “quelques dizaines” de passagers par trajet à 100, voire 200, plusieurs pistes sont envisagées (Crédit : archive Tahiti Infos).
Tahiti, le 25 août 2025 – Le taux de remplissage de la nouvelle desserte du Apetahi Express entre Taravao et Papeete est insuffisant. Mais le groupe Tuatea n’a pas dit son dernier mot entre baisse des prix, réorganisation des horaires des rotations et sondage des passagers. Il s’agit aussi de boucler les quelques kilomètres qui séparent les potentiels usagers de leurs points de départ et d’arrivée par rapport aux quais de Faratea et de Papeete ; une réflexion qui pourrait faire l’objet de discussions avec le Pays. À plus long terme, c’est la survie de la ligne qui est en jeu.
Un mois et demi après son lancement, la ligne maritime entre Taiarapu, Papeete et les Raromata’i n’atteint pas des taux de remplissage suffisants. Si les usagers ayant expérimenté la traversée à bord du Apetahi Express s’accordent sur les atouts de ce nouveau moyen de transport en commun au sud de Tahiti (ponctualité, confort, convivialité), certains freins persistent, empêchant davantage de clients potentiels de franchir le cap.
En premier lieu : le prix. “On a un socle de clientèle régulière entre Taiarapu et les îles Sous-le-Vent. Pour notre deuxième cible entre Taiarapu et Papeete, on n’avait quasiment pas de clientèle à 1.000 francs”, indique Samuel Matton, directeur général du groupe Tuatea. Mi-août, le tarif de l’aller simple est tombé à 500 francs. Cette semaine, le trajet est gratuit. Un choix surprenant pour une entreprise placée en redressement judiciaire, mais qui serait stratégique : “Le prix est prépondérant dans l’acte de prendre le bateau. À 1.000 francs, c’est trop cher. Quand on a baissé à 500 francs, on a triplé le remplissage. Cette semaine, on est ‘en mode labo’ avec la gratuité pour que les gens puissent tester le produit, comme pour le voyage inaugural. On va en profiter pour sonder les clients pour savoir ce qu’ils sont prêts à payer et ce qu’on pourrait faire au niveau des services pour mieux répondre à leurs besoins. Parce que manifestement, le produit ne répond qu’aux attentes d’une minorité.”
Un mois et demi après son lancement, la ligne maritime entre Taiarapu, Papeete et les Raromata’i n’atteint pas des taux de remplissage suffisants. Si les usagers ayant expérimenté la traversée à bord du Apetahi Express s’accordent sur les atouts de ce nouveau moyen de transport en commun au sud de Tahiti (ponctualité, confort, convivialité), certains freins persistent, empêchant davantage de clients potentiels de franchir le cap.
En premier lieu : le prix. “On a un socle de clientèle régulière entre Taiarapu et les îles Sous-le-Vent. Pour notre deuxième cible entre Taiarapu et Papeete, on n’avait quasiment pas de clientèle à 1.000 francs”, indique Samuel Matton, directeur général du groupe Tuatea. Mi-août, le tarif de l’aller simple est tombé à 500 francs. Cette semaine, le trajet est gratuit. Un choix surprenant pour une entreprise placée en redressement judiciaire, mais qui serait stratégique : “Le prix est prépondérant dans l’acte de prendre le bateau. À 1.000 francs, c’est trop cher. Quand on a baissé à 500 francs, on a triplé le remplissage. Cette semaine, on est ‘en mode labo’ avec la gratuité pour que les gens puissent tester le produit, comme pour le voyage inaugural. On va en profiter pour sonder les clients pour savoir ce qu’ils sont prêts à payer et ce qu’on pourrait faire au niveau des services pour mieux répondre à leurs besoins. Parce que manifestement, le produit ne répond qu’aux attentes d’une minorité.”
“On n’a pas encore fait le tour du sujet”
D’un point de vue de la mobilité, l’accessibilité constitue un autre enjeu. L’entreprise a prévu de solliciter une rencontre avec le ministre des Grands Travaux en charge de la décentralisation, Jordy Chan, à ce sujet. “Là où il manque une corde à notre arc, c’est sur les premiers et les derniers kilomètres entre le bateau et le lieu de travail, le rendez-vous médical ou le domicile des gens. C’est tout l’objet de notre réflexion actuellement”, confie Samuel Matton. L’absence d’aller-retour quotidien à l’exception du mercredi – selon le dernier planning en date – est un autre “handicap”, insurmontable tant qu’une navette ne sera pas dédiée à cette desserte, à l’image de Moorea. Quant à l’hypothèse d’une délégation de service public comme pour les transports aériens et terrestres, “il faut d’abord qu’on travaille le produit, qu’on le rende fonctionnel et utile pour la clientèle. Sinon, ça n’a pas de sens et ce n’est pas notre objectif”.
L’objectif est clair : passer de “quelques dizaines” de passagers par trajet à une centaine, voire 200. Les horaires des rotations ont été remaniés, ceux des guichets ont été rallongés, le quai de Faratea bénéficie d’un grand parking gratuit, et quand les conditions sont optimales, la traversée Taiarapu-Papeete tend à se rapprocher d’une heure, au lieu des 1h15 annoncées. “Si vraiment ça ne prend pas, on ne pourra pas maintenir une ligne qui est déficitaire. Mais on pense qu’on n’a pas encore fait le tour du sujet.”
Si l'initiative cumule plusieurs atouts, elle comporte aussi des freins qui empêchent de potentiels usagers de franchir le cap (Crédit : Facebook/Apetahi Express).