Tahiti, le 27 novembre 2025 – Renvoyé en 2024 en raison d'une incompatibilité procédurale, le procès d'un homme de 51 ans poursuivi pour avoir étranglé sa mère le 9 octobre 2022 à Taiarapu-Est s'est ouvert mercredi devant la cour d'assises pour trois jours de débats au terme desquels l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le procès d'un homme de 51 ans, jugé pour avoir tué sa mère par strangulation en octobre 2022, s'est ouvert mercredi devant la cour d'assises de Papeete après un premier renvoi de l'affaire en 2024.
Les faits, très largement relayés par les médias, s'étaient produits le 9 octobre 2022 à Taiarapu-Est. Ce jour-là, l'accusé avait contacté l'un de ses proches pour lui avouer qu'il venait de tuer sa mère, une femme de 78 ans avec laquelle il vivait et entretenait, selon certains membres de leur famille, une relation “fusionnelle”.
Arrivés au sein de la maison où le quinquagénaire vivait avec sa mère, les services de secours ainsi que les forces de l'ordre n'avaient pu que constater le décès de la vieille dame, retrouvée inanimée sur le sol, couverte d'un drapeau et d'un cadre la représentant avec son mari, décédé il y a déjà de cela plusieurs années.
Placé en garde à vue, l'accusé avait reconnu avoir eu une impulsion “subite” le poussant à mettre fin à la vie sa mère. Il avait aussi expliqué qu'il se sentait déprimé depuis plusieurs mois. Son entourage avait d'ailleurs noté qu'il avait changé de comportement, qu'il semblait plus morose. Le jour des faits, de son propre aveu, il avait placé un coussin sur le visage de la victime pour l’étouffer. Alors que cette dernière tentait de se débattre, il avait fini par l'étrangler.
Perpétuité encourue
Au début de ce premier jour d'audience, mercredi, la présidente de la cour d'assises a évoqué les différents témoignages recueillis suite aux faits auprès de l'entourage familial, mais aussi amical, de l'accusé. Des témoignages selon lesquels ce dernier, un homme “calme”, avait une relation particulière avec sa mère qui réclamait sans cesse sa présence.
L'intéressé, en pleurs, a ensuite pris la parole pour assurer qu'il était “conscient” de la gravité de son acte. “J'ai ôté la vie de celle qui me l'a donnée”, a-t-il déploré avant de demander pardon a ses frères et à sa sœur. L'homme a ensuite évoqué son quotidien en détention, là où l'administration pénitentiaire le décrit comme étant un détenu modèle avec une forte capacité d'insertion sociale.
C'est ensuite l'enquêteur de personnalité désigné dans cette affaire pour établir le parcours de l'accusé, qui a pris la parole. Cet ancien gendarme a ainsi dépeint le portrait d'un homme plutôt “isolé” qui a enchaîné plusieurs boulots dans divers secteurs – activité perlière, secrétaire à l'assemblée – et qui était apprécié par son entourage. Un accusé titulaire du baccalauréat, accepté dans l'armée, qui avait finalement voulu rentrer au Fenua car sa mère le lui demandait. Il a aussi expliqué que le quinquagénaire avait eu le “mal du pays”.
Alors que les experts psychiatres ayant examiné l'accusé doivent être entendus jeudi, le procès s’achèvera vendredi. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le procès d'un homme de 51 ans, jugé pour avoir tué sa mère par strangulation en octobre 2022, s'est ouvert mercredi devant la cour d'assises de Papeete après un premier renvoi de l'affaire en 2024.
Les faits, très largement relayés par les médias, s'étaient produits le 9 octobre 2022 à Taiarapu-Est. Ce jour-là, l'accusé avait contacté l'un de ses proches pour lui avouer qu'il venait de tuer sa mère, une femme de 78 ans avec laquelle il vivait et entretenait, selon certains membres de leur famille, une relation “fusionnelle”.
Arrivés au sein de la maison où le quinquagénaire vivait avec sa mère, les services de secours ainsi que les forces de l'ordre n'avaient pu que constater le décès de la vieille dame, retrouvée inanimée sur le sol, couverte d'un drapeau et d'un cadre la représentant avec son mari, décédé il y a déjà de cela plusieurs années.
Placé en garde à vue, l'accusé avait reconnu avoir eu une impulsion “subite” le poussant à mettre fin à la vie sa mère. Il avait aussi expliqué qu'il se sentait déprimé depuis plusieurs mois. Son entourage avait d'ailleurs noté qu'il avait changé de comportement, qu'il semblait plus morose. Le jour des faits, de son propre aveu, il avait placé un coussin sur le visage de la victime pour l’étouffer. Alors que cette dernière tentait de se débattre, il avait fini par l'étrangler.
Perpétuité encourue
Au début de ce premier jour d'audience, mercredi, la présidente de la cour d'assises a évoqué les différents témoignages recueillis suite aux faits auprès de l'entourage familial, mais aussi amical, de l'accusé. Des témoignages selon lesquels ce dernier, un homme “calme”, avait une relation particulière avec sa mère qui réclamait sans cesse sa présence.
L'intéressé, en pleurs, a ensuite pris la parole pour assurer qu'il était “conscient” de la gravité de son acte. “J'ai ôté la vie de celle qui me l'a donnée”, a-t-il déploré avant de demander pardon a ses frères et à sa sœur. L'homme a ensuite évoqué son quotidien en détention, là où l'administration pénitentiaire le décrit comme étant un détenu modèle avec une forte capacité d'insertion sociale.
C'est ensuite l'enquêteur de personnalité désigné dans cette affaire pour établir le parcours de l'accusé, qui a pris la parole. Cet ancien gendarme a ainsi dépeint le portrait d'un homme plutôt “isolé” qui a enchaîné plusieurs boulots dans divers secteurs – activité perlière, secrétaire à l'assemblée – et qui était apprécié par son entourage. Un accusé titulaire du baccalauréat, accepté dans l'armée, qui avait finalement voulu rentrer au Fenua car sa mère le lui demandait. Il a aussi expliqué que le quinquagénaire avait eu le “mal du pays”.
Alors que les experts psychiatres ayant examiné l'accusé doivent être entendus jeudi, le procès s’achèvera vendredi. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.