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Cour d'appel : 22 ans et déjà 16 condamnations


PAPEETE, le 15 novembre 2018 - Le 7 juillet dernier, alors qu'il était incarcéré, le prévenu avait mis une main aux fesses de la gardienne de prison qui inspectait sa cellule. Condamné à 8 jours de prison pour cette agression sexuelle en première instance, l'homme a comparu ce jeudi devant la cour d'appel. Au regard de sa personnalité « inquiétante » et de ses nombreuses condamnations, le procureur de la République a requis un an de prison ferme.

La victime, agent de l'administration pénitentiaire à Tatutu, avait été agressée alors qu'elle vérifiait les barreaux de la cellule du prévenu. L'homme lui avait mis une main aux fesses avant que la jeune femme n'arrive à le maîtriser. Entendu sur cet acte, le prévenu, un multirécidiviste de 22 ans, avait donné des explications inquiétantes en expliquant qu'il avait « eu envie » et n'avait su se « retenir. »

L'homme, jugé en état de récidive légale pour avoir commis des faits similaires en juin 2017, avait été condamné à 8 jours de prison. Peine jugée insuffisante par le ministère public, qui avait fait appel.

A la barre ce jeudi, l'homme répète que la jeune femme l'a « attiré. » Le président de la cour d'appel, qui rappelle les 16 condamnations inscrites à son casier, dont une pour « agression sexuelle », évoque son inquiétude : «  vous semblez ne rien comprendre, que peut-on faire ? Vous êtes parti pour passer votre vie en prison. Les condamnations seront de plus en plus lourdes. »

Lors de sa plaidoirie, l'avocat de la partie civile estime que la peine prononcée en première instance était « insuffisante. » Avis partagé par l'avocat général qui requiert un an de prison ferme.

Selon le conseil du prévenu, l'homme, qui a réagi à une « pulsion », a besoin d'un suivi psychologique.

La cour d'appel rendra sa décision le 29 novembre prochain.


Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 15 Novembre 2018 à 11:19 | Lu 1497 fois